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L1 PSG : Souvenirs de... OM-PSG - mars 2003 (0-3)

Publié le 29 Mars 2015 à 19h44 par Ted75
L1  PSG : Souvenirs de... OM-PSG - mars 2003 (0-3)
A l'approche du grand rendez-vous entre l'OM et le PSG, du 5 avril prochain, PlanètePSG vous propose de replonger dans certaines confrontations marquantes entre les deux clubs au Vélodrome. Deuxième volet : l'épisode de mars 2003.

9 mars 2003 – OM-PSG : 0-3. Buteurs : J. Leroy (28e, 83e), Ronaldinho (55e) pour le PSG.

Equipe du PSG : Alonzo – Potillon, Pochettino (cap.), Heinze – Cristobal, J. Leroy, Déhu, Pedron (Rocchi, 79e), Paulo Cesar (Llacer, 72e) - Ronaldinho – Ogbeche (Fiorèse, 46e).

Une ambiance survoltée, un Ronaldinho qui l'était tout autant. Nous sommes le 9 mars 2003 et les supporters marseillais étaient vexés. On pouvait le comprendre tant l'OM n'avait pas existé lors des deux manches précédentes au Parc, en championnat (3-0) et en coupe de France deux mois plus tôt (2-1). Inutile d'évoquer une atmosphère quasiment haineuse, à l'image des CRS et de quelques gardes du corps (sur la photo) qui escortaient Luis Fernandez, entraîneur de l'époque et à qui les Phocéens reprochaient ses pas de danse exécutés sur les buts parisiens lors des deux précédents PSG-OM. Un fait rare pour être souligné et qui rappelle alors qu'il n'est pas question que de football. Les Parisiens, et Fernandez en tête, craignaient pour leur sécurité. Ils seront un peu plus sereins après la rencontre... 15 ans que Paris ne s'était pas imposé au Vélodrome. Et ce 9 mars 2003, il était bien difficile d'envisager que la série s'achève. Alors dans le ventre mou du championnat, Paris venait de sortir d'une très mauvaise série tout juste sauvée par un succès incroyable face à Troyes (4-2 après avoir été mené 2-0). L'OM était, lui, en course pour le titre. Et partait donc avec les faveurs des pronostics. Dans ce contexte hostile, les Parisiens faisaient pourtant preuve de caractère, à l'image d'un Ronaldinho de gala. Décisif lors des deux précédentes rencontres, le Brésilien était déjà à l'œuvre sur une action en solo dès la 3e minute. Mais le tournant du match se situait dès la 6e minute lorsque Fernandao, à la lutte avec Heinze, devait quitter ses partenaires après s'être fracturé le crâne en heurtant l'arrière de la tête de l'Argentin. Homme important du dispositif marseillais, le Brésilien obligeait Perrin, entraîneur de l'OM, à changer ses plans. Voilà peut-être, psychologiquement, la première pierre posée sur le succès à venir du PSG... Car Paris allait être opportuniste dans un premier temps. Sur une longue touche, Jérôme Leroy surprenait tout le monde en trouvant la faille sur un centre-tir qui prenait complètement en défaut Runje, le gardien marseillais (0-1, 28e). Opportuniste, le PSG ne le sera pas en revanche sur deux duels manqués par Ogbeche face au portier de l'OM (35e, 40e). De quoi remonter Fernandez, qui le remplaçait dès la pause par Fiorèse (46e). L'entraîneur parisien n'aura pas ruminé longtemps sa rancœur puisque dès la reprise, le show Ronaldinho pouvait débuter. Profitant d'une relance manquée de Leboeuf, le Brésilien interceptait, s'emmenait le ballon grâce à une conduite de balle remarquable, et trompait Runje de près sur un subtil ballon piqué (0-2, 55e).Le contingent du PSG emmené par Laurent Perpère, Alain Cayzac et Charles Talar était bien seul à exulter en tribunes et l'OM n'allait pas s'en remettre. Déjà mis à nouveau en alerte sur un sublime enchaînement coup du sombrero-volée du gauche de Jérôme Leroy qui finissait sur le poteau (68e), les Marseillais s'inclinaient une dernière fois sur un slalom étourdissant de Ronaldinho. Le Brésilien partait du rond central, lancé par Rocchi. Il défiait ainsi Runje, puis cassait les reins de Hemdani, avant d'offrir à Jérôme Leroy le doublé (0-3, 84e). Silence de cathédrale. Ou presque. Luis Fernandez était victime de quelques projectiles et les CRS devaient intervenir. En tribunes, c'était la résignation et les supporters, au lieu de chanter, préféraient diffuser de la musique électronique à travers leur sono.

Pour la troisième fois de la saison, le PSG s'imposait face à l'OM, son rival préféré qui voyait là ses espoirs de titre quelque peu s'envoler. Une manière pour Paris de sauver une saison bien médiocre que seuls des succès face à Marseille ont rendu plus savoureuse...

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