Le PSG a réalisé une très belle prestation pour venir à bout de Saint-Etienne, au Parc des Princes (4-1), et se qualifier pour la finale de la Coupe de France. Sa deuxième finale de Coupe dans la saison, comme en 1995, 1998 et 2008. Auteur d'un triplé, Zlatan Ibrahimovic s'est racheté de sa prestation décevante au Vélodrome...
Hommes du match :
Ibrahimovic (8)
: C'était son soir. Face à sa proie favorite, le Suédois avait sans doute à cœur de se rattraper de sa performance moyenne au Vélodrome dimanche dernier. Bien plus en jambes, l'attaquant parisien a été dans pas mal de coups offensifs, le plus souvent dans une position assez reculée. Sans doute pour mieux voir le jeu et distiller de bons ballons. Destinataire préféré ? Lavezzi (4e, 21e), dont celle talonnade qui a fait toute la différence sur l'action du penalty. A l'origine du deuxième but parisien sur une récupération haute, il a donc marqué un triplé : un but sur penalty (21e), un autre sur un astucieux grand pont sur Ruffier avant de marquer dans le but vide (81e), puis un dernier sur une frappe puissante du gauche (90e+2). Il aurait pu marquer d'autres buts avec ce coup franc repoussé du pied par Ruffier (35e), ou cette frappe croisée du gauche sur le poteau (71e).
Pastore (7.5)
: L'Argentin est en train de prendre une dimension vraiment intéressante dans cette équipe. Beaucoup plus constant, on le sent en confiance dans ses prises de balle, ses accélérations balle au pied. Et puis, quelle vision du jeu. Son délicieux centre pour Lavezzi, auteur du deuxième but, est un modèle du genre (60e). Il a multiplié les offrandes pour son compatriote argentin (14e, 36e, 64e, 76e) et a souvent cherché à combiner avec Digne, en lui offrant notamment une talonnade à l'aveugle qui a provoqué les clameurs du Parc (42e). A signaler aussi, une belle ouverture pour Rabiot qui a effacé plusieurs joueurs adverses (65e). A son actif également, un bon centre pour Ibrahimovic (41e), et quelques tentatives : une frappe cadrée (12e), une tête au-dessus (17e) et un tir dévié à côté (54e). A cédé sa place au jeune
Augustin
(88e).
Reste de l'équipe :
Douchez (7)
: Comme la route tourne. C'est surprenant à dire mais il est presque plus rassurant que Sirigu, le gardien titulaire. Il est notamment plus précis dans son jeu au pied et bien plus autoritaire dans ses sorties aériennes. A son crédit, deux parades décisives, l'une sans vraiment faire exprès lors du duel avec Erding (32e), l'autre plus brillante, dans la foulée, sur une tête vicieuse d'Hamouma (33e). Et une bonne prise de balle sur une frappe d'Hamouma (66e).
Van der Wiel (3.5)
: Ce poste de latéral va vraiment poser problème. Le Néerlandais a été dans la lignée de ses dernières prestations : emprunté. Dans l'un des rares temps faibles du PSG, il a été cataclysmique. Avec un mauvais marquage sur Hamouma sur l'égalisation stéphanoise (25e), et une passe en retrait sur... Erding provoquant une occasion en or pour l'ASSE (32e). Il a tenté de se rattraper après la pause en prenant plus d'initiatives balle au pied.
T. Silva (7)
: On le répète inlassablement mais le capitaine parisien est à son meilleur niveau. Une détermination sans faille qui a progressivement éteint tous les Stéphanois qui sont venu au duel avec lui.
Marquinhos (7)
: A côté de son compère, lui aussi progresse de sortie en sortie avec un sens du placement aiguisé. Il a ainsi signé pas mal de bonnes interventions grâce à son intelligence de jeu.
Digne (3.5)
: Comme Van der Wiel, l'ancien Lillois n'a pas brillé. Entre contrôles manqués, duels perdus, centres pas bien ajustés, le latéral gauche n'est définitivement pas au niveau.
Cabaye (7)
: Une belle surprise. Pour son retour de blessure, on s'attendait à ce qu'il connaisse un temps d'adaptation au départ du match mais il est tout de suite bien entré dans sa partie. Orientant le jeu avec brio, il a surtout fait parler son jeu long, comme sur cette action d'entrée (4e). Interceptant bon nombre deb allons, il a également fait apprécier sa qualité technique, à l'image de ses deux coups du sombrero réussis (11e, 52e).
Verratti (7)
: Un peu moins présent à la construction du jeu mais toujours aussi précieux dans les petits espaces. Le petit Italien s'est surtout signalé par ses interceptions et a du être freiné par son carton jaune récolté pour un tacle en-retard (19e). Remplacé par
Matuidi
(75e), qui a offert un ballon décisif à Ibrahimovic sur le troisième but parisien (81e).
Rabiot (7)
: Encore une satisfaction. On reprochait au jeune Parisien sa nonchalance, son manque d'investissement. Rien de tout ça face à Saint-Etienne. Très actif au pressing, il s'est montré disponible pour proposer des solutions. Surtout, il a joué simple et ça fait toute la différence. Une belle percée à noter qui s'est conclue par une transmission dans le bon tempo pour Ibrahimovic (71e).
Lavezzi (6)
: Du bon et du moins bon pour «Pocho». Mais il a marqué d'un joli coup de tête en plaçant le ballon d'où il est venu (60e). Il a également provoqué le penalty (20e). Sinon, l'Argentin a encore gâché : deux tentatives repoussées par Ruffier (4e, 14e), une frappe trop croisée (64e), et un duel manqué en tapant dans la jambe de son adversaire direct (76e). Remplacé par
Bahebeck
(82e).
Blanc
: L'entraîneur parisien a sans doute axer son discours sur un pressing haut et une récupération rapide dès la perte du ballon. Son équipe a pratiqué le jeu qu'il souhaite en mettant de l'intensité dans les enchaînements et en finissant par user la défense stéphanoise. Son coaching a également été cohérent et il a permis à Jean-Kévin Augustin de fêter sa première appartion en pro. La plus grosse interrogation reste le onze qu'il alignera ace à Bastia...
