L1 PSG : Bordeaux : La soirée cauchemar de Trapp

79eme minute : l'image est forte. Kevin Trapp vient de laisser échapper un ballon, qui a profité à Khazri, buteur égalisateur d'un PSG-Bordeaux vivant (2-2). Prostré, dépité, le gardien allemand se tourne au loin vers l'écran géant du Parc, comme s'il ne voulait pas y croire. Et pourtant, si. Pour la première fois de la saison, le portier parisien est allé chercher le ballon au fond de ses filets. A deux reprises. Et pour le coup, il est plus que fautif...

Surpris sur le premier but, pas concentré sur le deuxième

Comme visible ci-dessous, Trapp reste collé à sa ligne sur le corner de Khazri. Au premier poteau, Saivet surgit bien devant Aurier pour reprendre de la tête. Cavani se baisse alors, ce qui surprend sans doute l'Allemand. Il est sur la trajectoire mais laisse finalement le ballon mourir au fond de ses filets en tenant une manchette complètement manquée. Pourtant impérial sur ses prises de balle jusque-là, le numéro 16 du PSG a cette fois-ci fauté...



Pourtant, il se rachète au cœur de la seconde période en s'allongeant de belle manière sur une autre tête, de Crivelli cette fois (rond rouge, première image). Il repousse même idéalement pour empêcher Pablo (rond rouge, deuxième image), qui s'est jeté au deuxième poteau, de pouvoir reprendre victorieusement.



Mais la grosse tâche de la soirée et qui risque de tourner en boucle sur toutes les TV reste cette bourde amenant le but du 2-2. Recevant un ballon en retrait de Marquinhos, Trapp contrôle (rond bleu), puis voit Thiago Silva sur sa droite. Seulement, il ne sent pas Khazri (rond rouge) arrivé à toute vitesse sur lui. Pas concentré, il se fait subtiliser le ballon, finit au sol, pendant que le Tunisien égalise pour les Girondins. Terrible image...

Va-t-il s'en remettre ?

C'est la grande interrogation qui va désormais agiter le club parisien : Trapp va-t-il se relever et doit-il garder sa place dans la cage parisienne ? L'Allemand a en tout cas assumé ses erreurs et est venu s'en expliquer devant la presse après la rencontre, qui plus est en Français : "C'est une soirée compliquée d'un point de vue personnel, je ne sais pas quoi dire. Ça ne doit pas arriver, ça peut arriver mais c'est mieux si ça n'arrive pas. C'est dommage, je suis désolé, je ne peux rien faire d'autre que de m'excuser. Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer. J'ai reçu le ballon de Marquinhos, contrôlé et regardé Thiago (Silva), mais c'est difficile si tu veux l'expliquer. On doit gagner ce match. C'est de ma faute c'est sur. J'ai l'occasion mardi de faire mieux".

Trapp : "C'est de ma faute c'est sur"

Plus tôt, Laurent Blanc avait défendu son joueur : "C'est un gardien qui prend énormément de risques, je lui demande de prendre énormément de risques. Pour moi, ce n'est pas un risque de vouloir relancer, c'est dans l'esprit du jeu. Après, quand ça passe, c'est très bien joué, quand ça ne passe pas, ça fait souvent but et c'est souvent critiquable. Mais j'espère que la prochaine fois, il arrivera à réussir, ce qu'il a fait depuis un certain temps. Là, ce n'est pas passé. Malheureusement pour nous, malheureusement pour lui. Mais il ne va pas se transformer, ni changer sa façon de jouer, ce n'est pas ce que je lui demanderais".



Avant d'indiquer qu'il prendra bien place dans le but face à Malmö, lors du premier match de Ligue des champions au Parc mardi prochain. Blanc a d'ailleurs l'habitude de laisser sa confiance aux joueurs, même en cas de méforme. Le cas le plus connu reste celui de Thiago Silva. A son retour de blessure il y a un an, le Brésilien enchaînait les prestations quelconques. Mais l'entraîneur parisien l'a toujours maintenu dans le onze jusqu'à ce que le capitaine retrouve son vrai niveau en janvier...

D'autres boulettes de gardien au PSG

Pour rassurer Trapp, on se souvient des bourdes d'autres gardiens parisiens. A commencer par le plus illustre d'entre eux : Bernard Lama. A Sochaux, en septembre 1998, le gardien français se rend coupable d'une mauvaise relance à la main qui profitera à Dallet, auteur du seul but de la partie (1-0, voir ci-dessous). Un an plus tôt, c'est Christophe Revault qui fera parler de lui, pour un contrôle raté dans sa surface. C'était cette fois-ci lors d'un match plus médiatisé, en phase de poules de Ligue des champions face au Bayern Munich, en Allemagne (défaite 5-1, voir encore plus bas). Il ne s'en remettra jamais. Et finira par retrouver un niveau décent à Toulouse dans un club moins médiatique...

Bourdes de Lama (à 3min55 de la vidéo) et Revault (à 1min25)



Plus récemment, on se rappelle évidemment d'Apoula Edel et de son style fantasque (voir vidéos plus bas). Face à Monaco, en janvier 2010, il relâchera au fond de ses filets un centre a priori peu dangereux de Muratori (0-1). En novembre de la même année, ce sera pire. Alors que Paris tient un succès à Lyon (1-2), à cinq minutes de la fin et face à une équipe en infériorité numérique, le gardien arméno-camerounais relance directement au pied sur Gomis, qui finit par marquer le but du 2-2. Lui aussi s'en ira à la fin de cette saison 2010-2011 et ne laissera aucun souvenir impérissable au PSG...

Bourdes d'Edel