L1 PSG : Paris a (déjà) assommé la Ligue 1

La semaine dernière, toute la presse a espéré. A Angers, cela devait être le match piège, la fameuse légende du petit poucet qui écrase l'ogre parisien. A Nice, trois jours plus tard, les observateurs annonçaient quasiment le premier revers de la saison des hommes de Blanc en championnat. Au final, il n'en a rien été. Tenu en échec, il est vrai, à Angers (0-0), les Parisiens n'ont pas fait de détails sur la Côte d'Azur (0-3). Avec, en face, le même plan de jeu...

Une stratégie identique

Pour bousculer ce PSG-là, certaines équipes ont semble-t-il leur idée. Leur stratégie est on ne peut plus simple. Mais si compliquée à reproduire toute la durée d'un match. Le but ? Face à la possession de balle parisienne, faire bloc dans son propre camp, limiter les espaces, exercer un pressing constant sur les pourvoyeurs de ballon tels Thiago Motta ou Angel Di Maria. Avec des joueurs pas tellement éloignés les uns des autres, qui se regroupent à l'unisson pour empêcher toute liberté créative. Ensuite, profiter de la moindre faille adverse, de la moindre passe ratée, pour se projeter rapidement vers l'avant dès la récupération du ballon.

Une stratégie qui a souvent perturbé Paris lors du match à Angers mardi dernier (voir résumé ci-dessous). Il faut dire que les Parisiens ont perdu bon nombre de ballons au milieu de terrain, que ce soient Di Maria (35), Motta (18) ou encore Rabiot (13). Les Angevins en ont bien profité et ont enclenché des contres rapides qui auraient pu faire mouche sans le manque de lucidité de certains de leurs éléments.



Même constat à Nice (résumé ci-dessous). Tout du moins en première période. Di Maria (19) et Ibrahimovic (17) ont perdu pas mal de ballons mais la récupération collective du ballon a été mieux assurée avec un bloc plus compact grâce à l'activité de Matuidi et Stambouli. Certes, Paris a souffert devant les mouvements initiés par Ben Arfa mais sans conséquence fâcheuse. Passée la première demi-heure, la machine s'est mise en route et a complètement éteint le dispositif adverse.

Une Ligue 1 trop petite pour le PSG?

Après 17 journées, le constat est implacable : Paris n'a pas d'adversaires à sa taille en L1. Alors qu'il ne lui reste que deux journées à disputer dans la phase aller (réception de Lyon, déplacement à Caen), le club de la capitale a rarement tremblé depuis aout. Seul match compliqué : la réception de l'OM lors de laquelle les coéquipiers d'Ibrahimovic avaient souffert tout le long. C'est bien peu. Surtout, cela ne va pas les aider à bien figurer en Europe. Le Lyon de Gérard Houllier l'avait appris à ses dépens. Recordman de points à la trêve (50, chiffre que peut dépasser le PSG s'il remportait ses deux dernières rencontres avant la trêve), l'OL avait trébuché en 8es de finale de la C1 face à une Roma prenable.



Face à la faiblesse du championnat, les Parisiens ne doivent donc pas se laisser griser. Le manque d'intensité de leurs matches domestiques pourrait leur porter préjudice. Même si plusieurs exemples viennent contrecarrer ce constat. On pense notamment aux différents quarts de Ligue des champions qu'a disputé le club. Comme si l'ADN du PSG, ou plutôt de ses cadres, résidait dans cette capacité à hausser d'un coup son niveau de jeu. A charge pour les Parisiens de se fixer de nouveaux objectifs, de nouveaux challenges, de nouveaux records. Afin de maintenir sous pression un groupe qui semble désormais totalement dévoué à son objectif principal : aller, enfin, plus loin en Ligue des champions...