Le PSG a battu un record de précocité en remportant son championnat alors qu'il reste encore huit journées à disputer. De quoi se concentrer pleinement sur son ambition européenne mais également d'aborder la conservation des Coupes nationales avec panache. Néanmoins, sans être rabat-joie, la question mérite d'être posée. Paris déjà champion, est-ce vraiment une bonne chose ?
Le calendrier du PSG :
- 20 mars : PSG - Monaco (L1, 31e journée)
- WE 2 avril : PSG - Nice (L1, 32e journée)
- 5-6 avril : Quart de finale aller de la Ligue des Champions
- WE 9 avril : Guingamp - PSG (L1, 33e journée)
- 12-13 avril : Quart de finale retour de la Ligue des Champions
- WE 16 avril : PSG - Caen (L1, 34e journée)
- 19 avril : Lorient - PSG (Demi-finale de la Coupe de France)
- 23 avril : PSG - Lille (Finale de la Coupe de la Ligue)
- 26-27 avril : Demi-finale aller de la Ligue des Champions ou Bordeaux - PSG le 26 (L1, 35e journée)*
- WE 30 avril : PSG - Rennes (L1, 36e journée)
- 3-4 mai : Demi-finale retour de la Ligue des Champions
- 7 mai : Gazélec Ajaccio - PSG (L1, 37e journée)
- *11 mai : Bordeaux PSG (L1, 35e journée)
- 14 mai : PSG - Nantes (L1, 38e journée)
- 21 mai : Finale de la Coupe de France
- 28 mai : Finale de la Ligue des Champions
A la vue de ce programme prévisionnel, on comprend mieux le souhait de Laurent Blanc d'avoir un aménagement du calendrier par les diffuseurs et la Ligue. D'autant qu'il sera difficile de demander à un top player de réaliser un match plein, sans enjeu, lorsque l'on sait qu'une énorme échéance européenne se profile seulement trois jours plus tard. Mais alors que faire ? Faire une large rotation ? En expliquant sa gestion des matches, Laurent Blanc avait insisté sur la notion de rythme et le besoin pour certains joueurs d'enchaîner afin d'être au maximum. Installer un doute au sein de l'équipe ? De décembre à février, la bande à Zlatan avait enchaîné 16 victoires consécutives toutes compétitions confondues. Une mauvaise série, et non un simple accident comme au Parc OL, pourrait ainsi s'avérer négatif dans les têtes.
''Ce n'est plus la même chose''
Le Bayern Munich a connu une situation similaire et en est le parfait contre-exemple. Lors de la saison 2013-2014, les joueurs de Guardiola avaient été sacrés à sept matches du terme de l'exercice. Focalisés sur la Ligue des Champions, les Bavarois, emmenés par quelques jeunes, réalisèrent des prestations médiocres en Bundesliga. Sur la scène européenne, la claque fut alors terrible. Une défaite en demi-finale 5 à 0 face au Real Madrid d'Ancelotti et Di Maria, score cumulé des deux rencontres. L'ancien défenseur du Bayern, Dante, s'en est souvenu dans les colonnes de L'Équipe : "
L'avantage, c'est que ça permet de faire souffler certains joueurs, de prévenir les blessures. Mais c'est clair qu'en termes de tension et de concentration, ce n'est plus la même chose. Tu n'as plus la responsabilité de gagner à chaque match parce que tu es déjà champion. Avec le Bayern, ce n'est pas la meilleure chose qui nous soit arrivée. Nous, ce qui nous avait manqué, ce sont les matches à enjeu. Lorsqu'ils sont arrivés, on avait la tête mais plus les jambes. C'est ça le danger", a-t-il expliqué.
Selon vous, comment Laurent Blanc peut-il maintenir le degré de performance et le professionnalisme de ses troupes afin de répondre présent lors des grands rendez-vous ? Les jeunes (Kimpembe, Georgen, Nkunku, Ongenda, Augustin) doivent-ils jouer un rôle important dans cette dernière ligne droite ? N'hésitez pas à livrer votre opinion !
