Publié le 14 Novembre 2016 à 18h20 par Ted75
Adrien Rabiot fait partie des belles satisfactions de ce début de saison mais son concurrent au poste, Blaise Matuidi, semble toujours autant indéboulonnable. Pour le moment tout du moins. Comparatif des performances des deux hommes depuis le mois d'aout.
Matuidi ou Rabiot ? Deux joueurs au profil différent mais qui évoluent sensiblement au même poste de relayeur. Les deux internationaux français suivent des trajectoires différentes en club depuis trois mois. Moins à l'aise dans le style de jeu prôné par Unai Emery, Matuidi semble ainsi moins en verve que son compatriote Rabiot, qui s'est montré important dans les gros matches.
Matuidi, moins à l'aise dans le jeu direct
Si Emery est revenu sur ses idées d'origine (4-3-3 à la place du 4-2-3-1), il cherche à imprimer sa patte en voulant que son équipe joue assez vite vers l'avant dès la récupération du ballon. Un style différent de son prédécesseur, Laurent Blanc, plus préoccupé à maîtriser les rencontres avec un jeu de possession parfois lénifiant. Le jeu vertical du technicien espagnol demande donc plus de temps de réactivité par rapport à avant. Forcément, Matuidi, pas toujours à l'aise avec le ballon, connaît plus de déchet dans son jeu.
Grâce à aux statistiques d'Opta, nous pouvons ainsi constater que l'ancien Stéphanois est moins influent dans le camp adverse que la saison dernière et touche moins de ballons (56 en moyenne sur les 16 rencontres disputées, ce qui est très faible pour un milieu de terrain contre 74 pour Rabiot). On le voit notamment au niveau de son taux de passes réussies dans le camp adverse (86% en moyenne) et des passes-clés (c'est-à-dire celles qui amènent une situation dangereuse) au nombre seulement de quatre en 16 matches, quand son partenaire en sélection en a réussi 11 en 14 matches (voir le graphique).
Défensivement moins en verve et moins performant dans les gros matches
D'un point de vue défensif, Matuidi commet plus de fautes (1,7 par match en moyenne contre 0,9 pour Rabiot) et perd pas mal de duels (seulement 52% de duels remportés contre 61% pour son concurrent). Alors que son entraîneur insiste dans le domaine de la récupération, le milieu français récupère 5 ballons par match en moyenne contre 6,3 pour Rabiot. Mais se montre plus performant dans les autres statistiques défensives (tacles, dégagements, interceptions).
Mais ce qui interpelle le plus, ce sont ses mauvaises productions au niveau des chiffres lors des matches les plus convaincants du PSG au cours desquels il a été titularisé (Arsenal, Caen, Bordeaux, Rennes). Avec un taux de passes chez l'adversaire qui descend même à 77%.
Rabiot, mieux dans le système
Quand le niveau s'élève, Adrien Rabiot semble donc plus utile pour faire la transition milieu-attaque avec une force de percussion supérieure balle au pied et une propension à délivrer plus de passes-clés pour ses partenaires. Ses meilleures dispositions techniques et sa plus grande précision dans les transmissions en font donc un élément plus intéressant dans le système prôné par Unai Emery. Même si pour l'instant, Blaise Matuidi conserve sa place grâce notamment à son intelligence dans le jeu sans ballon, domaine dans lequel Rabiot doit encore se perfectionner. Mais à 21 ans seulement, le milieu formé au PSG a encore une belle marge de progression par rapport à son partenaire, 29 ans. Et représente sans doute l'avenir du club aux côtés de Alphonse Areola, Marquinhos, Marco Verratti ou encore Lucas Moura.
