Entre Pauleta et le PSG, un accord oral a été trouvé dans la nuit de mardi à mercredi, à Evora, ville portugaise qui accueille pour l'instant la sélection nationale. Le joueur a accepté de prolonger d'un an, jusqu'au 30 juin 2008. Une fois sa carrière finie sur les terrains, Pedro resterait toutefois lié à Paris en devenant ambassadeur du PSG en Europe du Sud, pour des opérations de communication et de repérage de joueurs.
Pour Jean-Michel Aulas, l'argumentation parisienne a été purement financière. Après avoir affirmé que seul Pauleta était demandeur car il voulait augmenter son salaire et qu'il n'intéressait guère Gérard Houllier, il s'est fendu d'un plus que cynique : "Je suis content d'avoir pu aider Pedro à obtenir un niveau de rémunération qui aurait du être toujours le sien."
Le président de l'OL ne réfute pas la part "politique" dans sa proposition, voire s'en glorifie : "Dans le foot, il y a le terrain et la stratégie. On ne pouvait pas être perdant dans cette affaire." Dans la foulée, il révèle le montant consenti par le PSG, sans éluder les effets qu'il espère voir suivre cet effort : "Les dirigeants parisiens ont accepté d'offrir 5,5 M€ par an à Pauleta, d'autres joueurs vont certainement demander à ce que leur salaire soit revu à la hausse."
Chiffres que dément catégoriquement Alain Cayzac. Ces 5,5 M€ par an, soit 450 K€ brut mensuels, sont imaginaires selon lui : "C'est tout à fait faux. En accord avec tous les actionnaires, nous avons fait un effort, mais je certifie fermement et formellement que nous restons loin de l'offre de Lyon." Si cela avait été le cas, il n'aurait pas manqué "d'être licencié par mes actionnaires avant même d'être en place," a-t-il assuré à "L'Équipe".
"Le Parisien", lui, estime que le capitaine parisien va passer de 290 000 € brut par mois à 350 000 €. Son augmentation prendrait la forme d'une prime étalée sur vingt-quatre mois. Loin des sommes annoncées par Jean-Michel Aulas, en tout cas, martèle Cayzac : "Si ces chiffres étaient vrais, tous les joueurs du PSG viendraient me demander une augmentation. Mais je le répète, ils sont totalement faux."
Selon le futur président du PSG, ses arguments ont été tout autres : "J'ai beaucoup parlé avec Pedro au téléphone pour lui expliquer notre volonté de le conserver et de réduire l'écart qui nous sépare du club leader en France. (...) J'ai été jusqu'au bout de ce que je pouvais faire. Son attachement au PSG a fait la différence. Pour moi, l'amour du maillot est une valeur fondamentale."