Le jeune défenseur central a appris in extremis sa sélection : "Nous partions en déplacement à Metz pour la dernière journée de championnat et quand nous étions à l'aéroport, le coach a reçu un coup de fil du sélectionneur pour lui apprendre ma sélection. J'étais déjà très content d'aller jouer à Metz, alors là c'était une deuxième bonne nouvelle dans la journée. C'était le dernier match de la saison, je préparais mes vacances et je ne m'attendais donc pas à partir à l'Euro. »
Son statut de remplaçant ne lui a pas posé problème : "J'y suis allé pour faire partie d'un groupe comme je l'ai toujours fait, notamment contre l'Angleterre ou lors d'autres matches. Après j'ai eu la chance de jouer un peu contre l'Allemagne et un match entier contre la Serbie. Je n'ai jamais eu de problème avec le sélectionneur, bien au contraire ! Je savais qu'il avait confiance en moi et c'est tout ce qui m'importait."
Le parcours inachevé au Portugal engendre toutefois une grosse déception : "Nous ne sommes pas allés au bout même si, du point de vue des observateurs, nous avions la meilleure équipe au niveau du jeu. Maintenant, nous n'avons pas été capables de gagner le match qu'il ne fallait pas perdre. (...) C'est une génération de transition, avec certains qui vont partir et d'autres qui vont arriver, mais le plus important est que nous progressions avec nos clubs."
Selon lui, il n'a manqué qu'un "petit peu de fraîcheur" aux Bleuets. Mais l'aventure a été formatrice : "J'ai développé ce que j'apprends tous les jours en club, à savoir gérer la pression et être prêt pour les grands rendez-vous. Je vais continuer à apprendre même si c'est mieux d'apprendre en gagnant. Malheureusement cela n'a pas était le cas mais ce le sera dans le futur. J'en suis persuadé !"