Sept buts, des occasions à la pelle, un Neymar de gala : tout était réuni pour régaler le Parc des Princes mercredi soir. Après une entame ratée, le club de la capitale a su hausser son niveau de jeu pour finir par rendre les joueurs du Celtic complètement impuissants et apathiques. Unai Emery a ainsi trouvé une formule intéressante autour d'un Neymar qui a régalé l'assistance.
Depuis un match face à Bordeaux fin septembre (6-2), Neymar était apparu moins fringant, avec comme point d'orgue sa prestation au Vélodrome (2-2) lors de laquelle il fut expulsé. Emprunté face à Nantes samedi dernier, le Brésilien a revêtu à nouveau ses habits de gala. Virevoltant, percutant, insaisissable : on a retrouvé un grand Neymar.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'ancien Barcelonais sait se montrer brillant en Ligue des champions, compétition pour laquelle il est venu au PSG. Auteur de deux buts assez similaires du gauche, il a adressé une passe décisive à Cavani et une avant-dernière sur deux autres réalisations. Auteur au total de 5 passes-clés, il a touché 110 ballons et a fait preuve d'une constance du début à la fin (voir ses belles actions ci-dessous)
En dehors de Neymar, le point le plus intéressant s'est situé au milieu de terrain. Depuis l'incorporation de Draxler dans l'entrejeu, on voit ainsi plus de mouvements en phase offensive. Rabiot et Verratti sont des joueurs-clés dans le système d'Emery en parvenant à tout faire : récupérer, porter le ballon vers l'avant, distribuer, et même parfois marquer.
Comme on le voit ci-dessous, Rabiot n'a pas toujours occupé le poste de sentinelle (rond bleu sur les quatre schémas) et Verratti (rond rouge) a pris le relais, permettant au Français de se positionner entre les lignes, à gauche ou à droite. Cela a d'ailleurs un peu amoindri l'influence de Draxler, moins en vue que d'habitude. Un triangle 'tournant', terme justement employé sur Canal +.
Plus bas, les deux Brésiliens ont livré une belle prestation. Marquinhos a notamment dégagé une grande sérénité derrière et semble de plus en plus convaincant. Aux côtés de Thiago Silva, il a formé une charnière encore solide qui a évolué assez haut. Cela a permis aux milieux de pouvoir être couverts en cas de perte de balle.
Quant à Dani Alves, s'il a raté son entame en concédant le corner du but adverse, il a marqué un but sublime sur une frappe sans élan des 20 mètres. Le latéral a également accompli un match défensif de qualité (11 ballons récupérés, 6 tacles réussis, meilleurs chiffres de la rencontre). Toujours hargneux, il se comporte en vrai patron. Et amène ses partenaires à être irréprochables dans l'état d'esprit.
Dans cette soirée, tout n'a pas été parfait. On peut notamment évoquer le cas Areola, pas assez vigilant sur le but encaissé et parfois fébrile, comme ce centre de la gauche mal capté en première période ou quelques hésitations sur des sorties. Egalement emprunté, Draxler n'a pas su exister au milieu de terrain. L'Allemand n'a pas trouvé les bons relais et a manqué de tranchant dans ses initiatives.
Quant à Mbappé, il a soufflé le chaud et le froid. Il a notamment mal démarré en perdant pas mal de ballons et de duels (20% au total, le plus faible chiffre). Mais il a marqué et aurait pu inscrire d'autres buts, notamment sur une volée repoussée par Gordon en fin de premier acte (41e). A l'origine du quatrième but, sur un débordement sur la droite, le Français semble perfectible. Prometteur. Comme ce PSG-là.
Résumé du match :