Si Dhorasoo n'est pas allé à à Monaco, c'est uniquement, d'après le coach, parce qu'il n'était "assez performant en ce moment." Contre Lorient, il n'a pas été retenu non parce qu'il était blessé, mais car "il ne s'était pas entraîné la veille. Alors qu'il avait joué 60 minutes afin effectivement de pouvoir jouer mercredi. Car c'est vrai que j'avais l'intention de le faire jouer mercredi."
Concernant le refus de diriger l'entraînement en sa présence, il précise que "Ce n'est pas tout à fait comme ça que cela s'est passé. J'ai pris la décision pour Vikash et Jérôme (Rothen) de les faire s'entraîner avec Alain Blachon. Je vois Alain Blachon qui me dit que Vikash a refusé de travailler avec lui, donc de partir en forêt. Je vais alors sur le terrain, je réunis tous les joueurs en leur disant que si certains ne font pas ce que je demande, je ne peux objectivement pas exercer mon métier. Et donc je n'entraîne pas."
Quant au "pétage de plombs" évoqué par l'ex-international, il le réfute : "il n'y a jamais eu de pétage de plombs. Mais une réflexion du groupe par rapport à un travail de chacun. Je leur ai simplement dit que j'essayais de faire mon boulot du mieux possible. Et parfois ce n'est pas facile."
Il révèle en outre que, la saison dernière, Dhorasoo n'avait pas été retenu à une occasion à cause de ses performances, mais que Lacombe avait accepté de déclarer à la presse qu'il était blessé, pour le couvrir. A présent, on assiste encore à "l'inconstance de Vikash de la saison passée. Ce qui explique pas mal de choses."
Selon lui, deux "fautes professionnelles" sont à relever avant même son interview : l'une, "ne pas vouloir s'entraîner dans les conditions dictées par le coach", l'autre, "avoir pris un document confidentiel propre à la vie du groupe." Toutefois, "la plus grave faute à mon sens est son manque de professionnalisme dans ses performances sur le terrain au regard de ses possibilités et de son talent."
L'angle d'attaque du milieu parisien semble le dégouter : "Ce n'est pas innocent de sa part d'attaquer son entraîneur sur le terrain de l'honnêteté. Je suis un homme honnête et je le revendique et mes relations avec les joueurs sont constamment basées sur la franchise. (...) Que le joueur se serve de ça pour me salir, c'est son problème. J'ai ma confiance, il a la sienne."
Et ce comportement laissera des traces : "Dorénavant, comme le dit le président, Vikash s'est exclu tout seul comme il l'avait déjà fait dans quelques groupes dans lesquels il a été. On va voir si le club est fort ou va redevenir fort. (...) Vikash est particulier mais si le joueur Vikash fait des excuses publiques à ses coéquipiers, au club et à tous les entraîneurs et qu'il rectifie la vérité sur tous les points, peut-être que le groupe pourra lui pardonner."
Aussi s'interroge-t-il sur le supposé amour du joueur pour le club : "Pour qu'il ait pu faire un article pareil, c'est qu'il se sent dans l'impunité totale. On ne peut pas aimer le club et faire ce genre de choses. Vikash aime beaucoup Paris, pas le PSG, mais Paris. Il s'aime beaucoup lui-même aussi."
En conclusion ? "Je laisse une petite porte. Si le groupe l'exclut vraiment, il n'y a aucun problème : il ne sera plus dans le groupe et on n'en parle plus. Maintenant, le groupe peut avoir besoin de lui. (...) Mais ce qu'il a fait ne se fait pas dans une collectivité. Il s'est exclut lui-même. (...) Il y a quelques années, ce genre de choses était inimaginable, mais aujourd'hui les joueurs se le permettent."