Vous avez affirmé que Guy Lacombe mentait lorsqu'il vous disait blessé, confirmez vous ?
« Je confirme que je n'étais pas blessé lors de cet entrainement. (...) J'ai parlé au Parisien, à L'Equipe, et les choses que j'ai dites, c'est les choses que je pensais. De voir les choses écrites après, c'est vrai que c'est un peu fort des fois, les mots étaient un peu forts aussi, mais le fond, ce que j'ai dit, ce que j'ai ressenti c'était vraiment ça. Ce qu'il faut retenir dans cet article c'est surtout que le soir quand je comprends que je suis pour la quatrième fois de suite écarté du groupe et que je vais jouer en CFA, c'est ça qui me fait mal, je suis obligé de me sentir exclu, écarté quand pour la quatrième fois je ne suis pas dans l'équipe.
Est-ce que vous regrettez de vous être exprimé le matin du match, quitte à déstabiliser l'équipe, ce que vous a reproché Guy Lacombe ?
« Vraiment, je n'y ai pas pensé, (...) je m'étais habillé pour partir au vert et encore une fois j'arrive, je prends un coup sur la tête, je me suis dis ‘ce n'est pas possible'. Malheureusement, en même temps que c'était le match pour mes coéquipiers, pour moi c'était aussi l'annonce que pour la quatrième fois je n'étais pas dans le groupe et que j'allais en CFA. Vraiment si j'ai pu déstabiliser mes coéquipiers, je m'en excuse mais je ne pense pas parce que ce que j'ai révélé samedi, c'est des choses qui se sont passées devant tout le monde. »
Allez-vous faire des excuses comme le demande votre entraineur ?
« Je n'ai pas à répondre à mon entraineur, je n'ai pas entendu, pas lu... Je vais m'excuser de quoi ? D'avoir dit que j'étais triste ? D'avoir dit que je n'étais pas content ? Je n'ai pas attaqué le groupe, c'est ma situation... et ma situation c'est de ne pas jouer, de ne pas avoir joué depuis quatre match, c'est tout. »
Pourquoi vous ne jouez pas, à votre avis ?
« Je n'en sais rien, je sais que quatre matchs ça fait beaucoup pour moi. »
Alors qu'effectivement vous aviez été plutôt bon contre Lille et contre Marseille...
« Moi je me suis trouvé bon aussi, après c'est très subjectif tout ça. Ce n'est pas le problème, on peut me trouver mauvais alors que moi je me suis trouvé bon mais quatre fois en dehors du groupe c'est beaucoup juste pour un match raté. »
Le divorce est-il consommé avec Guy Lacombe ?
« Je n'espère pas, j'ai parlé à moment ou je n'en pouvais plus, pour moi c'est fini, c'est fait, j'ai parlé. Moi je prends mon sac, je vais m'entrainer et puis on verra bien. »
Vous ne souhaitez pas quitter Paris ?
« Je suis venu à Paris du Milan, j'ai fait beaucoup de sacrifices pour venir, j'avais très envie de venir, très envie de jouer au PSG, très envie de jouer au Parc des Princes, je n'ai pas envie de lacher ça. Etre au PSG ce n'est pas jouer en CFA, porter le brassard de la CFA, ça me fait bizarre, moi ce que je veux c'est jouer en équipe première, jouer au Parc des Princes. »
Vous disiez que Pauleta et Yepes vous avaient manifesté votre soutien, ils ne comprennent pas votre mise à l'écart ?
« Ce qui est important à retenir c'est que dans ces moments la c'est dur, on se sent un peu seul, quand vous arrivez à l'entrainement et que vous êtes encore annoncé en CFA, et les mecs m'ont serré la main d'une façon normale, chaleureuse, que ce soit l'un ou l'autre, je n'ai pas besoin de les citer. C'est juste ça, ils n'ont jamais pris parti, ils n'ont jamais dit ‘c'est bien' ou ‘ce n'est pas bien', on est tous des joueurs, ils savent qu'aller en CFA ce n'est pas facile, et juste un regard, un sourire, pour moi c'était très important, ça m'a donné beaucoup de courage. »
Avez-vous le sentiment d'être atypique, différent des autres joueurs de football professionnel ?
« Pour moi non, depuis toujours, depuis tout petit je joue au football, je suis avec tout ces mecs qui jouent au football aujourd'hui et je pense qu'on est tous différents... »
Mais vous maitrisez mieux le discours la langue, le discours que d'autre...
« Non pas du tout. Chacun communique comme il veut, chacun fait ce qu'il veut dans sa vie. Moi je dirais que les gens atypiques c'est plutôt les gens qui étaient avec moi en formation et qui n'ont pas réussi à un moment donné. Eux ils ont préféré continuer leurs études, sortir avec leurs copains, ils sont atypiques par rapport aux joueurs de foot, moi je suis un joueur de foot normal, moi je n'ai aucune différence avec les autres. »
L'autre jour Michel Denisot vous demandait si vous aviez regardé France-Italie, vous avez répondu ‘non', on est un peu décontenancé parfois...
« C'est parfois un peu de la provocation aussi, j'aime bien... C'est vrai que j'aime le foot, j'aime aussi regarder le foot à la télé, quand je me mets devant un match de foot je reste un peu scotché. C'est un peu ça mon problème alors des fois je n'ai pas envie d'infliger ça à ma famille, et je préfère ne pas regarder le foot, comme ça au moins je ne bloque pas tout le monde devant la télé. »
