PSG : Thiago Motta, du charisme et du vice

Un joueur hors norme a ainsi débarqué dans la capitale début 2012. A une époque où Carlo Ancelotti était entraîneur du club et Leonardo directeur sportif. Du 4 février 2012, date de sa première rencontre au PSG face à Evian TG (3-1), au 12 mai 2018, avec ce dernier PSG-Rennes (0-2), il s'en est passé des choses...

Tout de suite dans le ton

Thiago Motta devient vite incontournable dans l'équipe d'Ancelotti. Mais sa saison 2012-2013 est plus compliquée, avec pas mal de blessures et seulement 15 matches disputés toutes compétitions confondues ! Mais cela ne l'empêche pas d'être brillant lors du quart retour de Ligue des champions à Barcelone (1-1) ou de participer au match du titre à Lyon, avec une passe décisive à la clé pour Ménez (0-1).



Bien décidé à oublier cette saison noire, Motta devient ensuite l'homme clé du dispositif en 4-3-3 de Laurent Blanc, nouvel entraîneur parisien à l'été 2013. Durant quatre saisons, l'international italien forme avec Matuidi et Verratti un trio quasiment indéboulonnable au milieu de terrain. Cabaye, Stambouli ou Krychowiak tenteront en vain de bousculer la hiérarchie.

L'homme des grands rendez-vous

Son style va vite marquer l'empreinte de la machine parisienne. Même si ce style un peu à la « barcelonaise », avec un jeu simple mais qui manque parfois de vitesse, a eu tendance à susciter quelques critiques. Mais malgré les années qui passent, il a su participer activement aux grands matches du PSG.

En 2014-2015, il est étincelant face au Barça en poules (3-2) et, à peine revenu de blessure, livre alors un match dantesque à Chelsea lors du fameux 2-2 en infériorité numérique en 8e de finale de la C1 (voir ci-dessous). L'année suivante, il est encore un des meilleurs face à ce même adversaire. S'il a connu des difficultés dans le rythme à Stamford Bridge, cela ne l'empêche pas d'assurer un décalage parfait en une touche qui va conduire au deuxième but parisien.

Un charisme sans égal mais...

Dans un PSG qui manque globalement de vice, la présence de Thiago Motta est devenue importante. Au point que l'Italo-Brésilien n'a pas participé à la déroute de Barcelone en mars 2017 (6-1) et aux défaites contre le Real Madrid cette année (3-1/1-2). De l'expérience, du caractère, l'ancien Intériste aurait pu en apporter malgré le poids de ses 35 ans.

Un âge qu'il a souvent fait lors de ses dernières années. Alors qu'il était annoncé sur le départ à l'été 2015, il a mis la pression pour prolonger et est donc finalement resté trois saisons de plus. Avec des fortunes diverses tant il a paru dépassé par moments, à l'image de son match très moyen face au Real ou du rouge récolté assez rapidement face à Angers mi-mars.

Entre provocations et débordements

Il a également fait parler de lui en mal en ayant renversé un supporter au lendemain de la déroute du Camp Nou au Bourget (ci-dessous). Ou quelques semaines plus tard lors d'un Nice-PSG, avec une expulsion et une belle provocation envers Paul Baysse en zone mixte après la rencontre (voir également ci-dessous).




Autant de faits qui ressemblent à ce joueur atypique. Surtout, il a connu un petit retour de bâton lors d'un PSG-Bastia d'aout 2014 en étant victime d'un coup de tête de Brandao, venu l'attendre dans le tunnel. Une attitude pitoyable et ridicule de l'ancien Marseillais qui ternira encore plus sa réputation.

Futur entraîneur du PSG ?

Quoiqu'il en soit, Motta laissera la trace d'un grand joueur qui aura marqué ses équipes. Entraîneur des U19 la saison prochaine, le milieu de terrain n'a pas caché son envie de manager un jour les pros. En tout cas, à voir les hommages qui ont afflué, son charisme et sa capacité à motiver des troupes ne font aucun doute.