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C1 PSG : Liverpool : Le coeur, la tete et les jambes (apres-match)

Publié le 30 Novembre 2018 à 18h51 par Leni Thomas
Ce mardi soir, le PSG s'est imposé 2-1 face à Liverpool en Ligue des champions grâce à des buts de Bernat et de Neymar. Paris a pris une belle option sur la qualification. Il est temps, à froid, d'analyser comment le club de la capitale remporté cette rencontre importantissime.

LE COEUR : UNE ATTITUDE AU RENDEZ-VOUS, INTENSITÉ ET SOLIDARITÉ


On le répète souvent, ce qui fait défaut à Paris dans les grands rendez-vous européens, c'est d'élever son niveau de jeu en terme d'intensité et d'implication.

Le PSG a souvent déçu de ce côté là, tant sur les efforts défensifs, le pressing, les courses vers l'avant et l'attitude générale démontrée.

Mais face à Liverpool, Paris a montré un tout autre visage. Pendant la majeure partie de la première période, le club rouge et bleu a dominé assez largement son adversaire anglais.

Un pressing haut, des joueurs concentrés et collectifs, et une volonté permanente de faire mal. On a vu les joueurs offensifs faire les efforts défensifs dans le but de récupérer le ballon le plus rapidement possible.



Dans le jeu, on a vu des courses répétées, intenses, qui ont mis à mal l'arrière-garde de Liverpool. C'est grâce à ça que Paris est dangereux.

Quand l'équipe met de l'intensité dans son jeu, quand elle ne se contente pas de passes latérales faciles à anticiper, elle est dangereuse pour n'importe quelle équipe d'Europe.

Symbole de cette abnégation et de cette attitude retrouvée, Juan Bernat, omniprésent sur son couloir, et premier buteur du match.

Mais Paris n'a pas dominé tout le match, loin de là. Pendant la majeure partie de la seconde période, les Parisiens ont laissé le ballon à Liverpool, tentant de procéder en contre. Malheureusement, les joueurs n'ont pas réussi assez souvent à sortir le ballon proprement pour mener des contre-attaques.



A la place, les joueurs de Tuchel ont défendu assez bas. Le PSG a connu ce genre de configurations à plusieurs reprises en ligue des champions, mais en est ressorti souvent perdant.

Le fait est que, jusque-là, on avait l'impression que Paris ne savait pas souffrir. Il manquait de cohésion, d'abnégation, de cœur. Paris n'aimait pas défendre, car trop peu habitué à le faire. Or, ce mardi soir, les franciliens ont montré une nouvelle facette de leur jeu.

Paris a accepté de subir et a très bien défendu. Une solidarité à toute épreuve, à l'image de la hargne de Thiago Silva et Marquinhos. Notre équipe s'est peut-être découverte un peu plus face à Liverpool. On a vu un PSG dominer, puis dominé, mais on peut être fiers car les joueurs ont fait preuve d'une volonté extraordinaire.



LA TÊTE, UN MATCH PRÉPARÉ, UNE TACTIQUE PENSÉE ET APPLIQUÉE


Avant le match, certaines informations sont sorties. Thomas Tuchel a préparé ce match de manière très particulière. Insistant sur le rôle de chacun, l'entraîneur allemand a mentalement et tactiquement mis ses joueurs dans les meilleures dispositions.

Toutefois, en voyant la composition d'équipe, beaucoup de supporteurs ont pu être surpris voire inquiets. Un 4-3-3 modulable en 3-4-3 avec Marquinhos au milieu de terrain, il y avait de quoi surprendre. Mais c'est justement cette tactique qui a fonctionné durant le match.

Dans les faits, Paris se présente en 4-3-3 mais seulement sur le papier. L'équipe alterne entre 4-3-3, 4-4-2 et 3-4-3, selon si elle a le ballon ou non et selon les moments du match. Le rôle de Marquinhos a été décisif tactiquement.



Quand Paris a le ballon, le joueur brésilien descend d'un cran, entre Thiago Silva et Kimpembe. Cela permet d'étirer le bloc et de tenter de ressortir proprement. Quand les Parisiens n'ont pas la possession, Marquinhos évolue en véritable sentinelle, chargée de couper les combinaisons entre les trois attaquants des Reds.

Tuchel a fait des choix forts et ils se sont avérés payants. Pas de rabiot titulaire : Verratti a contrôlé le milieu de terrain. Pas de Meunier titulaire : Kehrer a fait un match complet. Lorsque le coach fait sortir Cavani pour Choupo-Moting, beaucoup de supporteurs parisiens ont du être surpris, une fois de plus.

Mais Tuchel savait parfaitement ce qu'il faisait. L'équipe avait besoin de gagner des duels pour respirer un peu, et l'attaquant camerounais excelle dans ce domaine. Bref, Thomas Tuchel a gagné la bataille tactique face à son compatriote Jurgen Klopp.



LES JAMBES : CERTAINS JOUEURS ONT MONTRE LA VOIE


Si Paris a montré une belle attitude collective et que la tactique de l'entraîneur a fonctionné, tout cela serait tombé à plat sans un grand match de certains joueurs.

La défense dans son ensemble est à créditer d'une grande performance. Bernat, souvent décrié, à été très bon défensivement et percutant en première période. Buteur à Naples, il est de nouveau décisif dans un grand match.

En-dessous des autres défenseurs, Kimpembe s'est quand même repris en seconde période, après un premier acte durant lequel il a multiplié les mauvaises relances.

Positionné en latéral droit voire milieu droit par moment, Thilo Kehrer monte clairement en puissance. Des tacles décisifs, un impact physique important, le jeune joueur allemand a été très important pendant la domination anglaise.



Mais celui qui a rayonné, celui qui a tout vu et tout anticipé, c'est Thiago Silva. Le capitaine Parisien a été tout simplement monstrueux. Lecture du jeu, tacles, relances, hargne : une vraie masterclass de défenseur central.

Au-delà de la défense, un joueur s'est détaché positivement au cœur du jeu : Marco Verratti. On peut vraiment lui reprocher une chose : Paris peut finir à 10. Il passe à côté du carton rouge de justesse. Avec l'expérience qu'il a, il devrait se contrôler d'avantage pour appréhender l'événement de manière plus sereine.

Mais hormis cela, le petit hibou a fait des merveilles. Quasiment seul au milieu de terrain, Verratti a donné une leçon aux trois milieux adverses. Tacles rageurs, technique, culot, passes dans le bon tempo, c'était du très bon Verratti. C'est celui là qu'on veut voir dans des matchs comme celui-ci.

On pourrait parler d'autres joueurs mais finissons avec le patron offensif de cette équipe : Neymar. Il n'y a pas de doute, c'est lui le boss. Quand il est sur le terrain et qu'il joue comme ça, il est incroyable. Très collectif, c'est lui qui donne l'impulsion, qui donne le tempo des attaques parisiennes.

Des dribbles incroyables, des passes qui cassent les lignes adverses, un but, le numéro 10 brésilien a montré l'exemple. Il était complètement cramé en fin de match, symbole de sa grande débauche d'énergie.




Pour conclure, Paris a réalise une vraie belle performance mais rien n'est fait. Il faudra aller gagner à Belgrade pour s'assurer la qualification. Rappelons que ni Liverpool, ni Naples n'ont réussi à gagner en Serbie. Pour la suite de la compétition, certains points pourront être améliorés.

Défendre avec solidarité comme l'a fait le PSG en seconde période c'est bien, mais défendre aussi bas c'est prendre le risque de craquer à tout moment. De plus, il faut que l'approche mentale de certains joueurs s'améliorent.

On a parlé de Verratti, mais le tacle de Di Maria à cet endroit du terrain et à ce moment du match, cela ne doit pas arriver.

Quoiqu'il en soit, savourons la victoire. Mention spéciale au public du Parc et au CUP, tout simplement incroyable.

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