Le PSG a pris la fâcheuse habitude de disputer ses matches européens importants sans un groupe au complet. Mais il reste des solutions pour être compétitif face à Manchester United mardi soir.
Neymar et Cavani blessés, Meunier indisponible, Verratti pas à 100%, Paredes trop juste : Thomas Tuchel a de quoi être énervé. Depuis début 2019, le sort s'acharne sur le PSG. En plus des soucis d'arbitrage, le club est amputé de quelques joueurs cadres avant d'aborder ce rendez-vous important de Ligue des champions. Une vilaine habitude.
Des précédents sous QSI
Depuis le début de l'ère QSI, il s'en est passé des matches européens sans pouvoir aligner un onze-type avant le 8e de finale aller de C1. En 2013, à Valence (1-2), c'était Paris sans Thiago Motta, ni Thiago Silva. En 2014, à Leverkusen (0-4), sans Edinson Cavani. En 2015, encore pire, sans Lucas, Serge Aurier, Yohan Cabaye, ou encore Thiago Motta. Et en 2016, Cavani et Aurier étaient absents du onze pour diverses raisons.
En 2017 et 2018, Paris a encore fait sans Thiago Silva à l'aller des matches face à Barcelone et au Real Madrid. Pour des raisons différentes. Sans non plus Thiago Motta. Deux hommes qui ont longtemps constitué la force défensive du PSG mais qui ont manqué des rendez-vous importants. Cette année, c'est devant qu'il faut regarder.
Un secteur offensif démuni
Sans Neymar, ni Cavani, l'essentiel du potentiel offensif résidera donc dans le trio Di Maria-Draxler-Mbappé. Mais qui autour d'eux ? Pressenti remplaçant, Dani Alves devrait ainsi débuter et accompagner Marquinhos et Verratti dans les tâches défensives. Histoire de garder un équilibre avec l'expérience Thilo Kehrer en latéral droit.
Deux solutions peuvent s'offrir à Tuchel : un 4-2-3-1 (photo 1) ou un 3-4-3 (photo 2). Dans tous les cas, le onze devrait rester le même, les pensionnaires du centre de formation tels Nkunku ou Diaby n'ayant pas été vraiment convaincants ces derniers temps, tandis que Paredes peut être utilisé en fin de match.
Des automatismes à trouver
Sans un accélérateur comme Neymar et un point de fixation comme Cavani, Paris va devoir trouver de la consistance offensivement. Dans la surface, il va falloir apporter le nombre et Mbappé n'a pas encore cette faculté à jaillir sur des centres ou à tromper la vigilance de la défense grâce à des appels tranchants.
Les combinaisons rapides au sol seront ainsi la manière la plus efficace de tromper cette arrière-garde lourde de Manchester United. Dans les petits espaces, Draxler, Di Maria et Mbappé peuvent ainsi poser des problèmes et chercheront à améliorer encore leurs statistiques en Ligue des champions (visibles ci-dessus). Reste l'équilibre défensif.
Le duo Marquinhos-Verratti, la clé ?
On l'a vu contre Liverpool notamment fin novembre (2-1), Marquinhos et Verratti ont formé un duo complémentaire. Mais quid de la forme de l'Italien ? Samedi, il a été encourageant face à Bordeaux mais nul doute qu'il ne devrait pas tenir 90 minutes. Ses facultés à percer les lignes, à emmener ce ballon pour créer du liant seront toutefois primordiales.
Car Marquinhos sera davantage concerné par la récupération du ballon, même s'il n'est pas maladroit dans le jeu long. Pour protéger une défense brinquebalante, où chaque élément a connu des moments de flottement (Bernat, T. Silva, Kimpembe, Kehrer), cela s'avère indispensable. Histoire de faire déjouer les dynamiques du moment et faire un gros coup à Old Trafford.
