C'est le jour J : Paris affronte Manchester United en 8e de finale de Ligue des champions. Une rencontre attendue depuis des semaines, des mois. Spécialement pour nous supporters du PSG.
En ce grand jour, il fallait que j'exporte ce mélange d'excitation et de stress qui font que ces matches de Ligue des champions ne sont jamais ressentis comme les autres. Spécialement depuis l'ère qatarie. Et sans doute à cause des Qataris. Voulant faire de leur priorité cette compétition, ils ont contaminé les supporters. Que les temps ont changé.
Désormais, on ne jure que par la C1
Je vous avoue, la nuit dernière, j'ai eu du mal à bien dormir. Comme beaucoup de supporters sans doute. Ce 12 février 2019, on l'a coché sur le calendrier, comme les 14 février des deux années précédentes. Car la Ligue des champions est la seule compétition qui nous fait vibrer depuis 7 ans. Oubliés le quotidien morne du championnat ou encore les matches de coupe gagnés sans adversité la plupart du temps...
On est dans le vrai en Europe. Confronté à ce qui se fait le mieux. Au point de susciter la jalousie du reste des supporters en France. Jalousie qui égale sans doute leur rage de nous voir tomber. Mais qu'importe. L'essentiel, c'est de se focaliser sur nous-mêmes, sur cette affiche inédite face à un grand d'Europe.
Être à la hauteur
Du haut de mes 35 ans, j'ai parfois été usé de supporter ce club. Comme beaucoup d'entre vous j'imagine. A attendre des jours et des jours un match et être au final déçu, frustré, dégouté de voir les joueurs ne pas être à la hauteur. Comme le 6 mars 2018, lorsque le Real Madrid avait donné une leçon au PSG, au Parc des Princes (1-2).
Mais aujourd'hui, tout est oublié. L'espoir renaît chaque année. On se prend à espérer voir des joueurs enfin dotés d'un esprit guerrier. Que tous ces visages fébriles affichés ces dernières années laisseront place à une détermination sans faille, à l'image du duo Thiago Silva-Marquinhos face à Liverpool l'automne dernier. Histoire de prendre enfin une revanche sur le passé.
En 8e de finale, Paris flanche rarement à l'aller
Le début de campagne des matches éliminatoires de Ligue des champions se déroule souvent bien depuis 2013. Personne n'a oublié les prestations convaincantes à Valence en 2013 (1-2), avec un Lucas de feu, à Leverkusen (0-4), avec un Ibrahimovic de gala, ou les matches au couteau face à Chelsea en 2015 (1-1) et en 2016 (2-1), avec à chaque fois un Cavani décisif.
Récemment, le 4-0 face au Barça en 2017 a fait naître de belles promesses envolées trois semaines plus tard. Quant à l'an dernier, le match à Madrid était intéressant jusque les 10 dernières minutes (3-1). A chaque fois, Paris a su tenir son rang. Mais cette fois-ci, sans des joueurs importants, il faudra déjouer les pronostics. Comme l'a su faire le club de la capitale par le passé.
Frapper là où on ne l'attend pas
Car c'est bien le propre du PSG de surprendre quand on ne s'y attend pas. Et le symbole reste sans aucun doute la double-confrontation face au FC Barcelone en 2017. Tantôt brillant, tantôt pathétique : le résumé de ce club qui nous donne tant d'émotions en permanence. Un ascenseur émotionnel perpétuel qui solidifie l'amour qui peut nous lier à ce club.
Un coup, on se surprend à le détester, à détester l'attitude des joueurs. Et le match d'après, on remet le couvert, prêts à s'enflammer sur un geste technique de Draxler, une frappe enroulée de Di Maria ou une accélération de Mbappé. Tout ça, on veut le voir ce mardi soir. Pour continuer à rêver plus grand dans le si bien nommé «Théâtre des Rêves»...
