Pauleta concède qu'il vit une période difficile actuellement, comme il en a déjà vécu d'autres les saisons précédentes : "Je ne marque plus depuis plusieurs matchs. Mais ce n'est pas la première depuis que je suis en France (2000-2001). On la juge comme la pire de ma carrière car elle coïncide avec les difficultés de l'équipe."
Ce n'est d'ailleurs pas un problème physique qui est à l'origine de ses contre-performances, mais plutôt un manque de confiance : "Non, mais dans une saison c'est normal qu'il y ait des hauts et des bas. J'ai joué la Coupe du monde et puis, en enchaînant les matchs tous les trois jours, à un moment c'est logique d'être moins bien. Je suis en manque de confiance mais je vais la retrouver. Je regarde les DVD de mes buts !"
Il souhaite donc faire taire tous ces journalistes qui le voient déjà arrêter sa carrière : "Je suis le meilleur buteur en France toutes compétitions confondues avec 15 buts. J'ai presque marqué 200 buts depuis que je suis en France. Si, en fin de saison, je n'ai marqué que trois buts de plus, alors on pourra parler de déclin. Mais là, ce n'est pas le cas. Je me crée des occasions et c'est le plus important. Je respecte la critique. Mais que l'on puisse penser que je suis fini parce que je ne suis pas bien pendant trois ou quatre matchs... Oui ça me touche, mais à moi de démontrer que ce n'est pas vrai."
Ainsi, conclut-il : "Je veux terminer mon contrat à Paris (juin 2008). Ensuite je rentrerai dans mon île. Je fais les bilans en fin de saison. Si en juin j'ai envie d'arrêter, alors on verra. Ce n'est pas le cas aujourd'hui."
Quant au match de ce soir, il est parfaitement conscient que ce sera dur de ramener même un point de ce déplacement : "C'est toujours un match spécial, un derby. Les Marseillais sont bien en ce moment et forts physiquement, ils vont vite avec le ballon. Ce sera dur. J'espère que l'on fera une bonne prestation et que je marquerai."
L' "effet Le Guen" a donc bien existé selon lui : "On joue mieux, on se crée des occasions même si on ne les a pas concrétisées. L'équipe joue davantage comme une équipe. Tout le monde a conscience de notre délicate situation. L'ambiance est meilleure, il n'y a plus de problèmes entre les joueurs et l'entraîneur. Mais si on en est là aujourd'hui, ce n'est pas la seule faute de Guy Lacombe. Les dirigeants et nous, les joueurs, sommes aussi largement responsables. Mais après, c'est toujours plus facile de changer de coach que d'effectif."
Enfin, il se réjouit de l'arrivée de Luyindula, mais ne la voit pas du tout comme un renfort susceptible de prendre sa place dans l'équipe : "Je suis ravi qu'un bon joueur comme lui nous rejoigne. Mais celui qui me poussera sur la touche devra être très fort."