Frau fut décisif dans la victoire à Nancy. Rentré à 0-0, le Parisien fut buteur, puis passeur décisif : "J'étais évidemment très heureux. C'est toujours agréable de se sentir utilie mais il faut absolument que je confirme. Marquer tous les 10 matches, ce n'est pas génial."
En effet, "PAF" eu de nombreux pépins physiques : "Je n'ai pas été si souvent blessé que ça, préfère-t-il nuancer. J'ai eu deux côtes cassées, un petit problème contre l'OM. En revanche, j'ai vraiment des difficultés pour tenir tout un match."
Souffre-t-il de sa longue suspension ? "Non, pas seulement. J'occupe un poste de milieu offensif droit qui est assez exigeant, assez contraignant, avec beaucoup de courses, des replacements défensifs. Je n'ai pas l'habitude. Alors, parfois, j'ai des gros trous. Je suis en apnée ou en manque complet d'essence."
Selon lui, son vrai poste est à la pointe de l'attaque. Mais il est prêt à rester sur le côté, pour le bien de l'équipe : "Je ne me pose pas ce genre de questions. Je ne vais pas m'épancher dans la presse et demander à jouer attaquant. Ce n'est pas mon genre. J'essaie d'être utilie à l'équipe et, parfois, je prends du plaisir au poste de milieu offensif."
Comme à Nancy ? "C'était différent. Je suis entré en cours de match et, dans ce cas-là, je n'ai pas de soucis physiques. Contre Lille (0-1, en Ligue 1), je pense aussi avoir fait une bonne entrée."
Commencerait-il à se contenter du rôle de joker ? "Non, mais, aujourd'hui, j'ai du mal à tenir quatre-vingt-dix minutes."
Comme Landreau, Frau affirme ne pas regretter son aventure parisienne : "Franchement, je préfère jouer le maintien avec Paris que la onzième place avec un autre club. C'est excitant et passionnant. Même si ce fut parfois très dur. On avait l'impression de faire tous les efforts nécessires, pour finalement perdre. On était impuissants. C'est la première fois de ma carrière que je vis un truc pareil. Je suis persuadé que ceux qui sont au PSG aujourd'hui seront plus forts demain."
Si le PSG reste sur d'excellents résultats, il ne faut pas en profiter pour se voiler la face : le club est plus que jamais sous la menace de la relégation : "Tout va mieux mais on est encore très fragiles. En Championnat, on n'a que deux points d'avance sur le dix-huitième. Il faut avoir conscience qu'on peut encore descendre. J'ai toujours peur. Samedi, si on n'avait pas gagné à Nancy, on serait relégables."
Le plus gros transfert parisien de l'été (5,5 millions d'euros) se livre ensuite à une analyse de Paul Le Guen, entraîneur qu'il avait connu à Lyon : "Tactiquement, les choses sont toujours aussi claires. Son message est identique. Mais il a peut-être plus de boulot à Paris qu'à Lyon, où les victoires s'enchaînaient. Ici, il faut surveiller tout le monde, faire attention à ce que personne ne se disperse."
