Bernard Mendy voit dans la défaite concédée dimanche face à Saint-Etienne (2-0) une piqure de rappel : "C'est un coup d'arrêt, un avertissement, une sorte de rappel à l'ordre pour tout le groupe. On restait sur une bonne série de quatre victoires et ça nous remet en place. Mais ce faux pas ne doit pas remettre en cause tout ce qu'on a fait."
"On a jamais été euphoriques"
Au nom de ses coéquipiers, le latéral droit se défend d'avoir jamais été gagné par l'euphorie après les quatre victoires consécutives obtenues au mois de février : "On n'a jamais parlé d'euphorie. C'est plutôt la presse et les supporteurs qui se sont enflammés. Même avec une victoire, on n'était pas sortis de la merde. Nous, on sait pertinemment que ça va être chaud jusqu'au bout. Vu comment toutes les équipes de bas de tableau se battent pour ne pas mourir, ça va se jouer dans les dernières journées. Mais je suis confiant."
En ce qui concerne les objectifs prioritaires du club pour la de la saison et la façon d'aborder les compétitions annexes (Coupe de France, Coupe de l'UEFA), les joueurs comme la direction semblent avoir accordé leur violon : "L'objectif principal du club reste le maintien. Donc quitte à choisir, je préfère être éliminé en Coupe et être sur de rester en L1. Mais on est tous compétiteurs. La Coupe de France, on a envie de la gagner car, en plus d'un titre, ça peut nous permettre de jouer l'Europe la saison prochaine."
"On sera plus forts l'an prochain"
Depuis 2000, année de son arrivée au Paris Saint-Germain, Mendy n'avait jamais eu l'occasion de jouer le maintien. Aussi le joueur reconnaît-il vivre des moments inédits où toute erreur commise sur le terrain peut se révéler irréparable. "Jouer le maintien, c'est terrible. On doit toujours être à 200% et ne jamais rien lâcher. C'est comme ça quand on joue sa survie." Toutefois, cette situation pourrait bien se révéler salutaire pour le club sur le long terme : "Ca va nous redonner des valeurs de combat simples, qu'on avait peut-être perdues au fil des années ici. Et si on s'en sort, ce dont je ne doute pas une seule seconde, on n'en sera que plus forts l'an prochain."
"Jérôme Rothen n'est plus le même qu'avant"
Comme il l'avait déjà expliqué auparavant, Bernard Mendy a tenu à confirmer ses bons rapports avec son ancien entraîneur : "Personnellement, je n'ai jamais eu de problèmes avec Guy Lacombe. Mais au final, c'est quand même plus facile de virer un entraîneur que onze joueurs. C'est dur mais c'est la loi. " Mais pour la première fois, Mendy révèle sur quelques détails qui en disent long sur les responsabilités de chacun : "Guy Lacombe est un bon entraîneur mais il s'était mis à dos plusieurs cadres. Le président a attendu pour voir si les clashs pouvaient s'arranger. Mais il suffit de voir Jérôme Rothen aujourd'hui pour comprendre que ce n'est plus le même qu'avant."
"Avec ce que j'ai vécu, je suis blindé"
D'un point de vue personnel, celui qui a été tour à tour nommé "Ballon de plomb" par les "Cahiers du Football", sifflé par le public du Parc (à qui il a adressé un bras d'honneur) et chahuté par les supporters au Camp des Loges reconnaît vivre la saison la plus "terrible" depuis son arrivée : "C'est les montagnes russes en permanence. Mais tout ça est oublié, je ne suis pas rancunier. Et ce n'est pas grand-chose par rapport à ce que j'ai vécu. Je suis blindé", clame le jeune homme de 25 ans, qui a eu la douleur de perdre son père il y a quelques mois.
"Honnêtement, j'ai pensé partir"
A l'instar d'un certain Jérôme Rothen, le natif d'Evreux (Eure) a malgré tout songé à faire ses valises il y a peu : "Honnêtement, j'y ai pensé. Pendant un moment, j'ai voulu profiter du mercato. J'avais une proposition pour retourner à Bolton où j'ai évolué un an et où je garde un super souvenir. En plus, j'aurais retrouvé Nico (Anelka)." Mais celui qui est moins tendre qu'il en a l'air déclare : "Laisser le club dans la merde et laisser mes soucis m'envahir, ce n'est pas moi. Je suis un battant, pas un mec qui baisse les bras", clame-t-il.
"Paris en L2, ce n'est pas imaginable"
A ceux qui s'inquiètent de la possible rétrogradation du Paris Saint-Germain en Ligue 2 (actuel 17e de L1 avec 28 points, à 12 journées de la fin), le joueur formé à Caen rétorque tout de go : "Paris en L2, c'est un mythe. Ce n'est pas imaginable."