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Leclub PSG : Anciens : Lama - "Pas assez dans l'action"

Publié le 13 Mars 2007 à 11h04 par Ludovic FRANCISCO
Leclub  PSG : Anciens : Lama -
Dans une interview donnée au journal "L'Equipe", Bernard Lama vilipende les joueurs et les anciens dirigeants du PSG, responsables selon lui du marasme actuel. Il invite les derniers à pouvoir sauver le club, les joueurs, à tout donner jusqu'à la fin de saison.

Tel un psychothérapeute, l'ancien gardien des Bleus établit son diagnostic des états d'âmes actuels des joueurs parisiens : "Les gars se posent trop de questions. Ils ne sont pas assez dans l'action. Ils pensent trop aux conséquences d'une défaite ou d'une victoire. Il y a un moment, il faut réaliser les choses avant d'envisager la suite." Même si les joueurs ne donnent pas l'impression de ne pas être concernés, Bernard Lama estime que "ce n'est pas suffisant." "Eux seuls savent s'ils donnent le maximum. Les joueurs ont peut-être cru trop tôt, après les victoires contre Monaco et Nancy. C'est l'inconstance qui caractérise ce groupe. Ils s'écoutent trop et ils ont sans doute cru avoir fait le plus dur."

"Les dirigeants peuvent dire : "Tout le monde en L2 et – 20 % sur le salaire.""

Pour sauver le club, Bernard Lama ne voit qu'une solution : "Il faut pousser les jeunes à donner le meilleur d'eux-mêmes, dans les passes, dans les courses, dans les dribbles, dans les frappes... Dans tous ces domaines, le PSG a été inférieur à Auxerre et il est inférieur en ce moment à toutes les équipes de la Ligue 1." Figure historique du club, pour qui il a été gardien de buts 8 saisons durant, il invite les protagonistes à se mettre face à leurs obligations : "Le maintien est obligatoire. On est derrière les gars mais ce sont eux qui ont les cartes. A eux de retrouver la confiance." En tous cas, il les avertit : "Si les joueurs se disent qu'ils ne seront de toute façon plus là la saison prochaine si le club descend, ça peut être un très mauvais calcul. Rien n'oblige les dirigeants à les laisser partir s'ils veulent les punir. Ils peuvent dire : "Tout le monde en L2 et – 20 % sur le salaire." Et puis, quand tu descends en L2, ta cote n'est pas au mieux."

Malgré un bilan globalement plus positif à l'extérieur qu'à domicile du club cette saison, Lama réfute l'idée que l'éloignement du Parc des Princes puisse aider les joueurs à se libérer. Ainsi il fait mine de s'adresser à eux : "Le Parc, c'est chez toi. Et puis tu vas chez des adversaires qui sont bien. Ca peut t'aider à trouver un peu de solidarité mais je ne suis pas sur que ce soit top car le public du Parc est derrière eux malgré tout." Alors que de réels progrès ont suivi son arrivée, Paul Le Guen semble aujourd'hui connaître les mêmes affres que son prédécesseur. Un constat qui tendrait à dédouaner la responsabilité de Guy Lacombe, pour la faire peser plus que jamais sur les joueurs. Pourtant selon Bernard Lama cela ne balaie en rien la culpabilité de Guy Lacombe : "C'est lui qui a formé son groupe, non ? C'est lui qui n'a pas été capable de gérer le gâchis du cas Dhorasoo, comme les autres cas..."

"Il n'y a jamais eu de projet à long terme au PSG"

Pour l'ancien gardien de but parisien, les contres performances des joueurs cette saison n'expliquent pas tout. La gestion du club par les différents présidents et actionnaires ces dernières années sont loin d'être étrangères à la situation dramatique que travers le Paris Saint-Germain. "Il y a deux choses : il y a ce qui se passe cette saison, et tout ce qui s'est passé avant au PSG... Je ne parle pas seulement du remplacement de Laurent Fournier par Guy Lacombe, il faut remonter encore avant, même avant l'époque de Charles Biétry. Cela fait des années qu'il n'y a jamais eu de projet à long terme au PSG. On est souvent passé dans ce club à côté des moments clés : la réflexion sur le déménagement au Stade de France, la réflexion sur le changement du centre d'entraînement... Et puis le club ne s'est pas assez interrogé sur son identité : "De qui sommes-nous le club ? Des Parisiens et de leur banlieue ou des strass et des paillettes ?" Tout cela a contribué à la brouille."

Son pronostic pour la fin de saison ? Difficile de trancher entre la réelle conviction et le sentiment intime : "Je suis de nature optimiste. Mais je suis réaliste. Ce sera difficile mais c'est faisable."

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