En dépit de la situation, il arrive à garder le moral : "Je suis décontracté. Sans être bêtement optimiste, je fais en sorte de positiver. Il faut protéger le groupe et le club. Ce n'est pas facile. Nous savons que nous engageons un championnat à six ou sept équipes. Il faudra se bagarrer comme des fous."
Pourtant, comme il l'avoue lui-même, "il n'y a pas de miracle. On doit s'en sortir d'abord par le jeu." Le fait de ne plus jouer qu'une compétition et le retour de plusieurs blessés pourraient augmenter les chances parisiennes. Pas question non plus d'écouter les oiseaux de mauvais augure qui voient déjà le club en L2.
Les critiques émises à son encontre lui déplaisent tout autant : "Ce sont des règlements de comptes. Ce n'est pas très glorieux. (...) Ça fait 35 ans que je suis dans le milieu des affaires. On ne peut pas toujours être gentil. Je sais prendre mes responsabilités. (...) Et puis, il faut savoir ce qu'on veut. Quand je me suis séparé de Dhorasoo, on a dit que j'étais trop dur."
"Je vois qu'on veut nous déstabiliser," avance-t-il. "Nous subissons des attaques très nettes et très faciles. Vous savez, je sais lire entre les lignes. Enfin, je ne veux pas être parano. Je préfère regarder nos supporters. (...) Ils nous soutiennent et ça, ça me rend heureux."
Un bilan de sa présidence ? Il "ne regrette pas d'avoir gardé Guy Lacombe jusqu'au dernier moment", et pas "plus les joueurs recrutés au Mercato." En fait, "la seule remise en cause intéressante pourrait concerner la dernière intersaison. J'ai pensé que la stabilité était la bonne stratégie. Ça peut se discuter. J'aurais peut-être pu repartir de zéro. Seulement, ce n'était pas ma philosophie."
Souffre-t-il personnellement de cette tension ? "Je suis quelqu'un d'énergique. Cela dit, je ne vous cache pas que c'est épuisant. C'est la première fois depuis longtemps que je me suis un peu reposé. C'était court. Mais j'ai choisi ça et je l'accepte. Et de toute façon, j'ai beaucoup à revendre. Je me sens tellement responsable vis-à-vis de ceux qui aiment le club. Ils me le manifestent avec tellement de force et de sincérité."