Un début de saison qui donne le ton...
Après le match catastrophique de toute l'équipe contre Lorient au Parc, les Parisiens vont se reprendre défensivement le temps de deux matches avant à nouveau de sombrer à Sochaux. Le véritable tournant psychologique se situera lors de la rencontre face à l'OM en septembre, Mendy étant coupable sur deux des trois buts encaissés, ne couvrant pas son couloir sur l'action amenant le deuxième but sur pénalty et se faisant littéralement enrhumer par Ribéry sur la troisième réalisation phocéenne. Pratiquement sur une action similaire, Gakpe prendra le dessus sur « Ber » la semaine suivante à Monaco, ce qui provoquera l'ouverture du score monégasque sans conséquences pour Paris qui l'emportera.
Après un but encaissé à Saint-Etienne où le latéral droit sera coupable d'une absence de marquage sur Ilan, le buteur, Paris effectuera un bon mois d'octobre mais un évènement malheureux va perturber le natif d'Evreux...
La mort de son père, une longue traversée du désert...
Pendant que Paris relevait quelque peu la tête durant ce mois d'octobre, Mendy traversait une période difficile avec la disparition de son père. Une perte qui amènera naturellement sa mise à l'écart du groupe pendant un bon mois, le temps de revenir mentalement et d'observer les « superbes » prestations de Cissé qui assure l'intérim à son poste.
Après une légère altercation avec Lacombe mi-novembre consécutive à un problème de placement du latéral, Mendy revient sur la pelouse lors d'un match de piètre qualité face à Bordeaux. Cinq jours plus tard, ce qui apparaîtra comme le fait majeur de la saison par pas mal de joueurs va se produire avec le drame du supporteur tué après une défaite honteuse contre Tel Aviv (2-4) le 23 novembre. Le lendemain, Mendy est pris à partie par des supporters qui en viennent carrément aux mains avec lui, une situation déplorable. Deux jours plus tard, il est coupable de ne pas pouvoir dévier suffisamment le ballon qui amène l'égalisation nantaise de Da Rocha pour un nul 1-1 à la Beaujoire...
Et les malheurs de « Ber » ne s'arrêtent malheureusement pas là...
Un ballon de plomb et un bras d'honneur...
Après ce terrible malheur survenu à quelques mètres du Parc, on croit alors que Paris et Mendy ont mangé leur pain noir. Loin de là même si tant en championnat qu'en coupe UEFA, le PSG ne perd pas, le mensuel « les Cahiers du Football » lui décerne le ballon de plomb 2006, injuste quand on voit la liste des prétendants.
Quelques jours plus tard au Parc contre Nice le 17 décembre, Mendy accomplit un début de match très moyen alternant mauvaises relances et contrôles hasardeux. Le public commence à le siffler copieusement et après un centre tir qui est près de tromper le gardien niçois, Bernard Mendy de rage adresse un bras d'honneur plein d'autorité au public qui le prend définitivement en grippe. Mais preuve de sa force de caractère, le latéral droit sera le meilleur homme de la seconde période effectuant de belles montées qui s'avéreront infructueuses pour un score final de 0-0. Alors que sa famille était dans les travées du Parc, Bernard Mendy s'excusera de ce geste malheureux, symbole de sa mauvaise passe perpétuelle.
Un changement de coach bénéfique mais il retombe dans ses travers...
Alors qu'il pensait partir au mercato d'hiver, Mendy va se raviser avec le changement de coach et l'arrivée de Le Guen qui va ramener un peu de sérénité au sein du club parisien. Mendy, plus en confiance, va même marquer deux buts (!) en coupe UEFA contre l'AEK Athènes à l'aller et au retour, son plus beau restant sans conteste sa réalisation du match aller où il décoche une somptueuse frappe du gauche en pleine lucarne !
Mais une défaite face à Saint-Etienne au Parc le 25 février va interrompre l'euphorie parisienne et malgré une belle victoire face à Benfica, les défaites vont s'enchaîner et l'impuissance des joueurs va primer.
Jusqu'à ce match de Rennes qui va symboliser toute l'incompréhension autour du cas Mendy. Sur un contre rennais rapidement mené, Mendy glisse la balle en touche pour permettre à ses coéquipiers de se replacer. Mais le manque de réactivité de certains amène un décalage qui bénéficie aux Rennais et permet à Briand de crucifier Landreau de la tête sur un centre de Utaka. Mendy au marquage du buteur rennais est encore fautif mais sa culpabilité est évidemment partagée. Nerveux par la suite, il va être coupable d'un tacle inexplicable sur Briand qui va lui valoir un carton rouge dans les dernières secondes de jeu. Cela va rendre fou de rage Le Guen qui ne lui pardonnera pas ce geste et l'écartera des titulaires pendant un bon mois, Mulumbu prenant sa place.
Une bonne fin de saison qui, espérons le, aura des prolongements...
De retour lors de la seconde mi-temps du match à Toulouse, Mendy ne quittera plus sa place, Le Guen étant encouragé par ses convaincantes performances. Le latéral finit donc sur une bonne note cette saison qui selon ses dires est « la pire de sa carrière » mais au cours de laquelle il en sort « blindé ». Espérons, s'il reste, qu'il retrouve le niveau qui était le sien lors de la belle saison 2003-2004 qui lui avait permis d'être sélectionné en équipe de France.
Les stats de Mendy cette saison :
- 40 matches joués (dont 39 comme titulaire), 3 455 minutes disputées.
- 2 buts en coupe UEFA, 2 passes décisives en Ligue 1.
- 6 cartons jaunes (dont 5 en Ligue 1), 1 carton rouge.
- Moyenne annuelle PlanètePSG : 4,97.
