Sa décision est notamment d'ordre matériel : "on ne sait pas si l'herbe sera plus verte ailleurs. J'ai les enfants de ma fiancée qui sont scolarisés à Paris et puis, j'ai des liens très forts avec le club et tout le staff. J'ai eu des propositions, essentiellement de Ligue 2 évidemment puisqu'après un an sans jouer, je ne pouvais pas non plus m'attendre à ce que Bordeaux ou Lens m'appelle."
Cette saison sera-t-elle la dernière à Paris ? "Si je ne continue pas l'aventure ici, je n'aurai pas de mal à trouver une L2 ou quelque chose qui m'amuse. Mais je me suis dit que je restais encore cette année, à moins d'un coup de théâtre et d'une offre anglaise ou italienne dans les dernières semaines." D'autant qu'il est toujours avide de jouer : "J'ai 34 ans mais je suis encore un jeune joueur dans ma tête."
La présence de Landreau a supprimé l'ancienne rotation qui lui convenait si bien : "Mais c'est le football et dans cette configuration, j'y trouve un certain équilibre." Au moins, il n'a connu aucune blessure durant cette année : "Ça veut aussi dire que j'ai trouvé un équilibre et une vie qui me convenaient."
Evidemment, il regrette que Paul Le Guen l'ait écarté des Coupes, mais "pense qu'il est content de mon travail sinon il m'aurait demandé de partir." Et quand il évoque ce départ, il le fait avec une grande humilité : "ce qui est certain, c'est que je partirais du PSG comme j'y suis arrivé, c'est-à-dire discrètement par la petite porte. Et ça m'ira très bien."
Selon lui, le soutien des supporters a beaucoup compté pour lui et l'amour du club est toujours aussi fort : "J'ai encore vraiment la tête au Paris Saint Germain parce qu'on le veuille ou non, j'ai un statut d'ancien et une certaine légitimité. Dans le vestiaire parisien, j'ai tout de même mon importance. Et puis, j'ai un écusson qui représente encore quelque chose pour moi donc je ne pense même pas à me laisser aller."
Cette avant-saison si tranquille et si peu médiatique l'enchante : "celle-là a quelque chose en plus : le fait qu'on ne parle pas de nous. Et ça, j'apprécie beaucoup. C'est vrai qu'il ne se passe rien de spécial mais le groupe en l'état doit finir dans les cinq premiers." L'équipe compte en effet de très bons joueurs et commence à parfaitement se connaître.
Il voit la nouvelle génération, "qui mijote depuis deux ou trois ans ensemble", arriver d'un bon oeil car "depuis que je suis là, c'est de loin la meilleure génération de jeunes que j'ai vue. En plus, ils sont très polis et très pros." Pourtant, il ne cherche pas à jouer le mentor : avec Mendy, "je suis le plus vieux au club. Mais je ne veux pas avoir ce rôle de patriarche. Je ne veux pas m'imposer comme un guide."