La préparation collective :
"Les débuts de saison, c'est toujours galère. Le plus lassant, c'est vrai, c'est qu'au commencement tu ne fais que courir. Mais il faut passer par là. Mais, même si c'est un moment difficile à supporter, il est aussi agréable, car il marque le début d'une nouvelle aventure."
Cependant, les efforts de début de préparation peuvent paraître moins désagréables si le joueur s'est correctement entretenu durant ses vacances. "C'est un devoir de savoir se gérer, rappelle le latéral gauche. J'évite de prendre dix kilos pendant les vacances. En quatre semaines, notre organisme, habitué à être extrêmement réglé, peut vite se détraquer."
Interrogé, le préparateur physique, Stéphane Wiertelak, précise : "Pendant six semaines, on reconstruit les qualités physiques de chacun. On remet en charge et on remonte en intensité, explique le préparateur physique parisien, arrivé avec Paul Le Guen en janvier dernier. Les deux premières semaines sont consacrées à de longues courses à pied ou à vélo, avant d'attaquer un travail d'endurance-puissance dans le volume et de finir par un travail de vivacité pour être prêt au moment de la reprise du championnat."
La préparation athlétique :
Elle s'effectue bien évidemment sous l'égide de Wiertelak, qui a préalablement constitué des groupes en fonction du niveau de chacun. "Je suis dans le groupe qui est un peu au-dessus physiquement. Avec Jérôme Rothen, Jérémy Clément et Clément Chantôme", indique Armand. Les latéraux et les milieux de terrain seraient-ils de meilleurs athlètes ? "On ne peut pas raisonner en ces termes. (...) Tout est fonction du système de jeu et des consignes tactiques", assure le préparateur physique.
En revanche, tout défenseur latéral doit posséder une bonne VMA (vitesse maximale d'aérobie) afin de réitérer les efforts. D'autre part, avoir une bonne hygiène de vie est essentiel : c'est la "préparation invisible".
La préparation technique :
"En général, à la reprise, on est encore à court de sensations. L'essentiel, c'est donc de retrouver au plus vite les gestes de base. (...) On fait plutôt des petits jeux de conservation pour retrouver des habitudes de déplacement, le pied pour les passes et les centres et, bien sur, le coup d'oeil." L'ancien Nantais confie également ne pas trop aller au contact lors des premiers jours. "Tu n'as pas envie de te blesser ou de blesser un partenaire", se justifie-t-il.
Le défenseur gauche travaille en revanche assez peu devant le but, ce qui paraît logique eu égard à son poste mais ne l'aide guère à améliorer la précision de ses tirs en match.
La préparation tactique :
"Cette partie de la préparation exige beaucoup de concentration et de physique. Il faut être prêt à s'appliquer. On travaille généralement les mises en place tactiques après des séances physiques pour exercer la lucidité dans des conditions de fatigue qui se rapprochent de celles des moments pénibles d'un match."
Interrogé sur la relation latéral gauche-milieu gauche, Armand rectifie : "Les automatismes à travailler se font plutôt à trois : avec le milieu placé devant soi et le milieu axial le plus proche." Il insiste ensuite sur sa liberté quant à ses montées : "J'aime beaucoup apporter le surnombre offensivement. Ce n'est pas le coach qui va me dire de monter un peu plus ou un peu moins. C'est à moi d'estimer selon les situations en match."
La préparation mentale :
Elle est progressive. En début de saison, les joueurs n'ont pas de pression, mais celle-ci augmente à l'approche du premier match officiel...même si le mental évolue selon les résultats des rencontres amicales. Le premier match de championnat, justement, aura lieu contre Sochaux, à domicile. Le spectre de Lorient sera-t-il toujours présent ? "On a beaucoup parlé de cette défaite contre Lorient qui a conditionné une partie de la saison dernière. Mais il y avait beaucoup d'autres choses... Ce premier match, contre Sochaux, on ne le redoute pas. Il n'y aura pas de stress. Il faut gagner, tout simplement."
Pourtant, assure le latéral gauche, la terrible saison passée sera certainement encore présente dans les esprits : "Si elle peut encore trotter dans la tête, ce n'est pas plus mal, cela permettra peut-être d'éviter certaines erreurs", lâche-t-il.
