C'est la fin d'un feuilleton de plus de six semaines : "Je ressens un soulagement, oui, mais je me dis surtout que ce n'est que le début. Pour moi, l'essentiel, maintenant, est d'être à la hauteur de l'intérêt que m'a porté Paris. Signer au PSG n'est pas une fin en soi. Je dirais même que tout reste à faire."
Si la situation était à un moment difficile à supporter à Saint-Etienne, Camara ne s'en plaint pas : "Psychologiquement, ce n'était pas facile. Mais j'ai toujours pensé qu'il y avait quand même pire dans la vie que d'être en bonne santé, de s'entraîner dans un club et d'attendre de signer au PSG ! Il y a des joueurs qui sont mis à l'écart, qui n'ont pas de club, qui ne connaissent pas leur avenir. C'est pour eux que c'est le plus dur à vivre."
Il regrette maintenant d'avoir du sécher l'entraînement des Verts, même s'il n'entrevoyait aucune autre solution à l'époque : "Mon sentiment, c'était que Saint-Étienne m'avait écouté, mais sans me comprendre. Malheureusement, je me suis senti obligé de ne pas reprendre l'entraînement (le 25 juin) pour qu'ils comprennent ma détermination. C'est regrettable d'en être arrivé là. Mais bon, quand j'ai décidé de retourner à l'entraînement (le 30 juin), ça s'est un peu calmé."
En quittant le Forez, Camara ressent beaucoup d'émotions, après trois années de loyaux services : "Même si j'ai toujours voulu partir depuis la fin de saison dernière, maintenant que ça arrive, ça me fait quelque chose... À Saint-Étienne, j'ai connu quelques déceptions, mais aussi de très bons moments. Et quand on travaille avec des gens pendant trois ans, ça fait un peu bizarre de faire son sac et de leur dire au revoir. Aujourd'hui (lundi), j'ai vu Laurent (Roussey), on s'est souhaité bonne chance. On se quitte en bons termes. Mon choix de partir n'avait rien à voir avec lui puisque je m'étais décidé avant même sa nomination."
Malgré son admiration pour Laurent Blanc, "Papus" a refusé catégoriquement les appels du pied de Bordeaux : "Son appel (Laurent Blanc) m'a fait très plaisir. Quand on connaît sa carrière au poste que j'occupe, son appel était, pour moi, une forme de reconnaissance. Mais je lui ai expliqué que j'étais un homme de principes et que j'avais donné ma parole à Paris."
Alors qu'il avait débuté la préparation en retard, le Français se sent aujourd'hui prêt sur le plan physique : "Une fois que j'ai rejoint Saint-Étienne en stage en Haute-Savoie, je me suis entraîné seul pendant deux ou trois jours. J'ai vite rattrapé mon retard, puis j'ai repris une préparation normale avec le groupe. Je remercie d'ailleurs Laurent Roussey et son préparateur physique. Ils ne m'ont pas traité différemment, même s'ils savaient que je voulais partir."
Maintenant, quelles sont ses ambitions pour le club de la capitale ? "C'est difficile de dire où il se situera. La certitude, c'est que je crois au PSG, je crois en son entraîneur et je crois en l'effectif actuel. C'est un groupe de qualité. Il s'est passé ce qu'il s'est passé la saison dernière et je pense que personne n'a envie de revivre ça."
