Le PSG traverse une période compliquée. Peu performants sur la pelouse, les joueurs de la capitale sont dans le dur avant des rendez-vous importants. Un scénario qui rappelle une époque d'il y a 25 ans.
Que ce PSG est laborieux. Dimanche soir face à Nantes (1-2), Paris a touché le fond en s'inclinant à domicile face au 19e du championnat au coup d'envoi. Peu inspirés, friables défensivement, les Parisiens ont livré une énième pâle prestation. Un visage loin d'un prétendant au titre. Et une équipe qui semble dans le doute.
Des soucis sur et en dehors du terrain
Malgré une équipe plutôt séduisante sur le papier, Paris n'a rien produit de bon. Verratti, Rafinha, Di Maria, Draxler : autant de milieux créatifs qui auraient pu donner de la consistance au jeu parisien. Que nenni. Tous ont failli et si l'Allemand a marqué, cela ne masque pas son inutilité sur le terrain. Encore une fois.
Et que dire de la défense et de la charnière Kimpembe-Marquinhos, si rassurante habituellement et à côté de la plaque dimanche. En plus de ces défaillances, deux joueurs (Di Maria, Marquinhos) ont été touchés par des cambriolages et sont sans doute marqués à l'heure qu'il est par ces faits divers. Pas sur qu'ils soient en mesure d'être prêts mentalement à affronter les prochaines échéances.
Lille, Lyon, l'heure de vérité
Mercredi, en Coupe de France, Paris reçoit Lille et on peut douter de l'implication des joueurs, encore une fois. Tout le club devrait être tourné vers ce déplacement à Lyon dimanche prochain en Ligue 1. Car une victoire semble obligatoire pour ne pas laisser filer Lille et, surtout, prendre un peu ses distances avec l'OL. Le LOSC recevant Nîmes plus tôt, un non-succès serait fort préjudiciable.
La pression est donc totale et le PSG va sans doute disputer son match le plus important en championnat depuis plusieurs années. Le titre se joue au Groupama Stadium et les Parisiens devront être prêts mentalement au combat pour rivaliser avec une équipe qui peut être brillante quand elle le veut. A moins qu'ils aient déjà lâché et soient tournés vers la C1...
Un air de 1996 ?
Evidemment, la comparaison n'est pas tout à fait cohérente puisqu'à l'époque, le PSG a longtemps été en tête en championnat avant de sombrer et d'offrir le titre à l'AJ Auxerre. Mais cette façon de se démobiliser au moment de l'hiver rappelle étrangement le scénario d'il y a 25 ans. A l'époque, Paris avait fini par voir le titre s'éloigner fin mars après deux défaites à Auxerre, son principal concurrent (3-0), et contre Metz à domicile (2-3). Tiens, tiens...
Mais en parallèle, le club de la capitale avait été brillant en Coupe des Coupes et était parvenu à remporter sa seule coupe européenne jusqu'à alors. Avec une préparation mentale poussée avant la finale grâce à Yannick Noah. De là à faire la même chose 25 ans plus tard... Aujourd'hui, on peut vraiment s'interroger tant ce groupe semble capable de tout. A l'image de son leader technique Neymar.
Le retour de Neymar, la clé ?
Neymar, le grand absent. Depuis son arrivée en 2017, le Brésilien n'a jamais réalisé de saison pleine. Et lors de cet exercice 2020/21, cela semble encore pire avec seulement 18 matches joués (13 buts). Il n'a pas joué depuis le 10 février dernier et devrait prendre du temps pour retrouver son vrai niveau avec sans doute une prise de poids et des sensations à retrouver.
Voilà tout le souci de ce PSG trop dépendant de sa star. On l'a vu lors du Final 8 en aout dernier mais le numéro 10 parisien semble important pour hisser le niveau global de son équipe. Sans lui, le club semble sans âme, sans caractère et trop prévisible, hormis ce match au Camp Nou qui semble une anomalie aujourd'hui. Si Paris veut finir la saison au mieux, il aura besoin d'un grand Neymar. Une dépendance qui le conduit cette saison à faire les montagnes russes. Mais il l'a bien cherché et doit maintenant assumer pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être d'ici le mois de mai.
