Landreau refuse les critiques qu'il entend depuis plusieurs jours : "Je pense qu'il faut arrêter de faire des commentaires au bout de trois ou quatre journées. On fera un bilan au moins à chaque trêve internationale car là, ça correspondra à quelque chose. Cela dit, on préfèrerait avoir plus de points. On construit à notre manière, on a une identité qui est de plus en plus forte, on a beaucoup plus de repères maintenant. Il faut arriver à gagner des matches, ce que l'on pas encore fait."
L'heure du bilan n'est pas encore venue, mais l'ancien Nantais remarque déjà une défense mieux en place : "Il faut progresser et avancer. On peut s'appuyer sur des choses comme une solidité défensive. C'est à domicile qu'on pêche mais bon, il faudra voir aussi après les trois prochains matches. Après sept matches, on pourra faire des commentaires mais avant, ça me paraît inutile.(...) c'est collectivement qu'il faut voir les choses. Si une équipe ne prend pas de buts, c'est parce que les 11 défendent. Découper, ça ne veut pas dire grand-chose."
Il refuse encore de parler du mercato du club : "On ne peut pas juger un recrutement si tôt dans la saison. Aujourd'hui, on est dans une situation où il y a des actionnaires, un président et je me situe dans une équipe où je veux me donner à fond.(...) Un recrutement réussi ou pas, c'est au moins de décembre qu'on le voit. Je prends mon cas. Est-ce qu'on peut dire au bout de trois matches que le PSG a fait un bon recrutement en me prenant ? C'est la régularité qui compte. Il faut laisser du temps. Ici à Paris, il faut des résultats mais c'est avec le temps qu'on verra si le recrutement est bon ou pas."
Le club de la capitale peut, pour lui, réellement nourrir des espoirs cette saison : "On ne vivra pas la même saison que l'an dernier, c'est certain. On a de l'ambition. Je suis prudent mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas envie de réussir. On doit progresser, par rapport à notre match contre Lorient notamment, mais aussi sur la régularité, évidemment."
Mais les trois petits points acquis ne le ravissent évidemment pas : "Bien sur que je ne suis pas satisfait ! Pour le match de Lorient, on était dans une bonne dynamique avec celui de Lens juste avant. Il faut apprendre de ce match même si on a perdu."
Selon Landreau, le club de la capitale n'impressionne plus ses adversaires : "Quand une équipe fait peur, c'est parce qu'elle s'est construite comme Lyon. Ce sont les matches et les performances qui feront que Paris fera peur ou pas. Aujourd'hui, les équipes se disent : "ça ne va pas être facile de jouer Paris", elles ne se disent pas : "on va perdre contre Paris"."
La réception de Lille, prévue dimanche après-midi, arrive dans ce contexte à point nommé. Pour enfin lancer la saison parisienne ? "On est dans une situation où il faut prendre les choses en mains, se livrer. A l'extérieur, tu prends moins le jeu à ton compte, tu attends. A domicile, il faut être intransigeant. Mais on n'a pas peur au Parc. Il est évident qu'il faudrait gagner contre Lille dimanche, ce sera notre troisième match à domicile (après Sochaux et Lorient). C'est évident qu'il faudrait faire un résultat."
