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L1 PSG : Cayzac - "Champion dans quatre ans"

Publié le 01 Septembre 2007 à 14h10 par Jool
L1  PSG : Cayzac -
Le président du PSG Alain Cayzac a évoqué le début de saison au "Parisien", tout en rappelant qu'il souhaite travailler sur le moyen terme. Son objectif ? Bien se classer cette saison, être en Ligue des Champions les deux années suivantes, puis devenir champion de France dans quatre ans.

Pour le Président du PSG, le début de saison de l'équipe est "contrasté". Une victoire face à l'OM le rendrait "correct", une défaite, "décevant".

Mais ce clasico, Paris doit le gagner, et peu importe que Marseille soit plus en difficulté que le PSG : "La situation de Marseille n'a aucune influence sur la pression autour du match, la motivation de l'équipe, les chances de succès. Que Marseille ait gagné ou perdu avant, c'est complètement neutre. Quant à moi, j'aborde cette rencontre mieux que si l'on avait perdu ou mal joué au Mans. Là, c'est de la confiance raisonnable. J'ai envie de dire aux joueurs : « Regardez ce que vous êtes capables de faire à Lens ou au Mans. » Pour moi, Lens est le meilleur match du PSG depuis de longues années avec un petit défaut : on n'a pas marqué. Maintenant, j'aimerais que l'on confirme ces bons résultats à l'extérieur par la reconquête du Parc des Princes. Il n'y a pas de raison de jouer petit bras au Parc."

Justement, Cayzac a-t-il une influence sur le comportement des joueurs au Parc des Princes ? "Oui, un rôle pas forcément mesurable ou perceptible. Il s'agit, comme dans une entreprise, de communiquer aux joueurs de la confiance, de leur rappeler que la saison dernière on a fait de bons matchs au Parc contre Nantes, Le Mans, Monaco, Troyes. J'essaie d'amener des ondes positives. Le comportement joue beaucoup aussi. L'année dernière, on m'a dit que j'étais trop tendu. Je le reconnais. Il ne faut pas communiquer son stress."

Paul le Guen a également un rôle à jouer dans ce domaine : "A la mi-temps du match contre Lille, il a très bien dit ce que je ressens profondément. Il l'a dit à sa façon. Ce n'est pas quelqu'un qui insulte. Chaque mot compte : il les prononce avec une grande fermeté. On sent que ça part de loin (NDLR : il serre le poing contre le ventre), et c'est en bon français, ce qui n'est pas plus mal. Dans le vestiaire, c'était très, très, impressionnant."

Le publicitaire rappelle qu'un mauvais résultat face à Marseille ne plongerait pas le PSG dans la crise : "Il faut abandonner l'idée que le résultat de chaque match va changer la face du monde. Si à chaque défaite on décrète l'état de crise ou la dépression, c'est foutu. Si on continue comme cela, il n'y a aucune raison que dans les dix ans qui viennent le PSG soit plus performant que dans les dix ans passés. C'est avec ce genre d'idée que l'on a empilé les entraîneurs, les présidents, les joueurs et que rien ne s'est bâti. Ce n'est pas un discours qui plaît à tout le monde, mais je ne suis à l'aise dans mon poste que si tout le monde admet clairement que le PSG est en reconstruction."

En effet, c'est le moyen voire le long terme qui prime : "Le club a un plan. On a été très malades pendant dix ans et on a failli crever l'année dernière, on a failli y passer. Vraiment. Aujourd'hui, nous sommes en phase de convalescence. Le traitement pour se soigner, c'est d'avoir une vision à moyen terme en changeant le modèle. Recruter des stars en fin de carrière, contentes de venir au PSG parce que c'est mieux que d'être assis sur le banc à Chelsea ou parce que la Ville de Paris leur plaît, ce système a foiré. C'est du colmatage. On obtient de bons résultats sur trois matchs, on gagne une coupe et on replonge. Moi, je veux qu'on me laisse bâtir. Bâtir n'aura pas des effets spectaculaires immédiatement. L'obsession du PSG est d'être champion dans les quatre ans."

Comment atteindre cet objectif ? "Cette année, on doit très clairement figurer dans la première partie de tableau, en se rapprochant des places dites européennes. Si ce n'est pas le cas, c'est très ennuyeux. Il faut que la saison prochaine on se qualifie pour la Ligue des champions, la troisième année aussi et la quatrième décrocher le titre de champion de France."

Le recrutement a été effectué dans cette optique : "Le projet consiste à posséder trois groupes de joueurs. D'abord, des joueurs de talent formés à Paris. Ils ont une caractéristique : ces gosses n'ont jamais peur. Parce qu'ils se sont farci depuis l'âge de 12 ans des matchs difficiles dans les banlieues avec le maillot du PSG sur le dos. Ils ont été élevés avec la pression. Il est capital qu'on les garde, qu'on les chouchoute, qu'on leur fasse signer des contrats pros. Deuxième catégorie : profil équipe de France Espoirs. C'est Digard, Clément, Bourillon ou Diané, qui est ivoirien, mais compte parmi les jeunes. On veut starifier cette catégorie au PSG. Le troisième ensemble repose sur une ossature de joueurs confirmés. Je n'en cite que deux, que j'ai tout fait pour conserver : Armand et Rothen. Par rapport à mon projet, leur départ aurait été un constat de faillite."

Quoi qu'il en soit, Cayzac veut qu'on lui laisse un minimum de temps pour lui permettre de changer les mentalités : "Il faut le dire et il faut le prouver. Le club donne des signes qui prouvent que ce n'est pas qu'un discours. Quand on fait signer sept nouveaux pros, personne ne l'avait fait avant. Ma demande, c'est confiance et patience. Ce dernier point est le plus dur parce qu'on est à Paris. Mais patience, ça ne veut pas dire perdre tous les matchs, ça veut dire nous laisser travailler. Si j'arrive à cela, je serai un bon président. Sinon, je n'aurai rien amené", dit-il, avant de préciser qu'il tirerait les conséquences en cas d'échec.

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