Landreau (5.5) : Une bonne performance pour le portier parisien, gâchée toutefois par cette hésitation sur le but de Cissé, une non-sortie sur le corner de Nasri qui amène cependant un bel arrêt réflexe mais pas assez puissant pour repousser le danger. Cela dit, il s'est bien rattrapé un quart d'heure plus tard en sortant une belle parade sur une tête de Julien Rodriguez consécutive à un corner. En deuxième période, il effectue encore un magnifique arrêt sur un coup-franc de Nasri avant de voir, avec soulagement, Cheyrou rater complètement sa frappe. Devrait assurer encore ses dégagements au pied.
Mendy (5) : Le latéral parisien est en sensible progrès au niveau de la concentration. S'il est apparu solide et présent physiquement, ne laissant aucun espace à Nasri, Niang ou encore Moussilou en seconde période, il a peiné à apporter offensivement, se contentant de passes en retrait alors qu'il était en position de centrer. Ses récents échecs dans ce domaine ne doivent pas être étrangers à cette retenue.
Bourillon (5) : Si son entente avec Camara est en progrès, il ne semble pas très serein et a accumulé les relances imprécises. Aux côtés de Camara, plus stoppeur, il a pourtant comme rôle d'assurer la première relance mais ses transversales sont loin d'être des cadeaux pour ses partenaires.
Camara (5.5) : Constant tout au long de la rencontre, il a remporté pas mal de duels et s'est racheté de sa récente prestation au Parc face à Lille. Présent sur les points chauds, il a coupé pas mal de trajectoires, notamment sur les centres travaillés de Nasri et Ziani. Rugueux, il n'a pas voulu laisser respirer Cissé.
Armand (6) : Le latéral gauche s'est comparé à un diesel il y a dix jours et il n'est pas vraiment loin de la vérité tant le natif de Saint-Etienne monte en puissance. Après un début de match hésitant, le but marseillais l'a réveillé et il a fait montre de beaucoup plus de hargne dans les duels. Muselant Ziani qui l'a rarement pris en défaut, il a tenté plusieurs fois de combiner avec Rothen, avec réussite. Une association côté gauche qui a lancé pas mal d'actions parisiennes, inabouties...
Clément (7) : La plaque tournante de la formation parisienne. C'est par lui que passe tous les ballons et cette position de relais entre la défense et les milieux Rothen et Digard lui sied parfaitement. Il a, comme à son habitude, ratissé dans toute la largeur et tâché de relancer proprement. Une bonne entente avec Rothen qui a été le destinataire le plus fréquent de ses passes.
Digard (5.5) : Quelle activité du jeune international Espoirs ! Pour son âge, il fait preuve d'un beau culot. L'ancien Havrais n'a peur de rien et il n'a pas semblé intimidé par le contexte de la rencontre. Il a connu du déchet dans son jeu mais cela est du à ses efforts intenses qui ne lui permettent pas d'être toujours lucide. Une belle occasion en seconde période mais sa frappe fut bien déviée par son pote quand il était au Havre, Mandanda. Le milieu parisien devrait, néanmoins, mieux gérer ses efforts car il ne finit pratiquement jamais les matches. Remplacé par Chantôme (78e) qui a fait une bonne entrée et provoqué deux fautes qui ont amené deux bons coup-francs mal négociés.
Rothen (7.5) : Une des plus belles prestations du milieu parisien depuis son arrivée dans la capitale en 2004. Sous les yeux de Domenech qui n'a pas du être indifférent à sa performance, Rothen a été constamment dangereux sur le côté gauche présent aussi bien défensivement qu'offensivement et provoquant sans cesse Bonnart et Ziani, ce dernier étant obligé de se replier assez bas. Marseille n'a jamais pu empêcher l'activité du milieu gauche. Bon également dans ses coups de pieds arrêtés. Si les blessures ne le rattrapent pas, Rothen sera précieux cette saison.
Frau (5) : Contrairement aux deux matches précédents, « PAF » a été décevant même s'il s'est procuré deux occasions. L'une sur une relance manquée de Mandanda qu'il n'a pu convertir en but et l'autre sur une frappe pas cadrée. Il a été plus brouillon qu'à l'accoutumée.
Diané (5.5) : S'il fut l'un des plus dangereux balle au pied, il manque encore d'intelligence de jeu et devrait lâcher plus souvent la balle. Capable d'effacer plusieurs joueurs, il s'est souvent trompé ensuite dans ses transmissions, ce qui a le don d'agacer. Il rate une énorme occasion à la dernière seconde du match en ratant la balle juste devant Mandanda, sur un coup-franc de Rothen.
Luyindula (6) : Revanchard face à son ancien club avec qui il est parti en mauvais termes, l'attaquant parisien a livré une belle partie parfaitement débutée par une tête smashée dès la 6e minute bien claquée par Mandanda. Il se venge de cette action ratée un quart d'heure plus tard en trouvant l'ouverture sur une action similaire où il exécute une merveille de tête décroisée qui laisse le porter phocéen sans réaction. Une bonne couverture de balle comme d'habitude mais il était mal à l'aise dans cette position d'attaquant de pointe. Remplacé par Pauleta (81e) qui n'a eu le temps de toucher que deux ballons. Bien triste...
Le Guen (5) : Le choix de laisser Pauleta sur le banc relevait surement du fait de laisser l'équipe victorieuse du Mans afin de parfaire les automatismes. Dans ce 4-3-3, le coach parisien a également misé sur la vitesse de Frau et Diané plutôt que sur la malice du Portugais. Un choix louable mais ses changements sont intervenus bien trop tard dans la partie. Remplaçant un Digard carbonisé par Chantôme, choix logique, il n'a fait entrer Pauleta qu'à dix minutes de la fin. Alors que l'équipe parisienne a dominé toute la seconde mi-temps, l'entrée de "l'Aîgle des Açores" aurait été plus utile en pleine période d'occupation des derniers mètres adverses. Le Guen étant soucieux de continuer dans ce système tactique, l'avenir de Pauleta en tant que titulaire semble bien compromis.
Monsieur Lannoy (5) a correctement arbitré ce "clasico" pas très compliqué à gérer. Il a distribué les avertissements à bon escient et, fait rare, aucun parisien n'a récolté de carton jaune contre trois biscottes pour les Marseillais.