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Leclub PSG : Matchs de légende des Bleus au Parc

Publié le 11 Septembre 2007 à 17h17 par Ludovic FRANCISCO
Leclub  PSG : Matchs de légende des Bleus au Parc
Depuis 1972, l'équipe de France a disputé 74 matchs dans le stade du Paris Saint-Germain. Mercredi, elle effectuera son retour au Parc des Princes face à l'Ecosse, pour la première fois depuis 1997, date de son dernier match. Le magazine "France Football" a sélectionné les plus grands moments de l'histoire des Bleus dans le stade de la capitale.

13 octobre 1972

France-URSS : 1-0 (éliminatoires de la Coupe du monde)

"Presque cinq mois après l'inauguration officielle du nouveau Parc, c'est un vendredi 13 que l'équipe de France dispute son premier match et attaque les éliminatoires de la Coupe du Monde 1974. Son adversaire ? L'URSS, finaliste de l'Euro. Il fait froid, le foot français est alors en pleine crise et ne pèse plus grand chose sur la scène internationale. Les Bleus ne partent donc pas favoris et 30 000 spectateurs, à peine, ont répondu présent. Une frappe du gauche à ras de terre de Bereta (60e) et un jeu étonnamment plein d'audace, de solidité et de maturité leur offrent pourtant une victoire inespérée. Miracle ou vraie promesse ? L'éclaircie d'un soir ne durera pas plus d'un automne..."

27 mars 1973

France-Tchécoslovaquie : 2-2 (amical)

"Pour ses débuts, Michel Hidalgo a du se passer des Stéphanois, laissés à la disposition de leur club quatre jours avant une demi-finale de C1 contre le PSV. Résultat ? Face aux Tchécoslovaques, futurs champions d'Europe, sa première équipe est totalement rajeunie et inexpérimentée. Parmi les cinq nouveaux joueurs qu'il lance, Michel Platini, vingt ans, est le plus culotté de la bande. Quarante-huit heures après avoir disputé à Bucarest un match qualificatif pour les JO de 1976, le Nancéien vole ainsi la vedette à tout le monde, notamment à Henri Michel, et marque son premier coup franc. Les Bleus mènent 2-0, se font rejoindre 2-2, mais le printemps du foot français est à présent en marche."

16 novembre 1977

France-Bulgarie : 3-1 (éliminatoires de la Coupe du monde)

"Une victoire et les Bleus sont en Coupe du Monde pour la première fois depuis douze ans. Hidalgo a donc décrété la mobilisation générale, mais surtout, fidèle à son credo, il prend tous les risques, aligne un trio d'attaque Rocheteau-Lacombe-Six et explique : "Pour enfoncer la forteresse bulgare, il faudra aussi des créateurs de jeu, des techniciens et un trio Bathenay-Platini-Guillou au milieu me semble très équilibré." La maîtrise, l'envie et les nerfs sont français, l'équipe de France fait la loi et si, à 2-0 (buts de Rocheteau et Platini, sur deux passes décisives de Six), elle souffre un peu dans le dernier quart d'heure, Dalger finit par la libérer. La voici enfin qui existe à nouveau (voir photo)."

18 novembre 1981

France-Pays-Bas : 2-0 (éliminatoires de la Coupe du monde)

"Le match charnière de la génération Platini. Celui sans lequel rien de ce qui suivit – les deux demi-finales de Coupe du monde en 1982 et 1986, la victoire à l'Euro 1984 – ne serait arrivé. Les Bleus restent pourtant sur quatre défaites, le moral n'est pas au beau fixe, mais Hidalgo, une fois encore, bluffe tout le monde et, pour mieux défier la puissance hollandaise, il fait cohabiter trois numéros 10 au milieu : Giresse, Genghini et Platini. Celui-ci avouera : "Il n'y avait que lui pour imaginer une choses pareille et avoir une audace aussi formidable." Platini marque son coup franc désormais habituel (52e), les Pays-Bas sortent enfin, mais trop tard, et Six leur donne leur coup de grâce."

23 février 1982

France-Italie : 2-0 (amical)

"La France n'a plus battu l'Italie depuis maintenant presque soixante-deux ans (5 nuls, 14 défaites) mais, pour son premier match de préparation à la Coupe du monde en Espagne, elle ne doute plus de rien et frappe un grand coup. A commencer par Platini, qui marque très vite (19e), survole la partie et déclenche des torrents d'éloges partout en Europe. Enzo Bearzot, sélectionneur de la Squadra bientôt championne du monde, confesse alors : "Ce soir, Platini était partout, en défense, au milieu et en attaque. Tout ce qu'on attend d'un grand joueur, il l'a fait." Désormais, les Bleus inspirent le respect, et la qualité de leur jeu et leur flair font merveille. On n'a pourtant encore rien vu..."

27 juin 1984

France-Espagne : 2-0 (finale de l'Euro)

"Le match du sacre et celui qui offrira enfin au foot français son premier titre. Entamés physiquement par la prolongation de la demi-finale contre le Portugal (3-2) mais aussi usés nerveusement, les Bleus et leur carré magique Giresse-Tigana-Platini-Fernandez doivent cravacher pour venir à bout en finale d'une équipe d'Espagne coriace, musclée et donc le marquage individuel est impitoyable. Leur sauveur ? Platini, bien sur, lequel a déjà inscrit 8 buts en 4 matchs lors du tournoi, et profite cette fois d'une terrible erreur d'Arconada pour débloquer la situation sur coup franc et marquer, comme d'habitude, côté tribune d'Auteuil (57e). L'équipe d'Hidalgo est alors au sommet de son art."

19 novembre 1985

France-Yougoslavie : 2-0 (éliminatoires de la Coupe du monde)

"Comme tous les quatre ans, dorénavant, les Bleus jouent leur qualification en Coupe du monde au dernier match. Henri Michel se méfie du jeu de contre et du milieu yougoslave, mais Platini annonce la veille : "Je vais marquer." Et, par deux fois, il tient promesse ! Il détend l'atmosphère en marquant son dixième coup franc, dès la 3e minute, et assure le coup sur une demi-volée (71e). Mais, entre temps, Joël Bats a du accomplir quelques miracles et l'équipe de France, qui réalisé "l'un de ses plus mauvais matchs depuis deux ans" selon son capitaine, a terriblement souffert. Une partie du Parc l'a même sifflée. Qu'importe : le Mexique l'attend et, avec, le rêve d'un premier titre mondial."

13 octobre 1993

France-Israël : 2-3 (éliminatoires de la Coupe du monde)

"L'Amérique est en vue et Jean-Pierre Papin annonce : "Houllier a eu raison de titulariser Ginola, qui est en pleine forme. Ce soir, il devrait y avoir du spectacle." La France n'est pourtant pas dans un bon soir, elle ne réussit jamais à hausser son niveau de jeu ni à tuer le match, son déchet technique est ahurissant, mais elle mène 2-1 à huit minutes de la fin et tient sa qualification en Coupe du monde. Coup de théâtre, elle se plante brusquement. Houllier avoue : "C'est une énorme connerie, amis c'est aussi trop gros pour être vrai. On ne perd pas son talent en huit minutes !" Platini est le premier à parler de "faute professionnelle" et à redouter le pire. Son nez le trompe rarement."

17 novembre 1993

France-Bulgarie : 1-2 (éliminatoires de la Coupe du monde)

"Si un nul contre la Bulgarie suffisait à son bonheur, un mois après son invraisemblable défaite contre Israël, la pression qui pèse désormais sur l'équipe de France est désormais énorme. L'avantage que lui a offert Cantona ne dure que cinq minutes, elle se fait piéger sur un corner, son mental est défaillant, son jeu médiocre et inefficace, sa concentration insuffisante et Papin, son capitaine, tétanisé par les crampes, l'abandonne (68e), laissant sa place à Ginola. Tout le monde connaît la suite : le coup franc de Ginola qui vole au-dessus de la tête de Cantona, le contre bulgare et le coup de poignard porté par Kostadinov à trente seconds de la fin. Jamais le Parc n'aura vécu pareille désillusion."

11 juin 1997

France-Italie : 2-2 (Tournoi de France)

"Un but de Zidane, son seul marqué au Parc avec les Bleus, un autre de Djorkaeff et un nul contre l'Italie pour boucler un Tournoi de France très inquiétant, un an avant la Coupe du monde 1998 : pour sa dernière sortie porte de Saint-Cloud jusqu'à ce jour, l'équipe de France est loin d'avoir emballé les foules et, d'ailleurs, le stade n'est plein qu'aux deux tiers. Lizarazu admet : "On a manqué de fraîcheur et on finit à la rue. Mais le potentiel est là." Il ajoute : "Mais, bon, même à la mi-temps, où on mène 1-0, on est sifflés. C'est quand même extraordinaire !" A l'heure où le Stade de France va bientôt devenir leur nouveau jardin, sans doute était-il temps pour les Bleus de changer d'air et de repères."

Le Bilan de l'équipe de France au Parc des Princes :

74 matchs joués, 47 remportés, 17 nuls, 10 perdus.

164 buts inscrits, 52 concédés.

La plus large victoire :

6-0 contre le Luxembourg (30/10/1985).

La plus lourde défaite :

0-4 contre la Pologne (31/08/1982).

La plus grosse affluence :

48 402 spectateurs pour France-Bulgarie (17/11/1993).

Les meilleurs buteurs :

Platini (17 buts), Papin (10), Rocheteau (9), Cantona (8), Djorkaeff (7).

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