Quantcast

Leclub PSG : Rothen - "Je dois tout à mon pied gauche"

Publié le 18 Septembre 2007 à 14h20 par Ludovic FRANCISCO
Leclub  PSG : Rothen -
Meilleur Parisien sur le rectangle vert depuis le début de la saison, le gaucher du Paris Saint-Germain retrouve un niveau de jeu qu'il n'avait plus connu depuis son départ de Monaco. Dans une interview parue de matin dans "L'Equipe", le milieu offensif reconverti en milieu axial développe son point de vue sur quatre thèmes.

Son style de jeu

"Si j'en suis là aujourd'hui, ce n'est pas grâce à mon physique, ni à mon pied droit. Je dois presque tout au gauche. Quand j'étais gamin, j'ai été repéré grâce à lui. Je l'ai toujours travaillé, oubliant évidemment le droit. Un entraîneur m'a dit un jour qu'il valait mieux avoir un bon pied droit que deux moyens. J'utilise peu l'extérieur du pied. Le plus souvent, je frappe de l'intérieur ou du cou du pied. Je pense avoir une bonne frappe, mais je n'ose pas assez. Mais ce que j'adore, c'est offrir, passer. Même si les défenseurs connaissent mes caractéristiques, j'arrive toujours à centrer. Je me fais rarement contrer. Je ne vais pas dévoiler tous mes secrets, mais je sais quand il faut armer pour éviter le pied de l'adversaire."

Son positionnement

"J'aime le 4-3-3, car j'ai besoin de toucher beaucoup de ballons. C'est le cas depuis trois matchs. Je pars de plus bas, et j'ai le jeu devant moi. C'est important pour le mener. Je ne suis pas bloqué sur ce couloir, je peux également évoluer sur la largeur. C'est un système qui demande beaucoup d'efforts physiques, de repli défensif. Ca me va, car j'ai besoin de me dépenser dans un match. Ce système fonctionne parfaitement à l'extérieur, mais je suis aussi persuadé qu'il peut être efficace à domicile. Il faut juste trouver un équilibre entre la défense et l'attaque. Ne pas se faire aspirer puis contrer. On va essayer de le faire dimanche, contre Bordeaux."

Son nouvel état d'esprit

"Je suis assez content de ce que je produis et je prends un énorme plaisir à jouer dans cette équipe. Il se passe quelque chose. On va y arriver. Ca fait d'ailleurs neuf mois que je suis en forme, en fait, depuis l'arrivée de Paul Le Guen. J'ai besoin d'être aimé. Je suis comme ça, je matche à l'affectif et, là, je sens que le club et les joueurs me font confiance. Ils me donnent beaucoup le ballon et je m'épanouis. J'ai aussi un peu plus de pression, car je viens de signer mon contrat et je n'ai pas envie qu'on dise que Rothen se repose maintenant qu'il a signé sa prolongation. On me fait confiance. Je veux remercier les gens qui croient en moi, ne pas les décevoir et montrer qu'ils ont raison de parier sur la durée."

L'équipe de France

"Je n'ai pas joué un match en équipe de France depuis novembre 2005, contre l'Allemagne (0-0). Si je n'ai pas été retenu depuis, c'est que je ne le méritais pas. Je n'ai pas fait ce qu'il fallait, même si j'ai eu de problèmes la saison pasée. Mais je ne veux pas parler des autres. J'étais sur le terrain et j'ai fait des erreurs, même quand tout allait bien - je le reconnais. J'ai retenu les leçons. J'ai l'impression d'avoir pris du recul, d'être plus réfléchi. Lors des trois derniers matchs du PSG, j'étais le plus vieux de l'équipe (29 ans). Mais, pendant ces deux ans, des joueurs ont pris beaucoup d'avance avec les Bleus. Réentendre mon nom fait plaisir. Je n'ai d'ailleurs jamais tiré un trait sur les Bleus. L'hymne, l'ambiance des rassemblements, tout cela me manque vraiment."

Lire les 00 commentaires
Commentaires