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Leclub PSG : Dreksler : « Vivre au coeur du stade »

Publié le 29 Juillet 2002 à 20h23 par Julien del Paris
Leclub  PSG : Dreksler : « Vivre au coeur du stade »
Le débat sur le déménagement au Stade de France qui avait agité les coulisses du club en 1998 au début de la présidence de Charles Biétry est bien loin. Depuis quatre ans, le PSG s'est progressivement approprié le Parc des Princes au plus grand bonheur des fidèles de la porte d'Auteuil. Le PSG a désormais son siège social accolé au Parc et une nouvelle boutique a vu le jour. L'occasion de faire le point avec Lionel Dreksler, PDG de la SESE (société d'exploitation sport évènement), et président adjoint du PSG.

Que vous inspirent les travaux d'aménagement ou d'extension du Parc des Princes réalisés depuis quelques années ?

Lionel Dreksler : " Je crois que l'émergence de ce nouveau bâtiment est extrêmement valorisante et dynamisante. D'un strict point de vue architectural, la prouesse de Roger Taillibert est d'avoir su apporter un élément supplémentaire à une construction inaugurée en 1972. Sur le plan esthétique, il s'agit d'une remarquable performance. Indéniablement, cet ajout à l'entrée du Parc des Princes s'intègre parfaitement dans l'environnement urbain. La principale nouveauté, c'est que le Paris Saint-Germain a désormais investi le Parc des Princes puisque toute son organisation, ses bureaux, y vivent, ce qui va permettre de dynamiser l'ensemble. Enfin, l'ouverture de la Boutique, du restaurant, " Le 70 ", d'un espace dédié à tous nos abonnés et à nos clients, cette valorisation de tous les supports du club et du Parc en un seul et même lieu constitue une performance plutôt unique en Europe. "

Pouvez-vous nous décrire la vie de ce nouveau Parc au quotidien ?

LD : " L'activité du Parc n'est plus uniquement liée aux jours de match. Le Parc, qui vivait déjà au rythme de ses activités commerciales les jours de non-match, devient aujourd'hui un lieu de passage incontournable de la capitale. En effet, outre " Le 70 " et la Boutique au rez-de-parvis, des séminaires et autres opérations se poursuivront, comme les brocantes, un marché aux fleurs, et puis, à l'occasion, de gros événements tels qu'un concert de Johnny Halliday, par exemple. "

Est-ce un souhait de la SESE de disposer d'une telle unicité de lieu ? Ou êtes-vous d'avis qu'il s'agit du développement logique d'un club de football aujourd'hui ?

LD : " J'ai le sentiment que cette volonté s'inscrit dans une logique bien réelle dans le football moderne. Depuis trois, quatre ans, nous assistons à une véritable révolution en matière de rénovation des stades sur la scène européenne. Il est à noter que les clubs deviennent soit propriétaires soit concessionnaires de leurs enceintes et que pour toutes ces raisons, qu'elles soient d'ordre commerciale, technique ou de sécurité, il est fondamental que le club vive au cœur du stade, vive son stade, et puisse dégager ce faisant toutes les ressources nécessaires à son activité principale.

Avec 42 000 supporters de moyenne au Parc, avez-vous atteint votre objectif ?

LD : " Le taux de remplissage du Parc est plutôt satisfaisant, puisqu'il se situe à 95 % de la capacité globale. Aujourd'hui, cela nous permet de bénéficier d'une vraie fidélité à travers nos clients, nos abonnés et nos supporters. Et puis, surtout, tout le monde peut se reconnaître dans ce Parc des Princes, au-delà du bâtiment administratif qui abrite nos bureaux. Les améliorations sont visibles de tous : les coursives sont plus confortables, les buvettes, plus attrayantes, les toilettes, plus propres. Les écrans vidéo ont également permis d'animer encore davantage le stade. Les salons presse et les espaces dédiés aux entreprises ont également subi de conséquentes améliorations. A mon sens, l'auditorium, un outil aujourd'hui sous-exploité, mérite d'être modernisé.

Les travaux sont donc loin d'être achevés ?

LD : " Mais les travaux ne sont jamais terminés ! Nous les avons entrepris en 1992. Je considère que 10 ans après, nous disposons, avec ce Parc "relooké", d'un équipement à la hauteur des ambitions du Paris Saint-Germain, confortable et pratique à la fois, restituant une image forte aux Parisiens qui s'y identifient de plus en plus. Ce stade leur appartient, comme il leur appartient de concourir à le faire vivre.

Les prochaines améliorations que nous envisageons porteront, en accord avec la Ville de Paris qui joue un rôle prépondérant dans ce dossier, davantage sur les abords du stade. Cette préoccupation, partagée par les pouvoirs publics au plan local, nous conduit à reconsidérer son intégration urbaine dans son ensemble : plus de sécurité, une vraie signalétique, un meilleur éclairage. En bref, une qualité d'accueil et de sécurité digne d'une enceinte telle que le Parc des Princes et des exigences légitimes des riverains.

Dans le même ordre d'idée, souhaiteriez-vous devenir propriétaire du Parc ?

LD : " Le type de contrat qui régit les rapports entre la Mairie de Paris et la SESE me paraît tout à fait satisfaisant. Il permet en effet d'inscrire le Parc comme un bâtiment majeur dans le patrimoine de la Ville de Paris. C'est aussi le stade d'un club qui jouit d'une véritable notoriété en France comme en Europe, puisqu'il qui fait partie des 20 clubs européens les plus côtés. Mais c'est également une référence dans la mémoire collective dans la mesure où les sélections nationales y ont beaucoup joué.

interview et photos : psg.fr

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