Selim Benachour, cette semaine a un peu pris pour vous la forme d'un rêve qui se réalise ?
(heureux) C'est vrai que ça a été une semaine très décisive pour moi. J'ai joué contre l'équipe de France avec la Tunisie (1-1) mercredi et suis rentré une demie-heure face au Havre avec le PSG (1-0 en faveur de Paris) dimanche. Je suis très content, je vais continuer à travailler car je pense que c'est mon travail qui a payé. Je vais également continuer de travailler pour pouvoir grappiller des minutes en équipe première et pour que le coach (Luis Fernandez) me fasse confiance. J'espère surtout que ça va continuer à payer. Encore.
La très bonne nouvelle pour vous est surtout la décision de Luis Fernandez de vous conserver dans le « club de votre cœur », alors que sa première idée était de vous prêter de nouveau ?
Oui, je suis très content. C'est une nouvelle très importante pour moi. Je suis très heureux de rester au PSG et vais tout faire pour que l'on termine dans les premières places du championnat.
Qu'est-ce que vous pensez pouvoir vraiment apporter au Paris Saint-Germain ?
Vous savez, je suis jeune, je n'ai encore que vingt ans. Je vais donc apporter ma jeunesse, ma fougue, à l'équipe et, quand le coach aura besoin de moi, je répondrai présent et j'espère qu'il me fera encore plus confiance.
Quels ont été les mots que vous a glissés Luis Fernandez à l'oreille, avant que vous n'entriez en jeu sur la pelouse du Havre ?
Il m'a dit d'évoluer derrière les deux attaquants pour organiser le jeu, en position de numéro dix, et m'occuper du milieu défensif adverse Yazid Mansouri. Je devais quadriller Mansouri et alimenter en ballons nos deux attaquants. Je me sens plus à l'aise dans ce rôle, en dix. C'est la position que j'occupe aussi en sélection tunisienne, c'est ma préférée.
Après le match entre votre pays et la France, Zinedine Zidane a tenu à vous féliciter, cela a du vous faire très chaud au cœur ?
Oui, c'est sur. Ce sont des paroles qui m'ont fait très chaud au cœur. Surtout venant de Zinedine Zidane, qui est quelqu'un qui ne parle pas beaucoup. En plus, il est mon idole, donc des paroles comme ça m'ont fait vraiment très plaisir. Je vais continuer à travailler pour pouvoir progresser et j'espère aller le plus loin possible. On verra par la suite, je pense qu'il me manque encore l'expérience de la Ligue 1 et l'accumulation de matchs. Je manque surtout d'expérience. Je n'en ai pas encore assez pour pouvoir faire une saison complète au plus haut niveau. Je dois aussi progresser dans la dernière passe et l'aspect technique qui pourra me distinguer des autres.
Essayez-vous de vous inspirer de « Zizou » dans vos gestes ou votre jeu ?
Disons que ce que fait « Zizou » est ce qui se fait de mieux actuellement dans le foot. Je le regarde, essaie de le copier... C'est mon idole, il est vraiment très fort, au dessus du lot. J'ai même acheté ses DVD pour voir ce qu'il fait. Même dans la vie, c'est quelqu'un d'aimable, de gentil. Il donne l'exemple dans tous les domaines.
Est-ce que cela ne vous fait pas un peu peur, en restant au PSG, de prendre le risque de ne jouer que quelques minutes, par ci par là ?
Non, même en restant ici, je ne peux que progresser. Rien qu'en m'entraînant avec de bons joueurs comme Ronaldinho ou Andre Luiz, je vais progresser. Même si je ne joue pas tout le temps titulaire, j'espère que je vais m'améliorer et prendre une encore autre dimension l'année prochaine.
Pensez-vous que votre jeu et celui de Ronaldinho peuvent être complémentaires ?
Ronnie est un excellent joueur. Maintenant, c'est le coach qui décidera. Il y a eu des débats sur ce sujet-là. Ronnie m'apprécie, nous rigolons bien et il m'aime bien. Il me parle à chaque fois, me donne des conseils sur le jeu, les passes et j'en prends bonne note. A ses côtés, je ne peux que progresser. Mais, je vous dit, seul le coach verra si nous sommes ou non complémentaires.
Entre la Coupe du Monde, disputée récemment, et cette dernière rencontre amicale face aux Français, avez-vous l'impression de progresser perpétuellement ?
(affirmatif) Oui, bien sur. Je suis passé par une saison en Ligue 2 à Martigues, où je me suis surtout aguerri. Ensuite, j'ai fait une bonne Coupe du Monde, avec trois bons matchs sur le plan personnel. Là, je viens de disputer un match contre l'équipe de France qui m'a permis d'encore me révéler... Je suis en progrès et espère continuer.
Malgré votre jeune âge, le Parc des Princes, samedi, ne risque pas de vous impressionner ?
Non, j'y ai déjà joué une demie-heure contre Lille, la saison dernière. Je suis déjà entré dans le bain et, si j'entre en jeu, ça ira. Si je dois entrer en jeu, je ne me mettrai aucune pression. Je prendrai le match normalement. Je viens de jouer contre l'équipe de France, jouer contre Nice ne me fait donc pas peur. J'espère que le coach me fera confiance.
Propos recueuillis pour Foot365 par: Aurélien CANOT