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Leclub PSG : Luis : « Je ne donnerai pas ma démission »

Publié le 02 Décembre 2002 à 19h09 par Star [Webmaster]
Leclub  PSG : Luis : « Je ne donnerai pas ma démission »
N'en déplaise à certains, Luis Fernandez est toujours l'entraineur-manager du Paris Saint-Germain. Annoncé partant par la presse, on lui a même déja trouvé des successeurs... Pourtant Luis est toujours là et, devant une quarantaine de journalistes, il s'est donné à une longue interview sur le match de mercredi (PSG - Lyon) mais aussi sur son départ, tant évoqué...

Tout d'abord, comment te sens-tu ?

LF : " Je me sens très très bien. A quelques heures de ce grand match, de ce beau match que tout le monde attend."

A savoir...

LF : " Nous recevons le leader ! Lyon a de grands joueurs, de grands dirigeants, un grand entraîneur. C'est aussi un club qui a fait un bon parcours en Ligue des champions, même s'il a été éliminé. Il faudra donc être à la hauteur de l'évènement sans se préoccuper de quoi que ce soit. C'est une équipe qui connaît aussi des problèmes défensifs. C'est un match intéressant à jouer car nous recevons aussi le champion en titre. "

Justement, est-ce le meilleur moment pour jouer ces Lyonnais ?

LF : " Le mois de novembre est enfin terminé, place maintenant à décembre. Espérons que l'on a mangé notre pain noir. Une victoire me ferait plaisir pour les joueurs. Je suis garant de la mentalité de ce groupe, et j'en assume la totale responsabilité. "

Il a été évoqué une rencontre avec le Président Perpère. Que vous êtes-vous dit ?

LF : " Je ne l'ai pas rencontré, je ne l'ai pas vu, du moins pas plus que d'habitude. Nos bureaux sont très proches, et donc nous nous voyons tous les jours. Mais nous ne faisons pas pour autant des réunions. On va dans la bureau de l'un et l'autre, on se parle, on échange nos idées, et voilà. "

Mais te sens-tu aujourd'hui menacé ?

LF : " Tous les entraîneurs sont menacés, tout le monde passe par là. Il faut savoir surmonter ces épreuves et se préparer aussi à passer par là. Personnellement, j'ai la conscience tranquille, mais je ne peux me mettre à la place de ceux qui pensent qu'il faut faire ça, ou encore ça. C'est une expérience que je vis, et j'essaie de la vivre au mieux. Mais ça n'est pas une fin en soi. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié les paroles de Guy Roux, hier soir (dimanche) après le match (Auxerre-Bordeaux). Elles me sont allées droit au cœur (l'entraîneur auxerrois est intervenu pour défendre sa corporation, et notamment les entraîneurs qui sont actuellement sur la sellette, nda). "

Lyon leader, Guingamp qui se replace. On le constate, tout peut donc aller très vite dans ce championnat...

LF : " C'est un championnat fou, fou. Personne ne se dégage et ne donne l'impression d'être au-dessus des autres. C'est aussi un championnat assez équilibré, très ouvert. C'est pas la grande qualité ! Et lorsque j'y regarde au plus près, je me dis que tout le monde peut postuler à la victoire finale. "

Tu évoques sans cesse l'omniprésence des médias. Ne crois-tu pas te tromper de cible ?

LF : " La façon dont on parle du PSG est un peu grotesque. C'est indigne de traiter ce club de cette façon. Aussi lorsque l'on passe sous silence les mauvais résultats des autres équipes comme Bordeaux, Lens, etc., je ne crois pas que Paris ait droit au même traitement. Mais quoi qu'il se passe, ce sont les supporters qui décideront. Leur tristesse, leur déception, je peux les comprendre, ce battage médiatique empêche le PSG de réussir."

Ton avenir au PSG se compte-t-il en jours ou en mois ?

LF : " Je ne sais pas si Luis va encore rester un an, un mois, quinze jours ou même un match. Cette situation me rappelle celle que j'avais vécue contre Lens, il y a six, sept ans (Luis évoque en fait, le match du 27 février 96, où Paris restait sur quatre défaites consécutives. Deux jours avant la rencontre que le PSG remporta finalement 1-0 face à Lens, Fernandez avait été placé " sous tutelle " via un comité sportif composé de Moutier-Domergue-Brochand et Cayzac , nda). Mais cela ne changera rien à ma façon de penser. "

Quelle jugement fais-tu de ta formation à l'heure actuelle ?

LF : " Mon équipe fait du surplace, elle patine. Elle est dans la difficulté, mais pas dans la même catégorie que les autres. Il y a qu'en ce moment, la chance ne les accompagne pas. Mais mon équipe ne lâche jamais, et perdre à Monaco, n'est pas déshonorant."

Tu as tout de même l'air abattu...

LF : " Je ne me sens pas abattu. On ne dépose pas les armes comme ça chez Luis. Je suis un battant, je ne tricherai jamais. Je ne me sens pas seul, le milieu est ainsi fait, je suis tout à fait tranquille. "

Mercredi, cela fera tout juste deux ans que tu es revenu au club. En regardant en arrière, es-tu satisfait de ce que tu as déjà accompli ?

LF : " Lorsque je suis monté sur ce bateau, la situation n'était pas des meilleures. Le Président Perpère a montré la direction à prendre, et tout en tenant compte d'une situation financière peu extensible, j'ai adapté mon recrutement. Nous avons travaillé en collaboration. Il y a deux ans, les supporters voulaient que Luis revienne. Aujourd'hui, je suis toujours à leur écoute, et s'ils veulent que je parte, je partirai. "

Comment imagines-tu ce mercredi soir ?

LF : " On va d'abord essayer de trouver les mots justes. C'est un match avec beaucoup de pression, de tension. On joue gros. Je joue gros. Je suis dans une arène avec 45 000 spectateurs, et face à nous, il y aura onze lions. Mais je mourrai avec mes idées, je ne donnerai pas ma démission. Je ne quitte pas un bateau à la dérive. Je suis le capitaine, et je vais tout faire pour le redresser. Je n'ai aucune crainte. "

On parle déjà de Carlos Bianchi pour te succéder ?

LF : " On peut me trouver des successeurs à la pelle. Bianchi ça me ferait plaisir. C'est quand même un ancien avec qui j'ai débuté, et c'est un grand entraîneur. "

Qu'attends-tu finalement de ce PSG-Lyon ?

LF : " Je veux onze guerriers sur le terrain. Je veux qu'on se mette chiffon pour prendre ces trois points. En un mot : A l'abordage ! "

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