Des blessures en début de saison
Oubliées les deux années pénibles à Lyon, Bodmer voulut d'entrée montrer sa satisfaction d'être venu dans la capitale : "C'est un rêve aujourd'hui de pouvoir porter ce maillot. Je ne l'ai jamais caché même quand je suis passé dans d'autres clubs, j'ai toujours clamé haut et fort mon amour pour le PSG. C'était également le club le plus proche de chez moi, j'avais donc la chance de venir souvent au Camp des Loges lorsque j'étais plus jeune. C'est donc le premier club qui m'a fait côtoyer le monde professionnel et depuis, je suis le parcours de cette équipe. Pendant longtemps j'ai voulu venir mais cela ne s'est pas fait pour différentes raisons. Je viens ici pour me relancer".
Se relancer, Bodmer mit du temps à le faire, la faute à des blessures à répétition durant la première partie de saison. Des blessures qui le freinèrent considérablement pour revenir à son top niveau. Utilisé d'abord dans un rôle de relayeur aux côtés de Makelele, il ne se sentit pas vraiment à son aise en raison d'une lenteur et d'un manque de condition physique préjudiciables. Le déclic ne tarda pas cependant à arriver...
Un nouveau positionnement, plus d'efficacité
Buteur à Lyon en Coupe de la Ligue fin octobre, le numéro 12 parisien continua à aligner les prestations irrégulières, barré par un Chantôme indéboulonnable au milieu. Kombouaré dut alors procéder à un changement tactique après le match de Lyon en championnat. Début décembre, il titularisa Bodmer en soutien de Hoarau, ce qui transforma l'équipe en 4-2-3-1. Le résultat fut convaincant avec un jeu séduisant tournant autour d'un Bodmer qui se régala à lancer ses attaquants en première intention dans son style si particulier.
Reproduisant ce système lors des matches suivantes, Paris livra ses meilleures prestations de la saison. Bodmer apprécia avec une analyse intéressante de son poste : "Mon meilleur poste, c'est derrière l'attaquant. Moi, je ne suis pas un joueur qui va prendre le ballon et percuter. J'ai besoin de mes partenaires. J'aime être proche de mes attaquants, comme un 10 à l'ancienne. Il n'y a plus beaucoup de joueurs qui jouent comme ça. Lucho, peut-être, à Marseille. On se ressemble dans la volonté de jouer en appui-remise, de rechercher la profondeur. Les appels de nos attaquants sont importants pour nous. Avec Mev, Guillaume, ou Ludo, on se connaît de mieux en mieux. Je sais que Guillaume aime décrocher. Quand on joue ensemble, ce sera plutôt des une-deux, des passes courtes. Lui va remiser pour me mettre en position. Quand c'est Mev, je sais qu'il aime partir à la limite. Il a une vitesse qui lui permet de rattraper le ballon même s'il n'est pas très bien donné. Quand c'est Ludo, ce seront plutôt des appels croisés ou sur des courtes distances. Quand c'est Nenê, il faut plutôt lui mettre dans les pieds, à l'intérieur, ou alors basculer sur des transversales".
Une fin de saison sans blessures
Délesté de ses pépins physiques, Bodmer put enfin enchaîner des matches. Avec plus ou moins de succès comme l'attesta cette finale de Coupe de France complètement ratée face à Lille mi-mai. Mais il participa à la fin de saison très irrégulière du PSG en marquant quatre buts en championnat notamment (Brest, Valenciennes, Lille, Saint-Etienne) et un en Coupe de France (Angers). Plus présent devant le but, il resta très complice avec Hoarau tandis que son entente avec Erding fut plus difficile.
Mais nul doute qu'il devrait s'entendre à merveille avec un joueur aussi intelligent que Gameiro la saison prochaine. Pour un exercice, espérons-le, sans blessures pour le bonheur de voir ce joueur de classe...
Mathieu Bodmer en stats :
-32 titularisations (dont 21en Ligue 1).
-10 buts (dont 5 en Ligue 1), 5 passes décisives (dont 2 en Ligue 1)
-6 cartons jaunes (dont 3 en Ligue 1).
-Moyenne annuelle PlanètePSG : 5.45.