Cela pourrait presque ressembler à un conte de fées. Seulement voilà, le début de saison difficile du PSG n'a pas vraiment autorisé beaucoup de rêves du côté du Camp des Loges ces derniers temps. Fabrice Pancrate devra donc attendre des jours meilleurs pour savourer un peu moins timidement son bonheur. Car en quelques semaines, l'ancien Manceau est en train de devenir une figure incontournable du onze parisien. Titulaire à Lens puis à Bastia. Et entré en cours de jeu face à Chelsea, Moscou, Strasbourg et Monaco. Plutôt pas mal pour un joueur qui débarquait dans la Capitale comme la doublure annoncée de Fabrice Fiorèse.
« Je n'appréhende pas trop ma signature au PSG, expliquait début septembre ce pur Parisien. Tout footballeur qui rêve d'atteindre le haut niveau est obligé de passer des étapes. Quand on fait ce métier, il faut avoir la grinta pour assumer la pression et tout ce qu'il y a autour. Il n'y a qu'à force de travail que je pourrais prouver ce que je vaux et convaincre le coach. » Cette grinta évoquée, c'est peut-être dans le départ précipité de Fabrice Fiorèse qu'on la retrouve. Car dépourvu de joueur dans le couloir droit, Vahid Halilhodzic a été contraint de se reposer rapidement sur Pancrate. Un choix payant car après des débuts hésitants, le numéro 7 du PSG a pris ses marques.
Un palier franchi à Bastia
Il s'est d'abord illustré à Lens, en inscrivant son premier but sous les couleurs du PSG. Un but qui aurait sans doute été synonyme de victoire si cette équipe parisienne, trop fébrile, n'avait pas craqué en fin de match. Mais c'est surtout à Bastia que l'ancien Manceau a franchi un premier palier. Auteur d'un but heureux et d'une passe décisive, il a convaincu dans ce couloir droit, avec un gros travail défensif quand son équipe s'est regroupée devant la cage de Lionel Letizi pour préserver son court avantage.
« Pancrate est un jeune joueur qui peut considérablement progresser », estimait récemment Vahid Halilhodzic. « Je le prends comme un compliment », répond un Fabrice Pancrate visiblement flatté. Flatté et en passe de faire taire pas mal de critiques qui avaient accompagné sa signature au PSG fin aout. « Il fallait s'y attendre. Je suis un jeune joueur et le PSG est un grand club. Certains ont donc des doutes. Mais si le coach me fait confiance, c'est que j'ai la capacité d'y arriver. Il n'y que le rectangle vert qui compte. »