Homme du match :
Sirigu (7.5) : Paris a un vrai gardien et ça fait du bien. Le club a bien souffert des multiples errances d'Edel et consorts et peut maintenant savourer d'avoir un portier rassurant pour ses partenaires. En dépit de relances approximations au pied, le gardien italien a été comme à son habitude irréprochable sur sa ligne en sortant quatre parades devant Balmont (15e), Debuchy (60e), Gueye (77e), et surtout Jelen (90e+3).
Reste de l'équipe :
Jallet (5.5) : Une rencontre où le latéral est resté plutôt sobre, avec un apport offensif plus limité qu'à l'accoutumée.
Bisevac (6.5) : Bien placé, il a fait preuve de calme dans cette défense où ses relances ont souvent été précises.
Camara (6.5) : Même s'il a été averti assez tôt dans la partie, le capitaine du soir a livré une partie dans la lignée de son bon début de saison. Le natif de Colombes a surtout fait parler son physique pour contrer la menace Sow.
Ceará (6.5) : On le répète encore mais à ce poste qui n'est pas le sien, le Brésilien continue de surprendre. Très appliqué dans son placement, il a pu contenir sans souci Joe Cole et a tenté de relancer proprement. Son apport offensif est lui aussi resté modéré.
Sissoko (7) : Sa puissance fait énormément de bien au milieu de terrain du PSG qui en souffrait cruellement auparavant. Grâce à cela, il a pu récupérer pas mal de ballons même s'il a encore été averti. Son jaune hebdomadaire...
Bodmer (6.5) : Le milieu parisien continue de montrer de belles choses à ce poste plus reculé. Peut-être mieux physiquement, il a su se montrer agressif pour récupérer des ballons et a été précieux dans la première relance.
Ménez (5.5) : De retour de blessure, il a livré un match décevant. Pris en grippe par le public du Parc, il a su parfois faire la différence balle au pied mais son manque d'intelligence de jeu le dessert encore une fois. Lançant un bon contre (52e), il oublie Gameiro sur sa droite et choisit de s'engouffrer dans l'axe (56e), avant d'envoyer un centre trop en retrait vers l'avant-centre parisien (74e).
Pastore (6) : S'il a encore une baisse de régime l'heure de jeu passée, l'Argentin a livré une prestation plus qu'honorable. Plus dans le coup techniquement, il n'a pas hésité à revenir défendre comme ce beau retour sur Hazard (38e). Des passes dans le tempo et à l'origine de quelques bons mouvements parisiens. Sa passe en louche vers Gameiro est d'ailleurs un modèle du genre (20e). A son crédit également une frappe non cadrée (49e). Remplacé, agacé, par Armand (80e), qui a bouché les espaces dans l'entrejeu.
Nenê (6) : Toujours aussi actif, le Brésilien est encore apparu agaçant lorsqu'il a choisi lui aussi de repiquer dans l'axe alors que Gameiro était très bien démarqué sur sa droite (52e). Par ailleurs très impliqué dans le repli défensif afin de se muer en véritable meneur de jeu ensuite. Des coups francs assez mal tirés malheureusement...
Gameiro (6) : Il manque une grosse occasion face à Landreau (20e), ce qui ternit son match. Car sinon, il a effectué pas mal de bons appels mais ses partenaires l'ont souvent oublié. Frustrant... Remplacé par Hoarau (80e), qui a permis à l'équipe de pouvoir user du jeu long.
Kombouaré (3) : L'entraîneur a su aligner la bonne charnière, plutôt complémentaire, entre Camara et Bisevac en l'absence de Sakho. Mais par ailleurs, il a effectué des changements bien étranges, sortant Gameiro et Pastore qui auraient pu se révéler utiles en fin de match. L'un pour accompagner Hoarau et profiter du jeu en déviation du Réunionnais, l'autre par sa capacité à faire la différence à tout moment. Son choix de laisser Ménez durant toute la partie, alors qu'il revient tout juste de blessure, a également surpris.
Le public du Parc (1) : Scander Mouillez le maillot dès la première période alors que Paris livrait un match engagé jusqu'à alors relève d'un manque profond de connaissance du football. Si ce public était connaisseur, ça se saurait en même temps. Malgré une grosse affluence (plus de 45 000 spectateurs), le Parc a été agaçant de bêtise, se permettant de siffler Pastore, pourtant pas mauvais mais sans doute pour ses déclarations de la semaine dernière. Un public qui a rarement encouragé positivement l'équipe et qui ressemble davantage à une foule de "spectateurs". Comme on viendrait au théâtre ou au cinéma. Un public bien à l'image de la ville...