Homme du match :
Sissoko (8) : Il fallait choisir entre deux mais le Franco-Malien est à encenser tant il n'est pas habitué à figurer dans cette rubrique, contrairement à Nenê. Momo Sissoko a été tout simplement "énorme" pour reprendre les propos d'un ancien entraîneur. Couvrant un terrain immense, il s'est comporté en véritable "pieuvre", ratissant pas mal de ballons grâce à un pressing incessant et s'avérant être une rampe idéale pour impulser les offensives. Bon également dans l'orientation du jeu, il est à l'origine du deuxième but grâce à son bon relais avec Ménez. Remplacé sous l'ovation du Parc par Chantôme (85e), auteur d'une bonne entrée en jeu pour son retour de blessure. Avec à son actif une grosse occasion manquée par une frappe au-dessus face à Ahamada (86e).
Reste de l'équipe :
Sirigu (6) : Difficile de noter le gardien italien tant il ne fut pas sollicité. Seulement vigilant devant une frappe de Sissoko, l'autre du TFC (46e), il ne peut rien sur le but encaissé de Braaten (88e).
Bisevac (7) : Voilà peut-être une des trouvailles d'Ancelotti. Défenseur central de métier, le Serbe s'est bien accommodé à ce poste de latéral droit. Contrairement au match face à Locminé, on l'a senti plus à son aise, étant sur défensivement et n'hésitant pas à apporter offensivement grâce à ses qualités techniques. Il est même à l'origine du premier but en centrant vers Nenê. Remplacé, épuisé, par Ceará (79e).
Lugano (6) : Débutant mal la partie en commettant une grosse obstruction sur Braaten (6e), l'Uruguayen s'est ensuite montré propre, faisant parler son jeu de tête notamment.
Sakho (6) : Le jeune défenseur parisien a un peu plus de mal en ce début d'année 2012 et on l'a connu plus serein. Il rate notamment une relance qui aurait pu couter cher en début de partie (13e) et s'est montré ensuite hésitant devant la pression de Bulut (46e). Il s'est bien rattrapé en étant l'auteur d'interventions plus tranchantes par la suite (49e, 58e).
Maxwell (7) : Pour une première, le latéral brésilien a agréablement surpris. Son aisance technique a tout de suite sauté aux yeux et il a sans cesse cherché à combiner avec ses partenaires. Avec notamment une belle montée, relayée par Pastore, où il offre un caviar à Ménez (54e).
Jallet (6) : Peut-être le joueur le moins en vue dans le jeu mais sa mobilité au milieu de terrain a permis de combler pas mal d'espaces dans ce secteur.
Bodmer (6) : Emprunté, le milieu parisien n'a pas été le plus en réussite dans ses transmissions, notamment dans le jeu long. Il est pourtant attendu dans ce domaine où il peut permettre à l'équipe d'écarter le jeu et de varier les offensives. Il a parfois porté le ballon à mauvais escient alors qu'il aurait pu jouer simple, sa force habituellement.
Pastore (7) : Le meneur argentin semble avoir retrouvé le sourire et la confiance. Ayant plus de libertés, il a pu faire profiter de ses qualités de conservation du ballon pour amener des séquences intéressantes. A son actif, un joli but où il fait preuve de sang-froid devant Ahamada (56e). Mais le gardien toulousain a du également s'opposer à une belle frappe (20e), puis à une tête piquée qu'il sort magnifiquement (73e), avant de voir un nouvel essai d'"El Flaco" s'écraser sur son poteau (90e+1).
Nenê (8) : Une valeur sure. A Paris depuis 18 mois, le Brésilien est incontestablement la recrue offensive la plus rentable depuis des années. Après des débuts un peu difficiles, le numéro 10 parisien a su monter en puissance en étant partout sur la pelouse pour proposer des solutions à ses partenaires. Venant parfois chercher le ballon assez bas, il s'est comporté en véritable rampe de lancement. Et il couronne sa bonne prestation de deux buts, l'un un peu chanceux puisque sa frappe du droit est déviée par Ninkov (38e), l'autre beaucoup plus maîtrisé en rendant fou Congré avant d'ajuster Ahamada (68e). Par ailleurs, auteur de services en première intention de toute beauté (34e, 72e, 73e) malheureusement non conclus en but.
Ménez (6.5) : Effectuant son retour, il a été positionné en pointe même s'il a souvent permuté avec Pastore et Nenê. Très en mouvements, il a eu du mal à trouver ses marques mais sut se montrer utile au collectif. A créditer d'une frappe repoussée par Ahamada (34e), puis d'une tentative contrée in extremis dans la surface (54e). Mais, surtout, il lance Pastore sur le deuxième but parisien (56e). Remplacé par Gameiro (63e), auteur d'une entrée mitigée. Parfois un peu tendre, il loupe d'entrée de jeu une grosse occasion en ne piquant pas suffisamment son ballon face au portier du TFC (72e). Il a également cadré une frappe en fin de partie (90e+2).
Ancelotti (7.5) : La patte de l'entraîneur italien commence à s'imprimer sur ce collectif. Alors que Paris était souvent critiqué par sa propension à ne pas être régulier durant tout un match et à laisser des espaces béants derrière, Carlo Ancelotti a remis les pendules à l'heure. Les joueurs semblent plus rigoureux dans leur placement et ont bien quadrillé de terrain. Le positionnement de Bisevac permet d'équilibrer ce collectif par rapport aux montées de Maxwell de l'autre côté. On pourrait prendre, comme exemple, le modèle de France 98 qui évoluait dans le même système avec un latéral plus offensif que l'autre (Lizarazu par rapport à Thuram). Son choix de ne pas aligner d'attaquant de pointe est du, selon lui, aux limites physiques de Gameiro qui revenait de blessure. A voir pour les prochains matches si ce choix perdurera...