Qatar vs Canal +
Le parallèle est forcément tentant. Arrivé en 1991 pour prendre les commandes du club, Canal + avait pour ambition d'être champion sous trois ans et de briller sur la scène européenne. La première saison, vierge de titres (3ème en championnat), était alors là pour lancer le projet de la chaîne cryptée avec l'aide de recrues de renom, dont David Ginola et George Weah. Ce n'est que la saison suivante que le club de la capitale a gagné en popularité.
Dans le sillage d'un exercice en championnat plus convaincant (2ème derrière l'OM), mais surtout d'un parcours européen remarquable (éliminations de Naples, Anderlecht et évidemment du Real Madrid, avant de trébucher face à la Juventus en demi-finale de la coupe UEFA). Des matches marquants qui ont participé à la plus grande popularité du club parisien. Un public plus large et fidèle qui a, depuis, toujours les yeux de l'amour pour un club si irrégulier ces vingt dernières années. Et qui attendait depuis tellement longtemps une soirée comme mardi soir...
Le Parc a vibré
L'exemple pris de Canal vaut donc celui de QSI. Arrivés à l'été 2011, les Qataris ont cherché à redonner un élan à un club en déperdition sur le plan européen, malgré un quart de coupe UEFA en 2009. Leur projet s'inscrit dans la durée et veut promouvoir la marque PSG dans le monde entier. Après une première saison de mise en route et pas forcément honteuse (2ème derrière Montpellier, auteur d'un championnat incroyable), cet exercice 2012-2013 est là pour monter en puissance. Si, sur un plan purement du jeu, les prestations ne sont pas conformes aux nombreuses attentes, les résultats sont parlants. En tête du championnat avec sept points d'avance sur le dauphin marseillais, le PSG est encore en course en Coupe de France (quart de finale à Annecy face à Evian TG) et n'a pas été ridicule face au Barça en quart aller de la Ligue des Champions. Si le score final est plutôt défavorable et amenuise sérieusement les chances de qualification, ce match restera dans les mémoires. Avec une star qui a ébloui le stade de la Porte de Saint-Cloud.
Thiago Silva, la vraie star
Dans l'ombre de son capitaine, Zlatan Ibrahimovic s'est montré irrégulier. Investi en première période, le Suédois a toutefois manqué deux belles occasions, puis une autre en seconde. Avant de marquer... en position de hors-jeu. Au vu des chiffres, il a été décisif (un but, une passe décisive) mais n'a pas vraiment eu cet esprit tueur devant le but. Comme à Valence (1-2), comme face à Porto, lors des manches aller-retour. A lui de faire démentir cet état de fait au Camp Nou mercredi prochain...
Une équipe taillée pour l'Europe ?
Cette phrase de Leonardo avait fait polémique après la défaite à Reims il y a un mois (1-0). Mais force est de constater que cette équipe sait se transcender dans les grands rendez-vous. Preuve en est cette propension à concéder peu d'occasions de but à chaque fois, symbole que cette équipe peut faire preuve de solidarité et de solidité. Quand elle le veut... Les choix d'Ancelotti auraient pu pourtant faire craindre le pire (4-4-2 assez audacieux, joueurs de côté pas vraiment enclins à défendre, titularisation de Beckham) mais l'impression globale laissée par ce PSG n'était pas celle d'une équipe dépassée par les événements. Loin de là.