Auteur d'un nul à Montpellier vendredi dernier (1-1), le PSG a semblé encore perfectible dans tous les domaines. Une rencontre en deux temps qui n'a pas rassuré sur la cohésion globale de l'équipe. Il faudra du temps pour que Laurent Blanc parvienne à imposer son style.
Une entame médiocre
Jean Fernandez est un entraîneur typique de Ligue 1. Pas forcément le meilleur technicien, il excelle dans l'art de proposer des équipes conquérantes, bien organisées et rapides en contre. Cela a fonctionné à Auxerre, à Nancy (pendant une certaine période) et peut-être bien à Montpellier. Le premier match qu'il a proposé avec l'équipe héraultaise reflète en tout cas ce qu'il compte mettre en place face aux grosses formations. Et le PSG de Laurent Blanc est tombé dans le piège. Soucieux d'avoir la possession du ballon et d'imposer un style offensif à son équipe, l'entraîneur parisien n'a pas vraiment mesuré les risques pris par cette stratégie face à une formation qui n'attendait que cela.

divers/butcabella_0815063426.jpg" align="left"> Bien regroupés dès les premières minutes, les Héraultais ont profité de la moindre faille parisienne pour se projeter rapidement vers l'avant. Cette moindre faille ? Une perte de balle d'Ibrahimovic qui a amené une projection rapide de plusieurs éléments. Entre le manque de repli des milieux excentrés, la plainte de Verratti envers l'arbitre, et la petite panique qui s'est emparé des défenseurs parisiens, le but est logiquement venu suite, en plus, à une sortie un peu ratée de Sirigu dans les pieds du buteur Cabella. Ce dernier a bien failli refaire le coup un peu plus tard, suite à un ballon perdu par Verratti, mais sa tentative a filé à côté du but. Une nouvelle alerte qui témoigne d'un manque de compacité du bloc. Une mauvaise habitude déjà souvent entrevue la saison dernière. Notamment lors de la première journée face à Lorient il y a un an, avec deux buts encaissés sur contre. Comme l'histoire se répète...
Un changement et des conséquences
La mi-temps a alors permis à l'équipe de se remobiliser. Surtout, Blanc a décidé de changer de système tactique. Comme face à Bordeaux, lors du Trophée des champions. Exit le 4-4-2 trop bancal, trop axial, pas assez équilibré. Paris est passé dans un 4-2-3-1 permettant une meilleure occupation de la largeur du terrain. Avec Pastore glissant dans l'axe et laissant le couloir gauche à Lavezzi. Les effets ont été immédiats. Même si on peut s'interroger également sur les capacités physiques de l'adversaire. Occupé à presser le PSG pendant toute la première période, le MHSC a logiquement connu un coup de moins bien après la pause. Et le club de la capitale a eu le mérite d'en profiter.

divers/butmaxwell_0815063553.jpg" align="right"> Un poil plus présent, Pastore montrait plus d'aisance pour distribuer le jeu. Un de ses longs ballons trouvait ainsi Ibrahimovic qui déviait instantanément vers... Maxwell, curieusement présent dans la surface mais qui parvenait à égaliser. Un but qui relançait l'équipe, d'un coup plus précise dans ses transmissions, plus tranchante dans ses initiatives. Il aurait cependant fallu que les milieux excentrés soient dans de meilleures dispositions pour gagner en efficacité. Trop brouillons balle au pied, Lavezzi et Lucas ont semblé en perte de repères. Un constat surtout valable pour le Brésilien, aux dribbles prévisibles et qui a cette manie de ne jamais déborder. A moins que cela ne soit la conséquence de consignes afin que Jallet prenne le couloir. Mais l'absence de maturité tactique du numéro 29 parisien peut-être un souci et risque de déséquilibrer un couloir déjà pas vraiment fiable avec un latéral loin d'être solide...
Paris moins bien en supériorité numérique

divers/cavaniibra_0815063506.jpg" align="left"> Si l'entrée de Cavani a permis de bénéficier de plus de poids dans la surface et que l'expulsion d'El Kaoutari a obligé Montpellier d'évoluer encore plus bas, cela a amoindri la qualité du jeu parisien. Avec la sortie de Lavezzi et l'entrée, donc, de Cavani, le PSG est repassé en 4-4-2, Pastore se décalant à nouveau à gauche. Blanc a même pris tous les risques en fin de partie en faisant reculer "El Flaco" en relayeur au côté de Matuidi afin d'y installer Ongenda, puis Rabiot sur les ailes. Un choix pas vraiment payant tant l'équipe est apparue à nouveau bancale. Mais des promesses du côté du duo Ibra-Cavani qui pourrait bien être complémentaire avec les appels dans la profondeur de l'Uruguayen. Une caractéristique qui manque tant les autres attaquants demandent le ballon dans les pieds.
Le score n'a donc pas bougé malgré les belles occasions de Cavani et Rabiot, sur corner. Les coups de pieds arrêtés constituent d'ailleurs un des points positifs de la soirée. Parfois bien tirés par Lucas, ils ont apporté le danger et représentent une nouveauté en ce début de saison. Il faut se rappeler que le Bordeaux de Blanc marquait souvent dans cet exercice grâce aux coups de patte, à l'époque, de Yoann Gourcuff. Et quand on sait que de nos jours, les coups de pieds arrêtés peuvent souvent faire basculer un match...
Quelle équipe face à Ajaccio ?

divers/cavanicontrole_0815063620.jpg" align="right"> Presque dix jours après ce premier match à La Mosson, Paris s'est donc préparé idéalement pour tenter de décrocher son premier succès face à Ajaccio ce dimanche soir au Parc des Princes. Et l'équipe alignée par Laurent Blanc sera observée avec attention tant cette première journée a suscité beaucoup d'interrogations. Lavezzi conservera t-il sa place ? Cavani débutera t-il ? Quid de Verratti, encore nerveux et qui a surtout profité de la blessure de Motta ? Et surtout quel système adopter face à une équipe qui viendra sans doute regroupée, connaissant la philosophie italienne de Ravanelli. Patience, plus que quelques heures avant de le savoir...