La fin de saison du PSG est-elle plus conforme au standing du club ?
- Sur les quatre, cinq derniers matchs, c'est vrai que l'équipe s'est améliorée. Même si, après la défaite à Lille (0-1), on sait que ce sera difficile, on va quand même tenter d'accrocher la cinquième ou la sixième place. Je pense qu'on a les capacités pour gagner les trois derniers matchs. Si on fait un nul, c'est fini.
Comment jugez-vous votre saison d'un point de vue personnel ?
- C'est une saison difficile. Peut-être même que sur mes cinq années en France, c'est la moins bonne. Mais ce fut difficile pour toute l'équipe. On a connu beaucoup de problèmes toute l'année. Ce n'est pas une bonne saison. J'espère tout de même bien la terminer, en marquant le plus de buts possible.
Comment expliquez-vous votre panne de confiance en janvier ?
- Quand un joueur est performant, il le doit à l'équipe. Mais l'inverse est équivalent. Pour qu'il aille bien, il faut que l'équipe aille bien. Ce n'est pas un seul joueur qui va sortir l'équipe d'une mauvaise situation.
Combien de saisons au plus haut niveau pensez-vous encore pouvoir jouer ?
- Je ne sais pas. Moi, je me sens bien. Cette année, j'ai fait cinquante matches officiels. Ca fait cinq ans que j'en fais au moins cinquante par saison. C'est normal que, quand tu arrives à la fin, tu sois fatigué.
Vous imaginez-vous alors commencer la prochaine saison par la Coupe Intertoto ?
- Je ne sais pas, on va voir. Après le match de Rennes (le 28 mai), j'aurais encore deux matches avec la sélection (les 4 et 8 juin). Ensuite, je vais prendre mon mois de vacances, ça c'est sur. Après, on verra. Moi, je ne vais pas arriver le 27 juin (date de reprise du PSG). Si je joue encore ici la saison prochaine, j'aurais besoin d'un moins de vacances. Ca fait cinq ans que je n'en ai pas. L'année dernière, j'ai eu quinze jours. Ce n'est pas bien pour un joueur qui a fait autant de matches que moi.
Surtout que se dessine la Coupe du Monde.
- Oui. L'année prochaine est importante pour moi. Je vais travailler pour faire une grande saison en club et réussir la Coupe du Monde avec mon pays.
Avez-vous pris une décision sur votre avenir ?
- Qu'on termine le championnat, je me déciderais après. Pour le moment, j'ai un an de contrat à Paris et je suis content ici. C'est nécessaire de parler de certaines choses avec les dirigeants. D'ailleurs, c'est commencé.
De quoi devez-vous parler ?
- Beaucoup de choses. Ici, les choses bougent. Les dirigeants ont changés, mais on ne sait pas qui sera le coach l'année prochaine.
Prolonger à Paris est-il envisageable ?
- Oui, ça peut arriver. C'est une chose importante aussi.
On vous prête des contacts avec des clubs anglais ?
- Vous savez, chaque année c'est comme ça. A la fin de saison, ça commence avec les Anglais, puis les Espagnols, les Italiens. Alors c'est vrai que des clubs sont entrés en contact avec mon agent, mais ça ne m'inquiète pas. Moi, je suis concentré ici.
Rêvez-vous toujours de finir votre carrière au Portugal ?
Pas forcément. Je dis toujours que j'aimerais bien jouer dans un grand club au Portugal. Mais je ne pense pas à ça. J'ai trente-deux ans. Pourquoi ne pas terminer en France ?
Ne pas jouer la Ligue des Champions risque-t-il de vous perturber ?
Tous les joueurs veulent jouer la Ligue des Champions. Moi aussi. Mais quand ce n'est pas possible, ce n'est pas possible. Ce n'est pas non plus parce qu'on ne la jouera pas que je vais prendre la décision de quitter le club. Ce n'est pas le plus important pour moi.
C'est quoi le plus important ?
- Pour le moment, je sais juste que je suis joueur du Pairs-SG. Je ne sais rien d'autre. Et j'ai besoin de savoir plus de choses. Moi, je suis un joueur qui n'a jamais créé de problèmes, je suis un joueur mur. J'ai le droit d'être mieux informé. Quand je vais savoir ce qui va se passer, je prendrai ma décision.
Etes-vous favorable au maintien de Laurent Fournier ?
- Je pense que Lolo a fait un bon travail. Je suis content avec lui.
Et si on vous dit que ce sera lui, ça peut vous convaincre de rester ?
- Ca commence déjà bien. (Silence) Mais ce n'est pas uniquement le nom du coach qui dictera mon choix.
Pourriez-vous être le futur capitaine du PSG ?
- Je ne sais pas. Une chose est sure : je ne serais pas deuzième capitaine l'année prochaine, comme aujourd'hui.
Aujourd'hui, avez-vous plus de chances d'être à Paris qu'ailleurs ?
- A Paris, je suis sous contrat pour un an encore. Je me vois continuer ici. Je suis content. Mais je ne veux pas repasser une saison comme celle-ci. Je fais partie des joueurs qui avaient de grosses responsabilités, ce fut toute l'année la même chose, et ça ne peut pas continuer.
Avez-vous souffert cete saison ?
- Oui, beaucoup. Je suis venu à Paris pour gagner des titres. La première année s'est bien passée, la deuzième on a tous fait beaucoup d'erreurs qu'on a payées trop cher.
L'EQUIPE
