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Chronique PSG : Pastore, la bonne solution ?

Publié le 12 Novembre 2013 à 16h42 par Ted75
Samedi dernier, face à Nice, Laurent Blanc a innové. Exit le 4-3-3 utilisé depuis fin aout, l'entraîneur parisien a opté pour un 4-4-2 en losange. Un système qui permettait à Cavani de délaisser son couloir droit, mais surtout à Pastore d'occuper un poste qu'il affectionne. Depuis toujours.
A 24 ans, Javier Pastore est toujours intriguant. Tantôt génial, tantôt exaspérant, le milieu argentin a ses fans mais, surtout, ses détracteurs. On lui reproche sa nonchalance, son manque de combativité, de sérieux dans le repli défensif, et ses performances irrégulières. Balle au pied, il reste pourtant un formidable footballeur en brillant surtout par sa qualité de passes. Sa vision du jeu, ses ouvertures millimétrées grâce à un jeu long remarquable, et sa frappe de balle peuvent être autant d'atouts pour lui permettre de retrouver durablement une place de titulaire. Plutôt convaincant face à Nice, "El Flaco" est-il sur la bonne voie ?

Numéro 10 : un poste fait pour lui
"Il ne va jamais faire de caprices mais il ne se sent bien qu'au poste de n°10, en étant complètement libre". Ce constat fait par Florian Torchut, co-auteur du livre "Le phénomène Pastore", est une évidence : Pastore est un numéro 10 à l'ancienne. Parmi les exemples du passé ressemblant à son profil, on pourrait citer Riquelme, Ortega, ou encore... Zidane. Sans le comparer évidemment au meneur français, l'Argentin fait partie de ces joueurs performants quand ils sont libérés de toutes tâches défensives. Afin de mieux se concentrer sur leur jeu, de servir de relais à leurs milieux pour combiner, et de trouver rapidement les décalages en servant leurs attaquants dans le dos de la défense adverse. Pastore sait faire tout ça. Et il l'a encore démontré face à Nice samedi dernier dans une position inédite de numéro 10, dans un 4-4-2 en losange, qu'il n'avait jamais occupé au PSG depuis son arrivée.

Souvenirs de Palerme
divers/edinson-cavani_1112044828.jpg" align="left"> Après avoir évolué en professionnel au CA Talleres (2006-2007), puis au CA Huracàn (2007-2009), Javier Pastore atterrit à Palerme à l'été 2009. Une première expérience en Europe qui se déroule idéalement. Sa première saison est ainsi prometteuse dans un 4-3-1-2 derrière le duo Miccoli...-Cavani. Avec 3 buts et 5 passes décisives en 27 matches, il contribue au bon parcours du club sicilien en Serie A (5e). Elu meilleur jeune joueur de Serie A par ses pairs en 2010, il monte en puissance dans son équipe lors de la saison suivante avec 11 buts inscrits et 5 passes décisives en 34 rencontres. Toujours dans une position assez libre sur le terrain où il semble insouciant. Une insouciance qui l'accompagnera dans ses premiers pas dans son nouveau club : le Paris Saint-Germain. Acheté 42 millions d'Euros en aout 2011, le natif de Cordoba brille dès ses premiers matches et réussit deux buts et deux passes décisives en Ligue Europa, et surtout 6 buts ainsi que deux passes décisives et deux penalties provoqués en Ligue 1 durant ses six premiers mois. Une belle phase qui s'interrompra quelque peu avec sa blessure contractée en janvier 2012. Revenu deux mois plus tard, il finira avec des stats honorables pour une première saison (16 buts, 9 passes décisives toutes compétitions confondues). Là encore à un poste d'électron libre (derrière l'attaquant dans un 4-2-3-1 sous Kombouaré, et la plupart du temps libre dans "l'arbre de Noël" d'Ancelotti sans attaquant).

Tout se gâte avec l'arrivée d'une "star"
divers/ibrapastore_1112045433.jpg" align="right"> Cependant, tout n'a pas été parfait lors de sa première saison à Paris. Principale cause : son mental. Son spleen, sa nostalgie de l'Italie, ses soucis familiaux (sa mère étant gravement malade) le conduisent à se replier peu à peu. Et ce n'est pas l'arrivée du charismatique Zlatan Ibrahimovic qui va l'aider à s'ouvrir davantage. Il attendra décembre 2012 et le passage au 4-4-2 pour être performant sur un côté du milieu de terrain (à gauche ou à droite). Auteur de prestations remarquées en Ligue des champions notamment (à Valence et Barcelone avec à chaque fois un but inscrit), l'Argentin prouve là qu'il sait se motiver pour les grandes affiches. Mais pas pour les plus mineures de Ligue 1, même s'il a marqué deux beaux buts à Annecy face à Evian TG, en Coupe de France et en Ligue 1. Un constat qui peut agacer fortement. Mais plus que sa motivation, c'est sa capacité à se fondre dans le collectif qui interroge alors. Peut-il être performant avec Ibrahimovic sur le terrain ? Le Suédois aime bien reculer et toucher plus de ballons dans une zone qu'affectionne justement "El Flaco". Du coup, l'influence de ce dernier s'en retrouve amoindrie... jusqu'à disparaître. C'est là que Laurent Blanc a peut-être trouvé la solution...

Le 4-3-1-2, système de l'avenir au PSG ?
Le journal "Le Parisien" avait fait état de cette envie de Laurent Blanc dans son édition du 4 novembre dernier : instaurer ce nouveau système pour arranger à la fois Edinson Cavani, pas à l'aise à droite dans le 4-3-3, et Javier Pastore, à un poste plus haut qu'en début de saison et forcément plus protégé. Surtout, le profil du numéro 27 du PSG correspond parfaitement à cette position. Et Ibrahimovic n'aurait pas à faire tant d'efforts pour redescendre et s'user inutilement. La preuve, face à Nice. Plus haut pour accompagner Cavani, le Suédois a tout simplement inscrit un triplé. Souvent décalé à gauche (voir ci-dessous à gauche), pour faire le pendant de l'Uruguayen, la star du PSG a su laisser la place à Pastore plein axe (ci-dessous à droite) comme le montrent les deux schémas ci-dessous reproduits par ESPNfc.

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Les points rouges et oranges symbolisent les zones les plus souvent couvertes par les deux joueurs. Ce système pourrait ainsi convenir à tout le monde. Pastore aurait moins d'efforts de repli à effectuer et serait protégé par le trio derrière lui. Quant à "Ibra", avec son âge avancé, il aurait lui aussi moins de courses à réaliser et pourrait gagner en efficacité dans la surface adverse. Comme contre Nice... Attention tout de même aux conclusions hâtives après un seul match. Mais Laurent Blanc aurait peut-être intérêt à faire perdurer l'expérience. Car son 4-3-3 avait convaincu au milieu mais pas devant, avec peu de performances abouties de la part de Lucas, Lavezzi ou Ménez. Pour le grand bonheur de Pastore ? Preuve peut-être de son retour en forme, l'Argentin n'a pas hésité à s'exprimer en Français samedi dernier : "Je suis très content, j'ai fait mon 100e match avec le PSG et je veux continuer comme ça. Je n'avais pas un problème mental, mais bien physique. J'étais blessé. Mais maintenant je suis bien et j'espère continuer à m'améliorer physiquement pour faire de grands matches ici". Espérons-le pour lui et pour le club parisien...
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