Une ambiance bouillante bien avant la partie, des supporters qui n'attendaient que cette affiche pour sauver une saison morose, un joli soleil de printemps en ce mois de mai 1999 : tout était réuni pour assister à un PSG-OM de feu. Dans un Parc des Princes bien garni, même si la pelouse restait en piteux état, l'enjeu était important pour les deux équipes : assurer son maintien pour le club de la capitale entraîné à l'époque par Philippe Bergeroo et prendre ses distances en tête du championnat pour l'OM, qui comptait deux points d'avance sur Bordeaux, son dauphin, à trois journées de la fin.
Il fallait attendre la reprise en seconde période pour enfin voir un PSG conquérant. Les occasions franches défilaient alors devant le but de Stéphane Porato : une frappe trop croisée d'Adailton (48e), un poteau trouvé par Mickaël Madar (51e), et un but injustement refusé pour un hors-jeu inexistant du même Madar (53e). Marseille faisait le dos rond et laissait passer l'orage. Le temps défilait, le Parc se crispait, l'OM semblait tenir le bon bout. Mais le tournant intervenait lorsque William Gallas devait céder sa place. Réorganisée, la défense phocéenne semblait perturbée. Et Paris allait en profiter.
L'explosion du Parc des Princes résonnait comme une sorte de soulagement. Mais, surtout, calmait une sorte de frustration née de plusieurs années sans succès face au rival préféré. Si Madar loupait le break suite à une magnifique action lancée par la célèbre roulette d'Okocha (89e), il ne le regrettera pas. Car Titi Camara ratera par la suite la balle de l'égalisation en butant sur la bonne sortie d'un Lama impérial (90e). Le coup de sifflet final amènera une joie immense dans tout le stade, mais l'annonce par le speaker de la victoire de Bordeaux à Lens dans l'autre match (2-4) sera encore davantage saluée. Les Girondins passent devant l'OM et seront sacrés deux journées plus tard suite à une victoire à... Paris (2-3). Les Parisiens ont décidément joué un bien vilain tour aux Olympiens cette année-là...