Les trois anciens retraités Zidane, Thuram et Makelele seront alignés d'entrée dans une équipe qui ressemble à onze-type : pas d'expérience estivale en vue à trois semaines d'Irlande - France. Cette équipe ne compte aucune véritable surprise et semble donner raison aux souhaités exprimés par Thierry Henry dans France Football : évoluer avec un meneur axial, deux attaquants et trois milieux récupérateurs. C'était le souhait des joueurs à l'Euro 2004. C'est un schéma apprécié par Zidane, qui ne fera pas taire les "on-dit" sur le retour de la république des joueurs. Cette animation en 4-3-1-2 sacrifie les postes de meneurs excentrés (Malouda et Rothen à gauche, Govou à droite), même si Wiltord pourra, comme à Lyon, s'occuper d'un flanc en fonction des événements. En pointe, Henry a été logiquement préféré à Cissé et Trezeguet (suspendu le mois prochain). Mais puisque Raymond Domenech marque son intention d'associer Zidane à deux attaquants, nul doute que le Turinois aura une place toute chaude quand il aura purgé sa sanction.
La ligne de défense s'articule autour d'un axe Thuram - Boumsong, sans grand passé commun, née un soir de novembre 2003 contre Israël (3-0). En l'absence de Desailly, ce match avait engagé la mue de Thuram, latéral droit quasi inamovible jusque là. Gallas retrouve donc le poste de latéral gauche qu'il a quitté à Chelsea et dont il ne voulait plus entendre parler. Son association avec Boumsong contre la Hongrie (2-1) aura été une parenthèse. En laissant ainsi Givet, Rothen et Malouda sur la banc, Raymond Domenech se prive de gaucher dès le coup d'envoi. Boumsong, préféré aux Monégasques (et complémentaires) Squillaci et Givet, avait été un titulaire convaincant lors des trois dernières sorties des Bleus. A droite, Sagnol a toujours une longueur d'avance sur la concurrence, Zebina cette fois-ci.
Au milieu, le duo Vieira-Makelele, inamovible entre 2002 et 2004, reçoit le soutien inédit de Vikash Dhorasoo. Le néo-Parisien très bon contre la Suède (1-1) et la Hongrie (2-1) la saison dernière en avait suffisamment montré pour ne pas être préféré à un Rothen (qui avait occupé ce poste face à la Hongrie justement) ou un Diarra (titulaire en Israël dans une ligne de trois). L'étendue de son bagage le sert directement. L'association de son talent de passeur à celui de Zidane est une des promesses de cette formule.
Cé. Ro. à Montpellier pour lequipe.fr
