Samedi soir, le PSG va disputer la finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia. Recordman de victoires dans cette compétition (4), Paris a déjà disputé cinq finales. Retour sur la seule perdue en 2000 aux dépens de Gueugnon, à l'époque en deuxième Division...
22 avril 2000 : PSG-Gueugnon : 0-2. Buteurs : Trapasso (65e), Flauto (90e+2) pour Gueugnon.
Equipe du PSG : Casagrande – A. Cissé, El Karkouri, Rabesandratana, Yanovski – Benarbia (cap.), Ducrocq, Okocha, Robert (Murati, 76e) – Leroy (Diawara, 72e), Christian.
L'adversaire : Incroyable Gueugnon, qui a empêché une finale 100% francilienne en éliminant aux tirs au but le Red Star en demi-finale. Les «Forgerons», comme ils sont surnommés, sont entraînés par Alex Dupont, qui fera ensuite du bon travail à Sedan et Brest, entre autres. Parmi les joueurs, on peut compter le vétéran Adama Traoré (34 ans), l'Argentin Marcelo Trapasso, qui ira ensuite à Sochaux, et surtout Sylvain Distin, défenseur formé au... PSG et qui sera recruté l'été suivant par le club de la capitale.
2000, l'année de toutes les surprises. Calais, club amateur est en finale de la Coupe de France, et Gueugnon, ville d'un peu plus de 9000 habitants et club qui évolue en deuxième Division, s'est hissé en finale de Coupe de la Ligue. Le PSG, dauphin du leader Monaco en championnat, est forcément favori durant cette saison 1999-2000 marquée par le beau jeu et le retour du club au premier plan. Mais lors de cette finale, on va surtout parler de la suffisance parisienne. Laurent Robert, Ali Benarbia, Jay-Jay Okocha, le duo Christian-Leroy : autant de joueurs qui faisaient alors vibrer les supporters. Mais autant d'éléments qui passeront à côté de ce rendez-vous.
Plus conquérant, plus déterminé, Gueugnon ne semblait pas contracté par l'enjeu dans un Stade de France bien garni et pas forcément Parisien au niveau des encouragements. Paris se procurait bien des occasions par le magicien Okocha mais les deux tentatives du Nigérian étaient parfaitement captées par Trivino (9e, 41e). Après la pause, le match était toujours autant équilibré. Et le pensionnaire de deuxième Division allait faire chavirer ses supporters. Une frappe d'Esceth N'Zi heurtait le poteau mais Trapasso suivait bien et trompait Casagrande, doublure de Bernard Lama à l'époque (0-1, 65e).
Paris se réveillait enfin. Le capitaine Benarbia sortait de son sommeil et armait une belle frappe repoussée par le portier adverse (66e).
Et, surtout, Robert avait une occasion en or mais il voyait son tir à bout portant repoussé par le gardien gueugnonnais (71e). La chance était passée. Dans les ultimes secondes, l'humiliation était totale lorsque Flauto, fraîchement entré en jeu, se baladait au milieu de la défense parisienne et ajustait Casagrande d'une belle frappe croisée du gauche (0-2, 90e+2). Triste souvenir que cette finale 2000, pas mal de joueurs parisiens n'allant même pas chercher leur médaille du perdant après le coup de sifflet final. Cela n'empêchera pas le PSG de finir deuxième en championnat et de se qualifier en Ligue des champions. Gueugnon, bête noire de Paris puisque trois ans et demi plus tard, en octobre 2003, le club de la capitale se déplacera en Bourgogne en Coupe de la Ligue et se fera éliminer aux tirs au but (1-1, 3-2 tab)...
