Samedi soir, le PSG va disputer la finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia. Recordman de victoires dans cette compétition (4), Paris a déjà disputé cinq finales. Retour sur celle de 2008 qui a tant fait parler...
29 mars 2008 : PSG-Lens : 2-1. Buteurs : Pauleta (19e), B. Mendy sp (90e+3) pour le PSG ; Carrière (51e) pour Lens.
Equipe du PSG : Landreau – Ceará, Camara, Sakho, Armand – Chantôme (B. Mendy, 64e), Bourillon, Clément, Rothen – Pauleta (cap.) (Luyindula, 66e), Diané.
L'adversaire : Comme Paris, Lens joue à cette époque... le maintien.

Une saison 2007-2008 catastrophique de chaque côté. Les Sang et Or s'appuient pourtant sur des joueurs expérimentés comme Eric Carrière, Toifilou Maoulida ou encore Olivier Monterrubio. Sans oublier les jeunes prometteurs comme Loïc Rémy ou Kévin Monnet-Paquet. Cette finale sera surtout marquée par l'affaire de la banderole brandie par certains supporters du Kop Boulogne. Une banderole injurieuse envers les Lensois et qui fera longtemps polémique...

Sur la pelouse, Paris, plus expérimenté, démarrait mieux avec une occasion en or pour Pauleta, repris in extremis par Mangane sur un bon centre de Diané (5e). Ce n'était que partie remise pour le Portugais qui, à la suite d'une frappe contrée de Chantôme, trouvait l'inspiration pour lober Le Crom sur un geste subtil (1-0, 19e). L'avantage pris, les Parisiens avaient le mauvais réflexe de reculer. Landreau était ainsi sollicité sur une frappe enroulée de Maoulida (35e), mais devait finalement s'incliner après la pause sur un bon mouvement à trois achevé par Carrière (1-1, 51e). La confiance avait changé de camp. Plus fébrile, le PSG ne trouvait pas les ressources pour réagir et Le Guen sortait même son capitaine et buteur Pauleta pour le remplacer par Luyindula (66e).

Le chronomètre défilait et Lens avait toujours autant le ballon. Sur un contre, Monterrubio trouvait même le poteau de Landreau sur une merveille de frappe lointaine (69e). Paris répliquait par Diané mais la frappe de l'Ivoirien était repoussée par Runje (81e). Le suspense était alors à son comble. Il y avait du KO dans l'air. Les hommes de Jean-Pierre Papin, entraîneur du RCL, semblaient plus fringants physiquement. Dans les derniers instants, un centre dangereux de Demont était dégagé par Camara, déjà au club à l'époque. Diané lançait le contre et résistait à Laurenti. Sa passe en profondeur atteignait Luyindula, qui prenait de vitesse Hilton avant de se faire légèrement ceinturé par le défenseur brésilien dans la surface. Le penalty était accordé par Mr Duhamel.

Spécialiste du genre, pour en avoir réussi lors des rencontres à Marseille et à Lyon juste avant cette finale, Rothen s'approchait du ballon. Mais Mendy semblait sur de lui et s'emparait de ce ballon pour le placer au point de penalty. Stupeur. Bernard Mendy, l'homme tant critiqué, allait tirer ce penalty décisif à plus d'un titre. Après une course d'élan saccadée, le défenseur parisien trompait pourtant Le Crom et faisait chavirer les supporters du PSG (2-1, 90e+3). Cruel pour Lens, qui sera ensuite relégué en Ligue 2. Au contraire de Paris, qui vivra une saison particulière avec un maintien arraché à lors de la dernière journée à Sochaux. Et qui connaîtra une autre finale, celle de la Coupe de France, en mai, perdue après prolongation face à Lyon (0-1).