Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti et Serge Aurier suspendus, David Luiz blessé, Thiago Motta incertain : difficile d'être optimiste avant d'affronter l'ogre barcelonais. Des joueurs qui ont pas mal contribué à la bonne saison actuelle du PSG et qui risquent de cruellement manquer. Pour les remplacer, Laurent Blanc n'aura pas l'embarras du choix. Son onze risque d'être quand même compétitif, mais c'est au niveau du banc qu'il sera pénalisé...
Devant Salvatore Sirigu, le quatuor défensif sera le même que celui aligné lors du PSG-Chelsea au Parc en février dernier (1-1). De gauche à droite, Maxwell, Marquinhos, Thiago Silva et Grégory Van der Wiel. Un quatuor qui avait été solide face aux Blues. Mais une performance à relativiser tant les Londoniens n'ont pas franchement attaqué dans cette rencontre. Beaucoup plus offensifs et percutants balle au pied, les Barcelonais vont donner plus de travail à cette arrière-garde. Avec un trio MSN (Messi-Suarez-Neymar) qui fait peur à toute l'Europe. Comme l'a indiqué Laurent Blanc en conférence de presse, la solution sera collective. Pas question de marquage individuel sur un Lionel Messi par exemple. Il faudra surtout "réduire les espaces au maximum, défendre en bloc", comme l'a déclaré le Cévenol. Mais pour être bien organisé, il faudra également un milieu performant.
Seul souci, Paris risque d'aligner un trio inédit au milieu. Yohan Cabaye, Adrien Rabiot et Blaise Matuidi sont ainsi attendus pour être alignés. Matuidi et Cabaye ont de la bouteille pour avoir disputé pas mal de matches européens et une Coupe du monde. L'interrogation reste évidemment la présence de Rabiot. Blanc ne tarit pas d'éloges sur son jeune poulain de 20 ans et avait même pris le risque de le titulariser lors d'un match important en poules face à l'Ajax en novembre dernier (3-1). Plus performant depuis son entrée en jeu convaincante à Chelsea mi-mars, le milieu parisien pourrait être la bonne surprise de cette rencontre.A l'aise techniquement, il a su gratter des ballons en finale de Coupe de la Ligue dans un rôle de sentinelle peu habituel pour lui. C'est à ce poste qu'il risque d'être aligné pour ressortir proprement les ballons. Une zone où le moindre déchet peut être fatal mais qui lui permettrait de jouer plus simplement au lieu de multiplier les touches de balle comme il le faisait dans ses périodes plus compliquées. Ce PSG-Barça pourrait être un vrai test pour son futur...
Devant les médias, Laurent Blanc a quasiment soufflé le trio d'attaque qui évoluera mercredi soir. Sans surprise, Ezequiel Lavezzi, Javier Pastore et Edinson Cavani composeront le secteur offensif. Explication : "Le Barça a la même philosophie qu'avant en récupérant le ballon haut, en fatiguant l'adversaire par des passes etc. Donc avec ma composition de départ, on se fait à l'idée de jouer bien regroupés, laisser peu d'espaces et jouer rapidement vers l'avant. Cavani et Lavezzi sont des joueurs de rupture. Et pour les alimenter, il faut un bon passeur. Et là, on a Pastore qui peut l'être. Ces trois joueurs sont complémentaires et ont beaucoup de chances de débuter."La vision du jeu de Pastore sera importante pour casser les lignes adverses sur les phases rapides. L'Argentin en avait fait la démonstration en poules face à ce même adversaire (3-2). Positionné meneur de jeu derrière le duo Cavani-Lucas, il avait été important dans la construction du succès parisien. On pourrait d'ailleurs voir la même configuration mercredi. En phase défensive, Pastore serait aligné sur un côté mais glisserait dans l'axe quand Paris attaque, derrière un duo Cavani-Lavezzi complice du temps où les deux hommes évoluaient à Naples.
L'Uruguayen est d'ailleurs le meilleur buteur du PSG en Ligue des champions cette saison (6 réalisations). Blanc compte forcément sur son efficacité même s'il est plus réaliste en Coupes qu'en Ligue 1 : "C'est un garçon qui marquera tout le temps des buts. Il est vrai qu'il est moins en réussite en championnat mais il s'est créé beaucoup d'occasions. Il a juste fait preuve de maladresse. Cavani va débuter dans une position axiale qu'il affectionne mieux que sur le côté. Mais quand il est sur un côté, il jouit aussi d'une certaine liberté, il n'est pas collé à la ligne. Mercredi, je pense qu'il sera plus à l'aise. C'est quelqu'un qui balaye tout le front de l'attaque, à droite, à gauche. Il se replace efficacement, est très généreux. Et la configuration du match va l'avantage car c'est un joueur de rupture, qui dévore les espaces. On peut faire mal au Barça avec lui."
