Equipe du PSG : Lama – A. Cissé, Wörns (Llacer, 32e), Rabésandratana, Goma - Algérino (Adaïlton, 75e), Ducrocq, Okocha (J. Leroy, 63e) – Simone (cap.) – Madar, Rodriguez.
Une confrontation qui a surtout marqué Bordeaux et... l'OM. Nous sommes le 29 mai 1999, jour de la dernière journée du championnat. Si Bordeaux l'emporte au Parc, le club girondin est sacré champion de France au détriment de... Marseille, en déplacement à Nantes dans le même temps. L'ambiance au Parc des Princes est plutôt étrange et ne tourne pas complètement en faveur du club de la capitale. Forcément. Après une occasion immanquable ratée par Rodriguez d'entrée (2e), Wiltord ouvre le score en profitant, déjà, des largesses défensives parisiennes (0-1, 18e). Rodriguez se rachète après la pause en égalisant sur un centre bien envoyé par Algérino (1-1, 57e). Mais Wiltord inscrit un doublé en profitant d'une remise de Diabaté (1-2, 60e).
Paris ne semble pas très mobilisé pour revenir encore dans la partie. Et pourtant. Dans l'équipe, le degré de motivation est variable selon les joueurs. Fraîchement entré en jeu, Adaïlton est à ce propos surmotivé par rapport à ses partenaires. Il remonte le ballon, décale Jérôme Leroy, qui lui offre un caviar sur son centre. Le jeune Brésilien (qui ne fera pas long feu à Paris puisque ce sera son dernier match sous les couleurs du PSG) n'a plus qu'à marquer de la tête (2-2, 77e). Ambiance bizarre puisque le Parc célèbre à peine ce but, tandis que le buteur ira tout seul fêter cette réalisation vers le virage Auteuil. Bordeaux ne se laisse pas abattre et pousse. Lama signe une parade réflexe superbe devant une tête d'Ivan Perez (85e), mais voit peu après le ballon lui filer entre les jambes sur une tentative du jeune Feindouno, 17 ans et auteur de son tout premier but en D1 (2-3, 89e). Libération sur le banc bordelais. Bordeaux chipe le titre sous le nez de l'OM. Pour le plus grand bonheur du Parc...
Equipe du PSG : Lama – Algérino (Yanovski, 58e), Okpara, Rabésandratana, Laspalles – J. Leroy (E. Cissé, 65e), Ducrocq, Okocha, Murati – Madar (L. Leroy, 88e), Christian.
Le PSG est en plein renouveau et nourrit beaucoup d'ambitions en ce début de saison 1999-2000. Le jeu est prometteur et l'entraîneur, Philippe Bergeroo, semble enfin tranquille pour installer son équipe. Les recrues sont également bonnes avec les arrivées de Laurent Robert, Ali Bénarbia, et le replacement de Jay-Jay Okocha en milieu relayeur. Seulement, les deux premiers sont suspendus pour ce match face à Bordeaux, en raison de leur expulsion à Lyon (1-0), deux semaines auparavant. L'Albanais Murati et Jérôme Leroy les remplacent donc. C'est également la première titularisation du Brésilien Christian. Le numéro 7 du PSG sera plutôt malheureux dans ce match en loupant plusieurs occasions (28e, 63e, 85e). Tout le contraire de son compère Madar, qui ouvre le score en profitant d'une ouverture de Ducrocq pour tromper Ramé d'une frappe du gauche poteau rentrant (1-0, 22e).
Se faisant des frayeurs sur une barre trouvée par Rouvière (41e), les Parisiens se mettent toutefois à l'abri sur un bijou d'Okocha, déjà auteur d'un but extraordinaire un an plus tôt face à ce même adversaire, pour son premier match avec Paris. Suite à une longue touche, le Nigérian ne contrôle pas le ballon et, dans un angle complètement fermé côté droit, il surprend littéralement Ramé sur une volée somptueuse qui finit au fond des filets (2-0, 79e). "Mais d'où vient-il ce but ?", commentera le regretté Thierry Gilardi, extrait visible plus bas. Paris fait le break mais n'a pas une fin de partie évidente. Après un penalty transformé par Wiltord (2-1, 83e), les Girondins ont deux grosses occasions dans le temps additionnel. Heureux quelques mois plus tôt, Feindouno ne rencontre pas la même réussite et voit sa frappe croisée repoussée par Lama (90e+4), avant de voir sa tête filer juste à côté sur le corner qui suit (90e+5). Paris peut souffler et savourer ce succès. Avec le but d'Okocha dans tous les esprits...
Equipe du PSG : Alonzo – El-Karkouri, Déhu (cap.), Pierre-Fanfan, Heinze – Fiorese, Cana (H. Leal, 31e), M'Bami, Boskovic (Ogbeche, 82e) – Reinaldo (Cubilier, 82e), Pauleta.
En ce froid soir d'hiver, Paris affronte Bordeaux pour rester dans les premières places du classement. En confiance après pas mal de bons résultats, dont une victoire au Vélodrome (0-1), le PSG aborde cette rencontre confiant. Mais un penalty raté par Pauleta (17e), combinée à l'ouverture du score dans la foulée signée Celades pour les Bordelais (18e), réussissent à semer le doute. Heureusement, Paris peut compter sur sa chance. Du côté droit, Reinaldo semble vouloir centrer mais le ballon atterrit directement dans le but de Ramé (1-1, 36e). Grosse réussite pour le Brésilien, qui avouera après le match avoir fait exprès. On peut en douter. Après la pause, ce même Reinaldo rate cette fois-ci son tir qui se transforme en centre décisif pour Pauleta, buteur à bout portant (2-1, 47e). Le Portugais ne célèbre pas son but face au club qu'il a quitté six mois auparavant.
Paris tient ce score jusque dans le temps additionnel. Hugo Leal provoque un penalty pour une faute sur Chamakh. La tension est à son comble puisqu'il ne reste que quelques secondes à jouer. Darcheville s'approche du point de penalty dans une bronca indescriptible que seul le Parc de l'époque pouvait déclencher. L'attaquant bordelais s'élance et tente une "Panenka" qui file au-dessus du but d'Alonzo. Ce dernier console le Guyanais, de même que plusieurs Parisiens. Darcheville assumera cet échec devant les micros après le match mais le mal est fait. Paris décoche un succès important dans la douleur...
Equipe du PSG : Letizi – Mendy, Rozehnal, Armand, P. Cesar – Dhorasoo (Landrin, 72e), M'Bami, E. Cissé, Rothen – Kalou, Pauleta (cap.) (Bueno, 84e).
Nous sommes le 2 avril 2006 et Paris est en roue libre et semble plus préoccupé par la Coupe de France, que le club gagnera face à l'OM en finale cette année-là. Pour mieux préparer cette compétition, les Parisiens enchaînent les bonnes prestations en championnat et livrent un gros match face à Bordeaux, à l'époque dauphin de l'intouchable Lyon. Face à son ancien club, Pauleta va offrir un festival. Le Portugais ouvre le score de la tête, suite à un bon centre de Bernard Mendy (et oui ça pouvait arriver) (1-0, 6e). Repris au score sur un but du Colombien Perea (1-1, 22e), les hommes de Guy Lacombe continuent toutefois de proposer un spectacle intéressant avec notamment un Paulo Cesar de gala sur le côté gauche.
Mais il n'y en a que pour Pauleta, qui provoque un penalty suite à une belle combinaison avec Kalou. Penalty transformé sans trembler (2-1, 38e), avant de reprendre d'une tête bien placée un centre de Rothen (3-1, 43e). Le speaker du Parc pouvait répéter trois fois le nom de "Pedro Miguel Pauleta", l'attaquant portugais signe alors sa plus belle saison sous les couleurs parisiennes (26 buts toutes compétitions confondues).
On aurait pu ajouter d'autres confrontations marquantes en Coupe, comme la défaite en demi-finale de Coupe de la Ligue, en mars 2002 (0-1), qui a amené Luis Fernandez à être expulsé de son banc par Mr Veissière, puis à poursuivre l'arbitre sur le parking après la rencontre. Ou encore ce festival de Ronaldinho en avril 2003, en demi-finale de Coupe de France (2-0), le Brésilien signant un doublé salvateur, avec un joli deuxième but sur un superbe lob, alors qu'en coulisses, son cas divisait l'entraîneur Luis Fernandez et le président Laurent Perpère.