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CDF PSG : Paris et ses Coupes de France (1982-1983)

Publié le 17 Mai 2016 à 12h59 par Ted75
CDF  PSG : Paris et ses Coupes de France (1982-1983)
Samedi soir, le PSG affronte l'OM pour une finale de Coupe de France attendue. En cas de succès, le club de la capitale peut rejoindre le club marseillais, recordman de titres dans cette épreuve (10). Premier volet de cette rétrospective des victoires parisiennes...

Quand le PSG connaissait ses premières joies

15 mai 1982, le PSG dispute sa toute première finale de Coupe de France. Afin de remporter le premier trophée de sa jeune histoire débutée 12 ans auparavant. Dans un Parc des Princes qui, à l'époque, n'est pas encore tout à fait rouge et bleu et résonne encore aux exploits européens des Verts, Paris n'est pas vraiment favori. Le Saint-Etienne d'un certain Michel Platini, qui dispute là son dernier match en France avant de partir à la Juventus Turin, va tout faire pour garnir encore un peu plus son armoire à trophées. C'était sans compter sur l'insouciance de ce jeune PSG...

PSG 2-2 Saint-Etienne (6-5 t.a.b). Buts : Toko (58e), Rocheteau (120e) pour le PSG ; Platini (76e, 99e) pour Saint-Etienne.

Parc des Princes : 46 160 spectateurs. Arbitre : M. Vautrot.

Equipe du PSG : Baratelli - Pilorget, Bathenay, Lemoult, Col (Renaut, 118e) - Fernandez, Boubacar, Surjak - Dahleb (NGom, 84e) - Toko, Rocheteau. Entraîneur : Georges Peyroche.

En cette année 1982, Saint-Etienne en est à la fin de son apogée. Après avoir fait vibrer toute la France dans les années 70, les Verts ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Mais ils restent des adversaires redoutables. Dans un stade archicomble (plus de 46 000 spectateurs), Paris tient tête aux vice-champions de France et ouvre le score peu après le retour des vestiaires grâce à une reprise de Toko en deux temps consécutive à un centre de Surjak (1-0, 58e). Mais à un quart d'heure de la fin, Platini profite d'une belle déviation de Nogues pour battre Baratelli à bout portant (1-1, 76e). Prolongation inévitable.

Plus expérimentée, l'ASSE parvient à doubler la mise grâce à Michel Platini, auteur d'un doublé suite à un longue balle de Zanon (1-2, 99e). Mais la suite de la rencontre reste dans la mémoire de certains supporters parisiens qui ont vu naître leur passion pour ce club ce soir-là. Alors qu'on se dirige vers une victoire des hommes de Robert Herbin, Surjak, intenable sur les ailes, s'arrache pour offrir une deuxième passe décisive à Rocheteau qui marque d'une sublime volée à la toute dernière minute de cette prolongation (2-2, 120e) ! Le Parc s'embrase alors avec un léger envahissement du terrain. Pour la première fois de l'histoire, le vainqueur de la Coupe de France sera déterminé à l'issue des tirs au but.

Après cinq tirs réussis de part et d'autre, Christian Lopez voit Baratelli repousser sa tentative. Il ne reste plus qu'à Jean-Marc Pilorget de réussir son tir et le Paris Saint-Germain remporte le premier trophée de son existence. Une Coupe de France qui en précèdera bien d'autres et qui rend Francis Borelli, président regretté, carrément herbivore ! Paris a enfin ouvert une page de son histoire...

Quand Paris fait tomber un autre grand

Le PSG n'est pas rassasié à cette époque et retrouve à nouveau la finale de Coupe France l'année suivante, en 1983. Alors que Yannick Noah vient de gagner Roland Garros, dernier Français à être sacré dans ce tournoi jusqu'à aujourd'hui, Paris tente l'exploit d'enchaîner un deuxième sacre consécutif face au FC Nantes, autre grand de cette époque. Les Canaris sont tout simplement champions de France cette année-là et veulent le doublé grâce à des joueurs aussi prestigieux que José Touré, Loïc Amisse, Vahid Halilhodzic ou encore Maxime Bossis.

PSG 3-2 Nantes. Buts : Zaremba (3e), Susic (66e), Toko (81e) pour le PSG ; Baronchelli (17e), Touré (40e) pour Nantes.

Parc des Princes : 46 203 spectateurs. Arbitre : M. Vautrot.

Equipe du PSG : Baratelli - Pilorget, Bathenay (Dahleb, 50e), Lemoult, Tanasi - Fernandez, Zaremba - Susic - NGom, Toko, Rocheteau. Entraîneur : Georges Peyroche.

Ce cru 1983 est sans doute l'un des plus beaux dans l'histoire de cette Coupe de France en terme de qualité technique. Et Paris ne perd pas de temps pour enflammer le Parc des Princes et ouvre le score par le milieu Pascal Zaremba sur un tir de plus de 20 mètres (1-0, 3e). Mais les Canaris ne se laissent pas déstabiliser par ce but précoce et revenaient au score sur une belle passe d'Ayache qui trouve Bruno Baronchelli, auteur d'une bonne reprise du droit à l'angle de la surface (1-1, 17e). Mais le plus beau reste à venir. Alors qu'on se dirige vers ce score à la mi-temps, Seth Adonkor sert dans le dos de la défense parisienne José Touré. L'attaquant nantais contrôle de la poitrine, réussit le coup du sombrero sur Lemoult, avant de croiser victorieusement sa frappe du gauche (1-2, 40e) ! L'un des plus beaux buts de l'histoire de la Coupe de France pour celui surnommé le «Brésilien».

Au retour des vestiaires, les Parisiens, déterminés à renverser la tendance, intensifient la pression. Grâce notamment à un Safet Susic des grands soirs capables des plus beaux gestes. Le génie parisien, à 30 mètres des buts, prend les choses en main, crochète un Nantais, avant de décocher une frappe qui se loge en pleine lucarne (2-2, 60e) ! Ce magnifique but plonge dans le doute les hommes de Suaudeau et Paris, avec l'aide d'un Parc tout acquis à sa cause, glane la Coupe de France grâce à un ultime exploit de Susic qui sert sur un plateau Toko, lequel trompe le portier nantais d'un tir croisé (3-2, 82e).

Paris peut savourer cette deuxième Coupe de France d'affilée avec un Francis Borelli encore à genoux sur la pelouse du Parc des Princes. Dominque Bathenay, capitaine de l'équipe, remporte là sa 5e Coupe de France, un record toujours actuel qu'il partage avec un autre Parisien Alain Roche et Marceau Sommerlinck.

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