Le jeune homme de 32 ans est devenu la bête noire des anciens dirigeants parisiens. Arrivé en 1997 au club, à la direction financière dirigée alors par Pierre Frelot, il a grimpé les échelons pour devenir un proche de Francis Graille, avant d'être licencié en avril 2005, pour s'être servi du chéquier du club dans le but de s'octroyer environ 40 000 € "d'arriérés de rémunération". Le mois suivant, le club l'a accusé d'avoir détourné deux millions d'euros.
Albert, lui, parle de machination pour étouffer le scandale. "L'affaire qui me touche est une vaste dénonciation calomnieuse montée de toutes pièces visant à me faire taire car les enjeux financiers sont énormes. Je suis innocent des accusations qui ont été portées contre moi. J'espère être bientôt entendu afin d'évacuer les derniers éléments que l'enquête n'aura pu lever d'elle-même."
S'agit-il d'une basse vengeance de salarié indélicat ou, comme il le dit lui-même, d'une croisade pour la vérité ? "Pour que le public connaisse la vérité : les vrais responsables, les montages utilisés, bref tous les petits et grands secrets du PSG. Ce sont les contribuables et les clubs vertueux qui ont été lésés : ils ont le droit de savoir ! C'est également l'heure du bilan de l'ère Canal +."
Toujours est-il que son brulot littéraire menace de mettre à mal la chaîne cryptée et les anciens dirigeants. "Croyez-moi, je n'épargnerai personne, du simple salarié au plus haut dirigeant."
Parmi les indélicatesses qu'il rapporte dans son ouvrage, le quotidien en cite trois types :
* L'accueil des arbitres : le bénévole chargé d'accueillir les arbitres, Roger Alvès, n'hésitait devant aucune dépense quand il s'agissait d'éblouir les hommes en noir lors des matches de Coupe d'Europe. Ainsi, lors de PSG - Galatasaray, il dilapida près de 30000 francs au Lido, au restaurant et en cadeaux divers.
* Les contrats antidatés : en 1997, Florian Maurice devait être transféré de Lyon à Paris. Mais comme le joueur avait encore trois matches européens à purger et que le PSG devait disputer plus tard le tour préliminaire de la Champion's League, la "convention de transfert" a été antidatée pour que l'attaquant reste lyonnais le temps de purger ses matches...
* Les paiements de joueurs nets de charges et d'impôts : tout était bon pour frauder le Fisc et l'URSSAF. Ainsi, pour pouvoir verser près d'1,5 million d'euros nets à Heinze, les frais furent déguisés en "primes exceptionnelles", "contrat de revalorisation", "mandat de négociation" ou encore "convention de supervision".