S'il est parti en Asie, ce n'est certes pas sur un coup de tête : seulement parce que les émissaires du club de Dalian Shide sont allé le chercher au Cameroun. "La Chine, ce n'était pas un rêve mais, partout dans le monde, tu peux réussir. Je n'avais pas 30 000 solutions. Je suis parti pour découvrir et avec l'idée de devenir un jour professionnel."
L'aventure, pour être originale, n'a pas manqué d'enseignement : "Ce n'est pas un handicap d'aller là-bas, il y a beaucoup de joueurs camerounais et européens. Moi, je pense que c'est une bonne expérience pour un jeune. Il s'agissait d'un apprentissage et mon objectif était de rejoindre, ensuite, le circuit européen."
Baning a connu successivement Dalian Shide, un club de Shanghai et Zhuhai Zhongbang (sud du pays). Trois ans et demi passés utiles : "Je parle chinois, j'ai appris à vivre comme eux, c'est-à-dire en respectant leurs coutumes. Les Chinois sont très hospitaliers mais, quand on est étranger, on attend beaucoup de toi."
Aussi le géant camerounais (1,93 m) pense-t-il s'intégrer n'importe où : "Je n'ai pas connu de difficultés d'adaptation là-bas." Cet hiver, l'Europe l'a enfin découvert : "Aarau m'a mis à l'essai en février et puis m'a gardé." La suite de l'histoire ? Le PSG, évidemment. Où il compte s'imposer. D'autant que sa femme est française...